Rayan Cherki lors de Toulouse - OL
Rayan Cherki lors de Toulouse – OL (Photo by Valentine CHAPUIS / AFP)

Toulouse - OL (1-2) : Cherki, entre jeu d’ombre et de lumière

Sifflé la semaine dernière contre Rennes, Rayan Cherki avait inversé la tendance en deuxième mi-temps. Il a refait le coup à Toulouse avec un second acte de haute volée, bien loin d’une première période où tout est allé à l’envers.

Il est la représentation type de ce que peut être un joueur "attachiant". L’exemple même de ce qui fait de lui un joueur extraordinaire et en même agaçant par des choix incompréhensibles par moment. Avec Rayan Cherki, il faudra apprendre à vivre avec les deux faces qu’il peut représenter sur un terrain. Vendredi au Stadium, le joueur offensif de l’OL en a encore fait voir de toutes les couleurs, aux supporters lyonnais comme à la défense toulousaine.

En l’espace de 90 minutes, il a rappelé ce qu’il était capable de faire en très bien comme en très mal le temps d’un match. Sous les yeux de Sylvain Ripoll, présent en Occitanie pour suivre la rencontre, Rayan Cherki a exaspéré en première mi-temps autant qu’il a pu faire se lever du fauteuil en deuxième mi-temps. Comme ce fut le cas cinq jours auparavant au Parc OL, l’international Espoir a pris la rencontre par le pire des bouts.

9 dribbles réussis sur 11 tentés contre Toulouse

Pas de sifflets pour accompagner son nom cette fois-ci, mais un oubli quasi impardonnable sur Alexandre Lacazette qui a eu le don de déclencher la fureur du capitaine lyonnais. En oubliant de le servir sur une première erreur de la défense de Toulouse dans ce match, Cherki a lancé son match de la pire des manières après seulement quatre minutes de jeu. Ayant réussi à inverser le comportement des supporters lyonnais face à Rennes en deuxième mi-temps dimanche dernier, le jeune Lyonnais a agacé en première mi-temps, bien qu’il ait cherché à gommer ses décisions personnelles. Ce sont plus ses choix, ou plutôt non-choix qui ont attiré la colère de Laurent Blanc, vendredi.

"J’étais très insatisfait de sa première mi-temps, et très satisfait de sa seconde, a déclaré le coach après le match. Il veut être déterminant, comme tous les joueurs, mais lui a les qualités pour l’être, dans le dribble, dans la passe, dans le but. Je suis intransigeant avec lui, mais aussi très tolérant, car je pense qu’après la première mi-temps qu’il a faite, beaucoup d’entraîneurs l’auraient sorti, mais il a été très bon ensuite, offensivement et défensivement."

Ses partenaires apprennent à vivre à ces deux visages

De nouveau positionné sur un côté dans le 4-3-3 lyonnais, Rayan Cherki a d’abord souffert des différences de Jeffinho en première mi-temps avant de prendre le relai. Repassé à droite, il a mis au supplice Gabriel Suazo qui a eu lui faux sur toute la ligne dans ce match. Tel Docteur Jekyll et Mister Hyde et ses deux visages, Cherki a cette qualité ou ce défaut de se rendre indispensable quand bien même, il frustre. C’est tout le paradoxe de cet OL qui ne peut se passer d’un tel joyau, le seul capable d'éliminer son vis-à-vis par le dribble.

"Bah, c'est Rayan ! D'une action à une autre, il peut être incroyable dans les deux sens. Il est encore jeune, il a 19 ans, il faut être patient avec lui, comprendre qu'il va faire des erreurs, s'est exprimé Lacazette, plus calme envers son jeune coéquipier après le match que pendant… Il va progresser encore et aider l'équipe. C'est un joueur qui provoque beaucoup, il aura du déchet. C'est lui en grandissant, avec l'expérience, il comprendra encore mieux le jeu. Il a fait des efforts aujourd'hui aussi ! C'était difficile, il a aidé l'équipe et il fait une passe décisive à la fin".

Un profil qui le rend tout simplement indispensable

Laurent Blanc l’a bien compris et manie le bâton et la carotte pour le faire avancer, mais la deuxième mi-temps de Rayan Cherki a une nouvelle fois prouvé qu’il était l’étincelle du jeu offensif lyonnais. Quand Jeffinho a chuté physiquement, le Brésilien a été secondé par un Cherki dont on aimerait voir ce visage pendant 90 minutes. À 19 ans, cela semble encore trop tôt, mais quel plaisir quand il est dans cette forme. Un jeu simple et à la fois d’une complexité déroutante. Avec 11 dribbles tentés contre Toulouse, Cherki en a réussi neuf. Un taux de réussite qui lui a permis de créer la panique dans la surface adverse.

Comme face à Rennes, il aurait pu être passeur décisif sur un centre en retrait, mais Tolisso, à la différence de Bradley Barcola, a trouvé la barre de Dupé (65e). N’ayant pas rechigné à l’effort défensif, il a finalement été récompensé avec cette interception sur Suazo. Avec ce centre qui ne sera pas comptabilisé comme une passe décisive, mais qui en a la même saveur, Rayan Cherki a presque offert trois points à l’OL (1-2), après l’en avoir privé pendant un moment. Comme souvent, la grille de lecture du match du Lyonnais est difficile à analyser. Mais on l’a dit, ce joueur a quelque chose de différent. Dans le positif comme dans le négatif.

7 commentaires
  1. Avatar
    olgoneforever - sam 15 Avr 23 à 7 h 52

    Bah Le Général a tout dit... il décrit parfaitement le joueur à l'instant T...Bien sûr, comme beaucoup encore hier soir, je fais des bonds sur ses actions égoïstes devant les buts ou les passes simples ratées! Mais il faut être patient comme il faut l'être depuis des mois, voir des saisons avec notre OL!
    Courage à Laurent Blanc pour le faire progresser dans son jeu et grandir dans sa tête...

    1. Avatar
      Olyonn@is - sam 15 Avr 23 à 11 h 56

      Concernant Cherki j'ai un avis complètement contraire à celui de l'année dernière.

      Pour moi il n'a pas sa place dans notre équipe.

      Je sais c'est avis très tranché,mais il n'est pas assez collectif pour moi et il a un côté "je veux épater la galerie c'est moi le meilleur,regarder mes vidéos you tube après mon match".

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    Olyonn@is - sam 15 Avr 23 à 11 h 03

    Aouar je ne comprend pas pourquoi des clubs s'intéressent encore à lui ça fait presque 3 ans qu'il ne fait rien.
    🤔
    https://www.foot01.com/equipe/ol/ol-houssem-aouar-sur-un-plateau-ce-club-se-mefie-421453

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    wills - sam 15 Avr 23 à 13 h 13

    Olyonn@is...A critiquer un a un tous les joueurs, et parfois plus, n'auriez-vous pas plutot interêt a soutenir un autre club ?

    1. Avatar
      Olyonn@is - sam 15 Avr 23 à 14 h 16

      La critique permet de rejoindre l'excellence.

      Si certains ici se contentent d'un met mac do mélangé avec du pâté pour chien pas étonnant que l'OL se contente du minimum,bien applaudi par des footix qui gobent tout ce qu'on leur donne.

      Et non je ne critique pas tous les joueurs c'est totalement faux seul la dernière blague de Cheyrou,j'en ai même oublié son nom tellement je n'ai pas envie de le voir,Mendes,et Boateng ,Aouar et c'est à peu prêt tout.

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    Cicinho - sam 15 Avr 23 à 13 h 32

    Toutes proportions gardées, pour ceux qui se souviennent de Cristiano Ronaldo à ses débuts à Manchester, il dribblait jusqu'à la ligne des 6 mètres, et a explosé à 21 ans!
    Cherki a 19 ans, je sais même pas si Lacazette avait joué 10 matchs avec l'OL à cet âge...

    1. Tongariro
      Tongariro - sam 15 Avr 23 à 14 h 04

      Si on prend l'âge je te rejoins, Cherki a le temps.
      Si on prend le nombre de matches joués, en revanche, on aimerait voir Cherki plus cohérent tactiquement et moins nonchalant parfois.

Les commentaires sont fermés

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