OL : Aouar, Maolida, Dzabana et Bahlouli passés au crible

Bruno Genesio a annoncé vouloir compter sur les jeunes joueurs la saison prochaine. Le coach de l’Olympique lyonnais a même cité quelques noms. Gérard Bonneau, responsable du recrutement des jeunes et Armand Garrido, coach des U17, décryptent une partie de la formation lyonnaise.

L’OL va vivre un été agité avec des départs et des arrivées. Le premier ? Celui d’Alexandre Lacazette. Le buteur l’a révélé samedi dans l’Equipe. Mais, fidèle à son habitude, le club piochera aussi dans son vivier pour construire l’effectif de la saison prochaine. Bruno Genesio l’a lui-même annoncé la semaine dernière : « Certains jeunes du centre sont prêts à intégrer le groupe professionnel et à jouer des matchs de Ligue 1 dès la saison prochaine. Je pense à Amine Gouiri, Alan Dzabana, Myziane Maolida ou Houssem Aouar ». Quatre noms, quatre espoirs du centre de formation. Pour Gérard Bonneau, responsable du recrutement chez les jeunes, d’autres sont également proches. « Je pense qu’il y a d’abord la génération 97, avec certains qui ont signé un contrat pro comme Christopher Martins Pereira ou Elisha Owusu. J’espère que c’est pour leur faire confiance. Je pense qu’ils seront pris en stage de préparation. Bruno (Genesio) a donné son aval pour qu’ils signent pro, je pense qu’il est aussi intéressé pour les intégrer ». Olympique et Lyonnais a demandé à Armand Garrido, actuel entraîneur des U17, d’analyser sept jeunes de l’OL. « Il faut qu’ils aient de l’exigence envers eux-mêmes et qu’ils soient patients. Ils y arriveront en travaillant », explique dans un premier temps l’entraîneur des U17 de l’OL. Arrivé à Lyon en 1989, il a vu passer de nombreux joueurs dans ses équipes.

Premier volet de cette présentation d’une partie de la relève lyonnaise avec quatre jeunes passés entre ses mains, Houssem Aouar, Myziane Maolida, Alan Dzabana et Mohamed Bahlouli.

Houssem Aouar : 18 ans, né le 30 juin 1998. 

Armand Garrido : « C’est le talent. Tout simplement. J’ai toujours trouvé que c’était un joueur très talentueux, très doué mais aussi très appliqué. Un joueur très «esthète». Il est très beau à voir jouer. C’est un garçon prometteur. Pour progresser, il faut peut-être qu’il muscle un peu son jeu pour s’imposer au-dessus et enchaîner les rencontres chez les pros ». Apparu à six reprises et auteur d'un but face à l'AZ Alkmaar, le meneur de jeu a intégré le groupe de nombreuses fois cette année. Alexandre Lacazette ne tarit pas d'éloges à son sujet : "Je m'entraîne avec lui, je sais que c'est un régal", a-t-il avoué à l'Equipe.

Myziane Maolida : 18 ans, né le 14 février 1999. 

A.G : « C’est un joueur très doué avec énormément de talent. Il peut être « phénoménal ». Balle au pied, il est capable de faire beaucoup de choses. Il doit travailler dans la régularité, le contre-effort c’est-à-dire faire les efforts offensifs, les multiplier et en même temps faire les efforts défensifs. S’il a été en progression dans le jeu et sur le plan offensif, il lui reste encore beaucoup de travail à faire dans l’autre sens (replacement, travail défensif et régularité des efforts offensifs). Il y a un gros chantier qui peut être payant. Il a un gros potentiel mais il faut travailler sur ces aspects-là ». Placé dans le groupe pro en début d'année avec Alan Dzabana, ils étaient notamment convoqués pour affronter Bastia. Lacazette s'est aussi exprimé à son sujet. Il reconnait avoir aperçu quelques similitudes avec le jeune garçon : "Il a un fort potentiel et me ressemble un peu. (...) Il a encore plus de qualités que je n'en avais à son âge. Quand il a envie il est incroyable. Mais parfois il a envie dix minutes", a confié le numéro 10 de l'OL. Des propos qui rejoignent ceux d'Armand Garrido. Retenu par Bernard Diomède, Maolida affrontera la Serbie le 3 juin prochain avec l'équipe de France U18. 

Alan Dzabana : 20 ans, né le 25 mars 1997. 

A.G : « C’est un joueur de couloir, capable de jouer des deux côtés. Il a des qualités techniques de dribble, de percussion. Il est doté d’un bon mental, c’est un garçon courageux. Il avait toujours un peu de mal au début de saison et il finissait en trombe. C’est le type de garçon qui se bat tout le temps, un vrai compétiteur. Il faut qu’il persévère et qu’il garde cet état d’esprit. Il y a du monde, de la concurrence. Il faut batailler en équipe première, il y a encore des étapes à franchir. Mais c’est un garçon patient qui travaille beaucoup ». Le jeune joueur nous confiait en début d'année qu'Armand Garrido était le coach qui l'avait le plus marqué jusqu'à présent. S'il prend Eden Hazard pour modèle, il a été impressionné par Sergi Darder et Nabil Fekir.

Mohamed Bahlouli : 17 ans, né le 17 février 2000. 

A.G : « Il est doué techniquement, c’est un garçon qui a beaucoup de qualités techniques, qui peut marquer des buts mais aussi faire marquer. C’est plutôt un milieu qu’un attaquant. Il est très intéressant dans le jeu. Il va falloir se montrer très exigeant avec lui parce qu’il n’a pas fait une saison très régulière. Il a marqué certes, mais il a réalisé beaucoup de matchs à vide, des matchs où il a dû être repris en main. Mais il a fini la saison en nous donnant des signaux encourageants ». Le frère de Farès Bahlouli, formé à Lyon, parti à Monaco puis Lille, a flambé récemment en inscrivant un quadruplé avec les U17 contre l'AS Montferrand. L'un des "signaux encourageants" relatés par Armand Garrido. 

Deuxième volet de notre série à découvrir demain avec l’avis d’Armand Garrido sur les trois internationaux présents à l’Euro U17. Amine Gouiri, Maxence Caqueret et Willem Geubbels ont franchi le premier tour de la compétition avant de s’incliner en quarts de finale contre l’Espagne, futur lauréate.

Les jeunes de l'OL, un thème abordé dans l'émission "Tant qu'il y aura des Gones" lundi :