Mercato : l'OL et Manchester City se sont accordés pour Cherki

Dommage qu'il n'ait fait qu'une bonne (très très bonne, même !) saison sur les 5 qu'il a faites en pro avec l'OL.

De 2019 à 2024, y a quasi rien à retenir, si ce n'est quelques étincelles dans des matches de CdF (Nantes 2020, Lille 2023), de poules d'EL (Brondby 2021) et quelques entrées par ci par là (je me rappelle de son but vs Monaco la saison 2020-21 où on avait été champions d'automne, Cherki était remplaçant derrière Toko, Kadewere et évidemment Memphis), avec comme summum deux mois sous Blanc en L1 la fin de saison 2022-23.
Malgré cela, une inconstance chro*ique, une attitude nonchalante sur le terrain et des stats médiocres (même pas 15 buts et 15 passes dé cumulées en 4 saisons toutes compétitions confondues) qui donnaient l'impression que malgré un talent tech*ique indéniable, le manque de maturité tactique et mentale serait un énorme frein à sa carrière.

La saison 2023-24 débute encore pire, au cœur du chaos rhodanien, à tel point qu'il passe dans la hiérarchie derrière Nuamah, Diego Moreira ou Jeffinho, ce qui en dit long...

Et puis décembre 2023, tout a changé car est arrivé un sauveur.
Un saveur de l'OL et un sauveur de Cherki.
Le mage sage, évidemment.
Que son nom soit sanctifié et que sa volonté soit faite.
Il a fait mûrir Cherki de manière extraordinaire, l'a géré à merveille.
Même s'il est décisif lors d'une victoire importante du début de l'ère Sage vs Nantes, Cherki a continué à être remplaçant car contrairement à ce qui se dit, les ailiers titulaires lors de la mythique remontada du printemps 2024 sont Benrahma (efficace, quoiqu'on en pense, à cette période) et Nuamah (bien que peu décisif mais qui avec son intensité a sorti l'OL de la torpeur dès les matches à Rennes et Lens fin 2023 et qui a continué en février 2024 avec ses gros matches vs Marseille et Nice). Cherki est dans la rotation avec Fofana et contrairement au Belge Cherki n'est pas souvent décisif lors de la remontada, à l'exceptions de quelques belles entrées comme à Toulouse.
Une belle presta vs Lille en CdF mais médiocre lorsque titularisé en finale de CdF.
Le vrai taulier offensif est seul dans l'OL 2023-24 et c'est Lacazette, sans discussion possible, Cherki n'étant que l'un de ses lointains subalternes. 3 buts et 9 passes dé pour Cherki en 39 matches tcc cette saison là c'est trop peu même si on sent que Sage l'a remis à l'endroit.

Et puis vient cet été 2024 où contrairement à ce qu'il pensait Cherki ne suscite pas la convoitise générale en Europe, notamment du fait du temps perdu ces dernières années.
Mis au loft par le cowboy yankee qui veut prendre quelques millions grâce à sa vente histoire d'acheter des chères quiches (et pas des shérifs) de Nottingham pour son ami mafieux Marinakis.
Cela suivant des JO où Cherki a été très peu utilisé par Henry, ce dernier préférant largement Milot, Olise ou Akliouche.
Forcé de se prendre en main, Cherki sort du loft de manière tonitruante en marquant en fin de match vs Marseille. Célébration immature alors que ton équipe perd finalement le match mais le début d'un renouveau, néanmoins. A partir de là, des grandes performances vs Glasgow, Olympiakos, Nantes, Le Havre ou Francfort (le summum de la saison lyonnaise), bref deux mois qui enfin semblent confirmer (enfin !!) les qualités du jeune branleur devenu réellement prometteur. Group coup de mou en décembre et janvier (comme tout le monde) au moment où le sac à purin yankee tue Sage pour mettre en poste son amant Fonseca, dont le caractère sanguin semble susciter une énorme passion chez notre Yankee mythomane et, disons le franchement, le mettre en rut au point de virer le troisième meilleur coach (statistiquement) de l'histoire de l'OL pour le remplacer par un névrosé resté sur un échec de fin de parcours à Lille (non qualif directe en LdC lors du dernier match) et un licenciement rapide à Milan après avoir déjà été sujet à diverses colères sur son banc rossonero. Cherki reprend un bon rythme statistique à la fin de l'hiver mais avec moins de constance au sein des matches, en témoigne ses matches à Marseille ou à Bucarest. Néanmoins, il s'affirme comme dynamiteur de l'équipe et cadre du XI derrière les tauliers Tolisso ou Tagliafico.
Une entrée décisive vs Lille après la blessure de Nuamah, un but plein de hargne vs MU à Décines (dans un match que l'OL aurait du mieux gérer) qui laisse l'OL en vie et un chef d'oeuvre à Auxerre, voilà qu'arrive le match qui aurait dû faire entrer Cherki dans la légende de l'OL. A Old Trafford. Et malgré 60 premières minutes médiocres car engoncé dans le marasme tactique de Paolo Fraudeseca qui voulait à tout prix entrer dans le Guiness des Records en faisant jouer titulaire un joueur - le mythique Akouokou que toute l'Europe nous envie - deux u*iques fois dans la saison en quart de finale d'EL vs MU, malgré ce marasme donc, Cherki aura failli entrer dans la légende grâce à son but du 3-2 plein de sang froid. Malheureusement, l'OL passera proche de la qualif en demi (qui aurait potentiellement été une étape décisive dans la quête du graal européen) mais sera finalement éliminé à cause des choix tactiques honteux de Fonsetocard, dont les chouchous Niakhaté, Veretout, Akouokou auront, tour à tour, sal*pé cette double confrontation, privant l'OL d'une opportunité (la dernière avant liquidation ?) immense de remporter un titre européen. A partir de là, un Cherki transparent lors du derby, pas aidé par les choix crapuleux de l'imposture Fonseca (qui met sur le banc AMN, Tagliafico, Mata et Almada alors que manque déjà Perri, pour titulariser Caletocard, Abner, Tessman et Jordan Foiretout). Un feu de paille vs Rennes avant un match ignoble vs Lens. Puis alors que l'espoir subsistait (sachant que les trois concurrents ont miraculeusement perdu en même temps) à Monaco, Duconseca (copyright JFOL) met Cherki sur le banc à Monaco alors que manque déjà le leader tech*ique du milieu qu'est Tolisso. Bien évidemment, quand Cherki rentre, le match est déjà plié et l'OL, sabordé par un coach probablement drogué afin de s'évader de ses difficultés personnelles, voit donc sa saison finir en eau de boudin, alors même que pour une fois, Cherki avait réalisé un exercice plutôt complet, finissant meilleur passeur d'EL et meilleur passeur de L1.

Un bilan donc mitigé pour Cherki sur 5 ans, qui aura la plupart du temps oscillé entre le insupportable et le médiocre pendant 4 ans mais qui aura été brillant une bonne partie de sa dernière saison. Une dernière saison qui, si elle avait amené un titre européen, aurait tout effacé mais comment gagner une EL quand le Président de ton club est aussi instable psychiatriquement que le club en lui même et casse tout le socle construit sur plusieurs mois par un coach posé et lucide pour le remplacer par un entraîneur qui aurait besoin d'une année sabbatique afin de retoucher terre et arrêter de planer comme un junkie sous LSD en plein trip sur "White Rabbit" de Jefferson Airplane ? Pas de titre européen, donc, et pas de qualif en LdC, et une dernière saison collective décevante alors que pour une fois celle individuelle de Cherki était de haut niveau.

Au final, si on doit comparer avec un autre numéro 18 célèbre, Cherki aura pas atteint la moitié de ce qu'a fait Fekir à l'OL (je l'ai illustré en détail sur un post récent) en termes de parcours européens, qualif en 8ème de LdC, buts décisifs dans les gros matches, nombre de buts total à l'OL, rôle de leadership, maturité tactique et mentale et on peut même dire, pour le comparer à un autre Franco-Algérien, que la période 2017-2020 (avant qu'il n'en foute plus une) d'Aouar - joueur placé plus bas donc évidemment moins de stats mais une maturité et intelligence de jeu bien plus rapidement acquises que Cherki et des matches européens immenses notamment en poules de LdC vs City 2018, Leipzig 2019, Benfica 2019 et surtout les matches à élimination directe vs Juve 2020 et City 2020 à l'OL - est largement au dessus que tout ce qu'a fait Cherki avec l'OL, ce qui semble dingue quand on pense que Cherki fera sans doute une carrière bien plus grande qu'Aouar (et même que Fekir, malgré le titre de Champion du monde du second).

Cependant, on pourra dire qu'il part sur une bonne note avec l'OL, qu'il ne l'a pas faite à l'envers aux supporters dans ses déclas contrairement à l'immonde Barc**ard qui parlait de son amour prétendu pour l'OL pendant qu'il négociait avec Mendes pour se barrer après une seule bonne demi saison ici et qui, de surcroît, s'est barré au QSG. Cherki lui au moins part à l'étranger, finit avec un respect mutuel des supporters et une saison de qualité malheureusement collectivement mise à la poubelle du fait de la gestion lunaire de nos gros matches de fin de saison par le cyclothymique Fraudeseca.

En résumé, Cherki fera peut être une grande carrière et son profil de joueur tech*ique et brillant est plaisant dans le foot actuel fait de coureurs de 100m (de la même manière que le revers à une main de Musetti fait plaisir au milieu des phasmes de fond de court sans créativité type Medvedev, Fritz ou Zverev), suffit de le comparer à d'autres joueurs de l'EdF, mais on ne m'enlèvera jamais de l'idée que son parcours à l'OL aura majoritairement été un sacré gâchis et en bonne partie de sa faute, lui malheureusement trop vite devenu enfant roi de l'OL quand d'autres (Fekir, notamment), par leur connaissance précoce de l'échec et adversité, ont su très rapidement trouver une maturité et constance leur permettant de devenir incontournables...

Quoiqu'il en soit, vu la gueule du mercato qui s'annonce, il est clair que son profil créateur ne pourra que nous rendre nostalgiques la saison prochaine quand on sera devenu une succursale officielle des chères quiches de Nottingham, et malheureusement celles-ci n'ont pas le charisme d'Alan Rickman.