Wendie Renard et Ada Hegerberg (OL)
Wendie Renard et Ada Hegerberg (OL) (@UEFA)

OL : Hegerberg salue la prise de position de Renard avec les Bleues

Ayant mis sa carrière internationale entre parenthèse pendant cinq ans, Ada Hegerberg sait de quoi elle parle quand il est question de faire bouger les choses. La Norvégienne a eu beaucoup de respect pour la décision de Wendie Renard avec les Bleues il y a quelques mois.

Huit ans après, elle va de nouveau gouter à l’ambiance et l’atmosphère d’une Coupe du monde. Ayant dû faire l’impasse sur le Mondial 2019 en France suite à des dysfonctionnements au sein de la Fédération norvégienne, Ada Hegerberg va connaitre son deuxième tournoi après celui de 2015. Elle n’avait que 19 ans et représentait le futur de son pays. Deux ans plus tard, l’attaquante de l’OL décidait de se mettre en retrait, la faute à des conditions loin d’être optimales pour le football du haut niveau. La pénitence a duré cinq ans avant un retour en mars 2022 pour le plus grand bonheur de tous.

L’action d’Ada Hegerberg à l’époque était avant tout un cas isolé. Aujourd’hui, les footballeuses sont de plus en plus nombreuses à faire valoir leurs droits pour le développement de la discipline. "Ce que l'on voit aujourd'hui, c'est que, quelle que soit notre nationalité, nos origines, nous sommes tous confrontés aux mêmes défis. Les équipes sont souvent confrontées à des fédérations qui traitent leurs joueuses avec moins de sérieux, a déclaré la Lyonnaise dans le Guardian. Ce sont toujours les mêmes défis. Maintenant, on commence à voir des tendances qui ne devraient jamais être des tendances."

"Nous ne parlons pas d'égalité salariales, juste de conditions"

Pour cette Coupe du monde, des joueurs espagnoles ont décidé de faire l’impasse pour protester contre le sélectionneur. La Jamaïque a lancé une cagnotte afin de pouvoir payer le séjour en Australie et Nouvelle-Zélande tandis que la Fédération anglaise a annoncé ne pas verser de primes aux joueuses. En France, une "révolte" a eu lieu des mois avant le tournoi afin de faire bouger les choses. En se mettant en retrait des Bleues, Wendie Renard a permis l’arrivée d’Hervé Renard et la fin du règne de Corinne Diacre.

Une prise de position saluée par sa coéquipière en club.  "J'ai joué avec Wendie, nous avons parlé de tout cela pendant de très nombreuses années. Je suis très heureux de voir que les gens commencent à comprendre pourquoi ces joueurs prennent ces décisions. J'étais très seul à prendre cette décision en 2017, et je ne dis pas cela par pitié pour moi. Nous ne parlons même pas d'égalité salariale, mais de conditions minimales pour se sentir pris au sérieux et pouvoir travailler au niveau que l'on souhaite et que l'on doit atteindre."

4 commentaires
  1. knoumkoufou
    knoumkoufou - mer 19 Juil 23 à 18 h 37

    Sérieux, les anglaises ne vont pas toucher un penny ? Et leur fédé ne s' attend pas à un retour de bâton ?

    1. Avatar
      undeuxtrois - mer 19 Juil 23 à 21 h 07

      Elles vont toucher ce que la FIFA va donner, selon leur avancée dans le tournoi. Petite singularité, la FIFA paiera directement les associations. Nul doute que cet argent sera alors redistribué aux joueuses par la FA. Ce ne sera malheureusement pas le cas partout... Beaucoup de joueuses ne verront pas un centime de cet argent.

      La DFB ne donnera que les primes FIFA également, rien de plus. Probablement car elles sont déjà toutes multi-millionnaires avec des contrats à 8 chiffres !...

      1. Avatar
        Hannibal LectOL - mer 19 Juil 23 à 22 h 44

        C'est exactement le contraire et facile à vérifier sur L'Equipe ou tous les médias. Rapinoe comme d'autres n'ont d'ailleurs pas manqué de féliciter la FIFA puisque, et c'est une première, celle-ci paiera toutes les primes AUX joueuses / et non aux fédérations.

        Exemple:

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        Coupe du monde de football : les primes individuelles versées aux joueuses, un petit bouleversement pour la discipline
        Pour la première fois de son histoire, la Fifa va verser des primes directement aux joueuses lors de la prochaine Coupe du monde féminine.

        Article rédigé parMaÿlice Lavorel, franceinfo: sport
        France Télévisions
        Publié le 19/07/2023 07:00
        Mis à jour le 19/07/2023 15:15
        Temps de lecture : 3 min.
        Les joueuses américaines célèbrent leur but contre l'Angleterre, en match amical, le 7 octobre 2022. (GLYN KIRK / AFP)
        Les joueuses américaines célèbrent leur but contre l'Angleterre, en match amical, le 7 octobre 2022. (GLYN KIRK / AFP)
        Une petite révolution pour la discipline et ses actrices. La Fifa a annoncé en juin qu’une partie de la dotation de la Coupe du monde serait directement versée aux joueuses qui disputeront le tournoi en Australie et en Nouvelle-Zélande, du 20 juillet au 20 août, sous forme de primes individuelles. Une nouveauté qui éclaire sur les difficiles conditions de développement du football féminin.

        Concrètement, chacune des 736 joueuses engagées touchera au moins 30 000 dollars, la somme allouée pour les effectifs des équipes qui ne passeront pas la phase de poules. Les montants vont ensuite en augmentant, jusqu’à 270 000 dollars pour la capitaine qui soulèvera le trophée après la finale, et ses 22 coéquipières (60 000 en huitièmes, 90 000 en quart, 165 000 pour les quatrièmes, 180 000 pour les troisièmes, 195 000 pour les finalistes).

        Un combat historique pour l'égalité financière
        L'initiative fait écho aux débats et polémiques sur la question des primes qui ont secoué tous les grands tournois internationaux ces dernières années. "Avant, c'était la fédération qui décidait du montant des primes", rappelle Luc Arrondel, économiste spécialisé dans le sport. Chaque fédération engagée dans une grande compétition recevait une certaine somme en fonction des performances de l'équipe, qu'elle était libre de répartir comme elle l'entendait. "Il y avait des différences entre les fédérations, des négociations étaient faites au cas par cas entre les instances et les joueuses." En France, par exemple, la FFF décidait de reverser 30% de la dotation globale qu’elle percevait à l’issue des grands tournois à ses joueurs et joueuses.

        Certaines sélections féminines avaient fait de ces négociations un véritable combat, comme les Américaines, allées jusqu’à la justice et un procès pour discrimination sexiste contre leur fédération. En 2022, US Soccer et les joueuses avaient annoncé un accord pour une nouvelle convention collective garantissant l’égalité salariale. Un an plus tard, l’initiative de la Fifa a notamment été saluée par l’Américaine Alex Morgan en conférence de presse. "La Fifa a fait un très bon travail pour augmenter les primes", a réagi l’attaquante de San Diego. "Nous avons encore du chemin à parcourir, mais le fait que les joueuses soient payées directement est énorme."

        Car les primes individuelles vont changer la donne financièrement pour de nombreuses joueuses. Selon un rapport de la Fifpro, le syndicat mondial des footballeurs et footballeuses, sur les conditions de qualifications à la Coupe du monde, 66% des participantes ont dû prendre des congés non-payés afin de jouer. 29% des joueuses n’ont reçu aucune rémunération ou compensation après avoir porté le maillot national. "Quels que soient les montants disponibles, les joueuses n'ont aucune garantie de toucher une part de ce qu'elles construisent sur le terrain - une part qui leur permettrait de financer leur carrière et leur vie", avait regretté le syndicat dans une lettre au nom des joueuses en octobre 2022.

        Deux fois le salaire moyen mondial
        Avec ce changement, les joueuses sont assurées de recevoir une compensation proportionnelle à leur performance, voire une compensation tout court. "Cela va entraîner un cercle vertueux", salue Richard Duhautois, économiste spécialiste dans le sport. "C’est pour garantir que les joueuses reçoivent une certaine somme, contrôlée, supérieure à ce que beaucoup d’entre elles touchent dans leurs championnats dans le monde entier."

        Selon la Fifa, le salaire moyen des joueuses professionnelles dans le monde s’élève à 14 000 dollars (12 825 euros), soit deux fois moins que le montant minimum à toucher. Une joueuse éliminée en huitièmes de finale empochera plus que le salaire annuel moyen en D1 Arkéma, à savoir 44 000 euros selon Luc Arrondel. "Pour les gagnantes, 270 000 dollars, ça correspond à peu près au salaire annuel d’une cadre comme Amandine Henry à Lyon, par exemple", évalue également l’économiste.

        Ce nouveau modèle pourrait-il être généralisé à toutes les compétitions, hommes et femmes confondus ? Techniquement, oui, estime Luc Arrondel, puisque "la Fifa reprend la main sur les primes, rien ne l’empêche de le faire aussi pour les tournois masculins." Mais les réalités économiques ne sont pas similaires. "Les internationaux sont pour beaucoup des joueurs qui évoluent dans les plus grands clubs, avec des carrières longues, ce ne sont pas les mêmes logiques et les mêmes besoins", juge Richard Duhautois. En 2018, les champions du monde français avaient d’ailleurs reversé l’intégralité de leur prime à des associations.

      2. isabielle
        isabielle - mer 19 Juil 23 à 22 h 58

        @Hannibal
        👍👍
        C'est aussi ce que nous avions lu par ailleurs...
        Bravo pour l'avoir publier... ceux qui auront lu jusqu'au bout seront bien informés.... les autres pourrons continuer à écrire des âneries ! 😜

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