OL : Lyon, une cadence infernale

En pulvérisant Nice dimanche (5-0), l’Olympique lyonnais a maintenu son excellent état de forme. Depuis plus d’un mois, l’OL affiche un vrai rythme de champion.

C’est une certitude dans la saison lyonnaise, il y aura eu un avant et un après OL – Monaco (3-2). Marquée par un coup franc décisif de Nabil Fekir à la dernière seconde, cette rencontre a remis l’OL sur de bons rails après une série de mauvais résultats. Depuis, Lyon s’est imposé une cadence infernale, que seul le PSG arrive à suivre en Ligue 1. Un vrai rythme de champion pour les hommes de Bruno Genesio, en pleine bourre offensivement et imperméables défensivement. A Nice dimanche (5-0), le club rhodanien a encore été impressionnant, signant sa troisième « manita » d’affilée, après celles infligées à Troyes et à Saint-Etienne. Du jamais vu dans l’histoire du championnat de France. Résultat, avec la défaite de l’ASM contre le Paris Saint-Germain (1-2), l’Olympique lyonnais s’est emparé de la deuxième place grâce à une meilleure différence de buts que les Monégasques.

Depuis Monaco, Lyon n’a perdu que deux points

Franchement à la peine dans le jeu et au niveau comptable en début de saison, Lyon n’était que huitième de Ligue 1 avant de recevoir Monaco, mi-octobre. A cette époque, l’OL tournait à une moyenne de 1,6 point par match en Championnat. Depuis la victoire face au club de la Principauté, Lyon engrange 2,6 points par match. Sans le nul contre Montpellier le week-end dernier (0-0), les Rhodaniens auraient fait carton plein. Comme le PSG, accroché à Marseille (2-2). Preuve que les hommes de Bruno Genesio ont parfaitement redressé la barre, parvenant à imiter les Franciliens (16 points de la 9^e à la 14^e journée), et faire mieux qu’eux en attaque (20 buts marqués contre 18) et en défense (2 buts encaissés contre 5). Un état de forme encourageant qui ne doit pas, non plus, faire oublier à l’Olympique lyonnais que Paris est à neuf unités devant au classement, alors que l’OM (4^e) n’est qu’à un point derrière.

Une tactique payante

Si le match de Monaco constitue certainement un tournant dans la saison lyonnaise, celui à Troyes (5-0) a aussi son importance. D’abord, il a prouvé aux Lyonnais qu’ils pouvaient gagner sans Nabil Fekir, mais leur a surtout permis d’enclencher leur série de clean sheets. Depuis, l’OL a bouclé sept rencontres (toutes compétitions confondues) sans prendre but. Anthony Lopes n’est plus allé chercher de ballon au fond de ses filets depuis 651 minutes. La rédemption rhodanienne est passé par cette nouvelle solidité, qui permet aux Lyonnais d’attaquer sans craintes ni complexes. C’était encore le cas à Nice dimanche (5-0). « Dans ce 5-0, le plus important pour moi, c’est le zéro, soulignait Lopes, à l’issue de la rencontre. Et c’est important pour tout le monde quand on défend tous ensemble car c’est compliqué de marquer contre nous. » D’autant que la nouvelle philosophie de jeu mise en place par Bruno Genesio, permet à l’Olympique lyonnais d’être efficace dans tous les secteurs. En laissant volontairement le ballon à leurs adversaires, les Gones s’exposent moins et démontrent leur capacité à placer des attaques rapides dès la récupération, pour tenter d’aller marquer. Contre le Gym, les cinq buts de l’OL sont venus de cette manière. « On a fait match plein, je retiens que quand on est structuré et discipliné défensivement, comme à Saint-Etienne et à Troyes, on a tellement de talent offensif qu’on peut faire des différences », résumait assez bien Bruno Genesio. Depuis le 22 octobre et son déplacement dans l’Aube, Lyon a marqué 24 buts en sept rencontres (toutes compétitions confondues), soit une moyenne de 3,43 réalisations par match.

La bonne gestion de Bruno Genesio

Dans sa tactique mais aussi dans la gestion des hommes, Bruno Genesio a tout bon depuis quelques semaines. Son prolifique OL est agréable à regarder, et les joueurs qui composent son équipe affichent tous un bon état de forme. Dans un groupe où la concurrence s’est accrue cet été, le technicien parvient à garder tous ses hommes sous pression, effectuant un turnover régulier. Depuis la réception de Monaco, l’entraîneur lyonnais a utilisé 20 de ses protégés. Cerise sur le gâteau, il est parfaitement parvenu à relancer Memphis ou à faire éclore Houssem Aouar. Sa gestion des cas Myziane Maolida et Maxwel Cornet paraît aussi payante, puisque le premier a inscrit ses deux premières réalisations en professionnel contre l’Apollon Limassol jeudi (4-0) et Nice dimanche, alors que le deuxième, à l’Allianz Riviera, a enfin débloqué son compteur but cette saison. La rotation des latéraux est aussi gagnante, comme celle de Jérémy Morel et Mouctar Diakhaby. Pour conclure son année 2017 en beauté, l’Olympique lyonnais devra encore bien négocier les sept matches qui l’attend jusqu’au 20 décembre. La blessure de Bertrand Traoré, les promesses affichées par un 4-3-3 dans lequel Nabil Fekir ne se sent pas à l’aise, sont tout autant de casse-têtes qui attendent Bruno Genesio. Des problèmes de riche qui auraient de quoi faire pâlir d’envie le LOSC, qui se déplacera à Lyon mercredi (19h), dans la peau d’un relégable. Les Aiglons peuvent le confirmer, cette saison, l’OL n’est pas là pour relancer les mal classés.