Igor Tudor et Mattéo Guendouzi (Marseille)
Igor Tudor et Mattéo Guendouzi (Marseille) (Photo by Christophe SIMON / AFP)

OL - OM : Blanc - Tudor, duel entre deux entraîneurs au style opposé 

Dimanche soir, Laurent Blanc et Igor Tudor seront adversaires sur leur banc respectif pour le choc OL - OM. Un duel qui mettra aux prises deux entraîneurs que tout oppose, ou presque. 

Ces dernières saisons, il est rare que l’OL et l’OM luttent pour les mêmes places en Ligue 1. Ce sera une nouvelle fois le cas pour cet exercice 2022-2023 puisque l’un espère voir l’Europe (l’Olympique lyonnais), quand l’autre se place comme dauphin du PSG (Marseille). Mais ce n’est pas la seule différence majeure entre les deux rivaux qui s’affronteront dimanche (20h45). 

Sur le banc, Laurent Blanc et Igor Tudor, les entraîneurs, ont également un profil totalement opposé. Le Cévenol apparaît plus réfléchi, posé, tandis que le Croate se montre plus volcanique, notamment lorsqu’il est au bord du terrain. “Il a apporté un nouveau style à son effectif. Il se passe de joueurs importants (Dimitri Payet), mais globalement, il est exigent, tendu, que ce soit en conférence de presse ou avec son groupe, a noté Nicolas Puydebois dans “Tant qu’il y aura des Gones”. C’est un management à la dure, à l’ancienne. Il ne s’adapte pas, c’est le vestiaire qui s’est adapté à lui, contrairement à Laurent Blanc.” 

Blanc pragmatique, Tudor directif

Si les deux techniciens ont pris les rênes de leur formation plutôt récemment (en juillet 2022 pour le Marseillais, en octobre pour le Français), ils ont tous les deux une méthode bien distincte pour diriger leurs troupes. “Blanc est plus pragmatique, il cherche avec les moyens du bord comment obtenir un résultat. Tudor a un style “marche ou crève”. Ce sont deux personnes intelligences, mais leurs différences se voient dans l’attitude”, a souligné Ahmed Aït Ouarab, entraîneur berjallien ayant officié du côté de la Mauritanie comme sélectionneur des U23.

Une fois la partie entamée, là aussi les deux hommes n’ont pas du tout la même influence sur leur équipe. D’un côté, un coach phocéen très volubile dans sa zone technique, et de l’autre, son homologue rhodanien plus en retrait, en observateur. “Tudor a un impact sur les fondamentaux que sont les duels, l’agressivité… Il est plus dans ce registre-là. Blanc est davantage dans la réflexion, plus posé, il prend de la hauteur, a observé l’ancien gardien de l’OL. Son expérience de ces grands rendez-vous peut jouer en sa faveur, dans la gestion des émotions. Il sera moins pris par l’enjeu.”  

Des méthodes opposées

Sur le plan tactique, l’opposition est encore plus flagrante. Le technicien de l’OM a tout de suite positionné son 11 en 3-4-3 ou 3-4-2-1 et n’a pas changé ensuite. Le champion du monde 1998 a lui souvent varié sa composition, passant d’un schéma à l’autre avec une animation malléable. “On a un entraîneur qui impose son style (Tudor), avec toujours le même système depuis qu’il a pris l’équipe en main, a décrypté Ahmed Aït Ouarab. Il modifie légèrement la manière de placer les attaquants, mais il y a toujours la défense à trois, et après, ça change au niveau de l’animation. Blanc lui a débuté à trois derrière aussi, puis il a testé des choses. Il a essayé le 4-4-2 losange… Il cherche des solutions.” 

L’ex-technicien de Lyon-La Duchère apprécie d’ailleurs davantage la méthode prônée par l’ancien sélectionneur des Bleus. “Sur la durée, le jeu de Tudor est plus difficile car c’est très énergivore, même si là, ça fonctionne. Pour Blanc, ce sera un peu plus simple à gérer, et je préfère ce type de réflexion car on ne sait jamais sur quelle opposition on va tomber”, a-t-il justifié.

Néanmoins, si le Marseillais a clairement su imposer sa signature sur sa formation, c’est moins, voire pas du tout, le cas du Lyonnais, plus dans l’adaptation. “Là où j’observe un style Laurent Blanc, c’est dans le management. Sur le plan de jeu, j’ai plus de mal à voir sa patte. Contrairement à Tudor, on voit un vrai modèle, avec un jeu de transition, de l’intensité et des courses”, a constaté Nicolas Puydebois. 

Quelques similitudes malgré tout

Une construction plus lente à l’OL, un football basé sur l’intensité à Marseille, les deux futurs adversaires sont donc difficilement comparables, même s'il existe des points communs entre leur coach. Deux défenseurs centraux avec une belle carrière de joueur, passés par l’Italie, expérimentés, capables de trancher et de faire des choix forts, de quoi nous offrir une opposition intéressante à tous les égards dimanche en clôture de la 32e journée de Ligue 1. 

1 commentaire
  1. Juni38
    Juninho Pernambucano - jeu 20 Avr 23 à 16 h 30

    Le bon et la brute

    Pour le truand , j'ai quelques noms en tête .

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