Sébastien Mayoux, un romancier supporteur de l’OL

Dans le livre « Bien Paraître », Anthony Cattin, un ancien joueur de l’OL, se penche sur la vie cachée de son grand-père, tout juste décédé. Son auteur, Sébastien Mayoux, est un supporteur de l’Olympique lyonnais depuis son enfance dans les années 90.

A 33 ans, Sébastien Mayoux a publié deux romans. Le deuxième, « Bien Paraître » est sorti le 15 novembre 2020. Celui-ci conte l’histoire d’un ancien joueur de l’Olympique lyonnais. « Anthony Cattin, un ex-gardien de but de l'OL (formé au club, il joue désormais dans les pays de l'Est), découvre à la mort de son grand-père que celui-ci n'était pas forcément celui qu'il prétendait être, nous explique l’écrivain. Pendant que la gendarmerie mène l'enquête pour connaître les conditions du décès, Anthony va remonter le fil de l'histoire de son grand-père et de sa famille. Cela va le conduire jusqu'à Naples et en Argentine, où se serait jouée une mystérieuse Coupe du Monde oubliée en 1942. »

Le choix d’impliquer le ballon rond dans son histoire lui a tout de suite semblé intéressant. « Ce roman traite en toile de fond du déracinement que peuvent ressentir les expatriés ou les immigrés. Quoi de mieux que le foot pour exprimer son attachement à un territoire, une ville ? J'ai toujours considéré que le football était plus qu'un sport. Il est l'occasion d'affirmer son identité, estime-t-il. On le voit bien lors des derbies. Ce sport est aussi souvent une très bonne carte postale d'une ville ou d'une région. L'OL a permis de placer Lyon sur une carte d'Europe. Dans mon livre, il est aussi question de Naples et du SSC Napoli qui, lui aussi, a permis de donner une certaine vision romantique de la ville lors de l'époque Maradona. »

Les deux premiers romans de Sébastien Mayoux, "Al Baas : l'ennemi de l'intérieur" et "Bien Paraître".

Le romancier, natif de Saint-Priest, est lui-même un supporteur du club rhodanien depuis son enfance dans les années 90. « Je me souviens être allé voir des matchs avec mon grand-père et mon père à l'époque des Giuly, Bardon, NGotty. J'ai des souvenirs de l'ancienne horloge avant que le stade de Gerland soit refait pour la Coupe du Monde 1998. J'avais moins de 10 ans à l'époque et Strasbourg ou Le Havre venait gagner à Lyon, raconte-t-il. Un peu plus tard, j'ai été abonné chez les Bad Gones, enfin le Kop Virage Nord comme on les appelait déjà. C'était la grande époque (milieu des années 2000). J'ai vu jouer à Gerland Govou, Malouda, Wiltord, Benzema, Juninho, Cris, Essien, Diarra, Abidal et les autres... J'ai aussi assisté à quelques déplacements mythiques, dont un à Trondheim, pour une rencontre face à Rosenborg, après 17 heures de car.

« Je me sens davantage supporteur de l'OL que de l'équipe de France »

Sébastien Mayoux a été marqué par le « Grand Lyon » du début des année 2000. « Lorsque j'ai commencé à m'intéresser au foot et à regarder des matchs avec mon père, l'OL était un "bon club" mais qui n'avait pas gagné grand-chose. Je me souviens de la première qualification en C1 en tour préliminaire contre Bratislava en 2000 (après la déception de l'élimination contre Maribor l'année d'avant) et la victoire en Coupe de la Ligue en 2001. Mais je n'oublierai jamais le 4 mai 2002 et la conquête du premier titre, annonce-t-il. Un moment magique. Honnêtement, pour moi, cette date est plus importante que le 12 juillet 1998. Je me sens davantage supporteur de l'OL que de l'équipe de France. »

Toutefois, il admet être « plus passionné par l'OL que par le football. Lorsque Lyon ne joue pas, je me sens moins concerné. Hormis l'Euro, la Coupe du Monde ou les phases finales de Ligue des Champions, je regarde peu de foot, avoue-t-il. Je suis les résultats de loin. Il faut vraiment que je n'ai rien d'autre à faire pour regarder un PSG-Lorient ou un Marseille-Lille, par exemple. En revanche, quand c'est l'Olympique lyonnais, je loupe rarement un match. »

"Gagner le premier titre dans ces conditions, c'était exceptionnel"

Comme beaucoup de supporteurs, l'auteur a été marqué par deux rencontres qui ont participé à la légende du club. "Le OL-Lens en 2002. Gagner le premier titre dans ces conditions, en battant le leader de la Ligue 1 lors de la dernière journée, à Lyon en plus, devant notre public, c'était quand même exceptionnel, se remémore-t-il. Ensuite, dans un autre registre, plutôt malheureux celui-ci, il y a eu le match retour contre le Milan AC en 2006 en 1/4 de finale de la C1. Peut-être la plus grosse déception que j'ai connue avec cette équipe, car je pense que cette année, on avait l'une des meilleures formations d'Europe. On aurait pu aller loin. Sur la double confrontation, on était au-dessus du Milan. Ça s'est joué sur des détails, avec ces deux buts encaissés dans les dernières minutes."

Désormais habitant au Canada, Sébastien Mayoux trouve tout de même le moyen de suivre son club de cœur. « J'essaye de regarder les matchs mais, avec le décalage horaire, ce n'est pas toujours simple. La Ligue 1, ça va parce que ça tombe le week-end mais la Coupe d'Europe, c'est plus compliqué car cela tombe le mardi ou mercredi après-midi, à 15 heures, en plein pendant mes journées de travail. Et puis, lorsque je suis arrivé en 2015, j'ai eu la chance de voir l'OL jouer à Montréal dans le cadre du Trophée des Champions contre Paris. Ça m'a permis de voir qu'il y avait d'autres Lyonnais ici, constate-t-il. On s'est rencontrés et puis on a fondé une sorte de club local de supporteurs de l'OL : les Gones de Montréal. On s'organise notamment pour regarder des affiches ensemble, dans un bar français qui retransmet la Ligue 1. » Depuis l'Amérique du Nord, le romancier espère forcément ajouter à sa boîte à souvenirs un nouveau sacre pour l'Olympique lyonnais. Un moment qui sera à coup sûr, célébré comme il se doit par les fans au Québec.

1 commentaire
  1. OLVictory
    OLVictory - dim 3 Jan 21 à 12 h 07

    C'est sympa de savoir qu'il y a des fans de l'OL à Montreal !

Les commentaires sont fermés

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