LOSC - OL : sur le même rythme

Retour à la Ligue 1 ce dimanche pour l’Olympique lyonnais (17h, beIN Sports). Les Rhodaniens font face au LOSC au stade Pierre Mauroy. L’objectif est simple, se rapprocher du podium et enrayer la spirale négative en championnat.

Sept points. Depuis l’arrivée de Christophe Galtier fin décembre, Lyon et Lille ont engrangé le même nombre de points. Deux victoires, un nul et trois défaites. Ces dernières sont même consécutives pour l’OL depuis trois journées. Face à Bordeaux et Monaco puis dimanche dernier contre Rennes. Un passage à vide que les hommes de Bruno Genesio doivent endiguer pour ne pas laisser filer l’OM et l’ASM, concurrents pour la deuxième place. Cela passe par une victoire dans le Nord face à des Dogues englués dans la course au maintien.

Jusqu’à maintenant pas de changement

Le LOSC a connu cette saison pas moins de trois entraîneurs. Marcelo Bielsa a été écarté fin novembre, le quatuor intérimaire mené par Joao Sacramento lui a succédé, avant d’être remplacé par Christophe Galtier. Mais Lille peine à récolter les fruits de ces décisions successives jusque-là. « Hormis le coach, on ne sait pas encore trop ce qui change depuis la reprise, glisse Antoine Maumon de Longevialle, journaliste à L’Equipe. Les prestations restent très irrégulières. Il y a eu quelques bonnes périodes, notamment contre le PSG. C’est paradoxal parce qu’ils ont perdu 3-0 mais il y avait une consistance collective plutôt rare cette année. » A l’inverse, la première période à Nantes dimanche dernier n’a pas de quoi rassurer les supporters.

Les Dogues ne sont pas morts de faim

S’il faut souvent du temps pour installer sa patte sur une équipe, l’ancien entraîneur de Saint-Etienne n’en a pas beaucoup. La situation du LOSC est préoccupante et les joueurs ne semblent pas forcément avoir mesuré l’ampleur de la situation. Du moins ils ne le montrent pas. « On ne voit pas une formation qui lutte pour le maintien, analyse le suiveur du club lillois. Ça s’est vu notamment face à Troyes (le 20 janvier, défaite 1-0). Ils sont menés face à un concurrent direct et il n’y a pas de réaction. Ils continuent de faire tourner le ballon derrière sans forcément aller de l’avant, ne sont pas toujours concernés par les duels… » C’est ici la différence avec d’autres clubs du championnat habitués à se battre pour leur survie. Les coéquipiers de l’ancien Gone Yassine Benzia découvrent cette situation et font face à un déficit d’expérience dans leur effectif. La jeunesse apporte une forme d’insouciance et de fraîcheur qui peut vite se retourner contre soi dans les périodes difficiles. L’OL s’en est lui-même aperçu cette saison.

« S’ils disent avoir conscience de la situation, le fait de pouvoir subvenir à cela, c’est autre chose, explique notre confrère. Pour ne rien arranger, c’est un groupe avec des jeunes joueurs qui viennent d’horizons diverses. Dans cette situation, tu dois être efficace plus que spectaculaire. » Christophe Galtier connaît bien ce principe. Pas spécialement réputé pour son beau jeu à la tête des Verts, il a néanmoins réalisé des saisons honorables avec son ancienne équipe.

« Il a resserré les lignes »

Le technicien a déjà apporté quelques retouches tactiques, même si cela ne traduit pas de changements radicaux sur la pelouse. « Il a dit d’emblée que la solidité défensive était la base de tout, il a resserré les lignes mais il y a encore des périodes d’absence, assure Antoine Maumon de Longevialle. Il tente beaucoup, teste différents schémas tactiques. Il place surtout davantage les joueurs à leurs postes. Nicolas Pépé par exemple ne joue plus dans l’axe. » Les difficultés de l’OL à contourner des blocs bas n’ont certainement pas échappé à Christophe Galtier. A la recherche de points, les Dogues ne vont sûrement pas partir à l’abordage ce dimanche après-midi.
Comme beaucoup de coachs, celui du LOSC est pragmatique et sait que son équipe doit s’adapter. Il peut néanmoins s’appuyer désormais sur Lebo Mothiba comme point d’ancrage devant. Prêté gratuitement à Valenciennes l’été dernier, il a été rapatrié par les Nordistes contre un million d’euros. Une nouvelle illustration de la gestion particulière du club. Pour ne pas sombrer, Lille doit absolument se maintenir. S’il reste encore de nombreuses journées, il n’est plus l’heure de laisser des points en route. Ce constat s’applique également à l’Olympique lyonnais qui pointe provisoirement à huit points de l’AS Monaco.