Toulouse - OL : des Violets bien pâles

Ultime rencontre de la phase aller pour l’Olympique lyonnais ce mercredi (20h50, Canal+ Sport, beIN Sports). Les Gones se déplacent à Toulouse. L’occasion d’engranger des points face à une équipe en difficulté.

La dernière fois que l’OL a affronté une équipe du bas de classement, il s’est incliné. Contre Lille, les Rhodaniens ont rendu une copie bien terne le 29 novembre dernier. L’objectif sera de faire mieux au Stadium, pour bonifier la victoire obtenue face à l’OM et terminer l’année 2017 sur une bonne note. 17e, le «Tef» n’a remporté qu’un seul de ses huit derniers matchs. Si l’effectif est loin d’être ridicule, l’animation offensive et la concentration font défauts.

Un effectif prometteur sur le papier

Andy Delort, Max-Alain Gradel, Ola Toivonen, Jimmy Durmaz ou Corentin Jean. Les noms qui composent le secteur offensif du Toulouse Football Club affichent des références en Ligue 1. Le problème récurrent depuis le début de saison réside dans l’utilisation du ballon par ces joueurs. « C’est compliqué dans l’animation offensive. Delort est souvent esseulé et c’est difficile de lui amener le ballon dans les bonnes conditions, témoigne Stéphane Garcia, journaliste pour France Bleu. Il y a de la qualité, des éléments qui pourraient poser le ballon au sol mais on ne le voit pas trop ». L’équipe de Pascal Dupraz procède plutôt par contres, avec des attaques rapides. Une idée de jeu qui a tendance à agacer les supporters toulousains. Pour ne rien arranger, l’ancien entraîneur d’Evian-Thonon-Gaillard ne s’exprime que rarement sur ce sujet. « Il parle de combat, de valeurs, d’être des hommes, mais peu de stratégies ou de tactiques », explique le suiveur.

L’un des points forts des Violets réside dans les coups de pied arrêtés. Des éléments comme Alexis Blin, Issa Diop ou Christopher Jullien sont dangereux sur ces phases. L’OL se souvient notamment du dernier cité. Il avait ouvert le score l’an passé de la tête suite à un coup franc. 12e défense du championnat, le TFC présente des défauts criants que son attaque ne permet pas de compenser.

Des sautes de concentration récurrentes

Si Lyon arrive à faire de sa jeunesse un atout, ce n’est pas toujours le cas des Toulousains. Mais il serait réducteur de placer les mauvais résultats uniquement sur les épaules des talentueux Alban Lafont (18 ans) ou du capitaine Issa Diop (20 ans). « Les sautes de concentration sont le principal défaut du Téfécé, lance notre confrère. Bien souvent il va y avoir des bourdes, des pertes de balles, des passes mal assurées qui offrent des munitions aux adversaires. Si Toulouse marquait beaucoup, il pourrait se le permettre. Mais comme ce n’est pas le cas, les erreurs se paient cash ».

Le match contre les Gones met fin à une série de rencontres face à des adversaires du même calibre. Toulouse n’en a pas profité et se retrouve avec une petite longueur d'avance sur Lille, barragiste. Le club est dans une situation difficile à l’heure de recevoir un Olympique lyonnais qui reste sur 5 victoires à l’extérieur en L1. Giannelli Imbula et ses coéquipiers pourraient donc se montrer prudents en début de partie. « Je serai surpris que ce ne soit pas le cas. Maintenant Pascal Dupraz est parfois tellement surprenant qu’il peut leur demander un gros pressing d’entrée avec de l’agressivité, explique Stéphane Garcia. Ils peuvent le faire avec des joueurs comme Christopher Jullien ou Yannick Cahuzac ». Aux Rhodaniens d’en profiter et de faire comme l’an passé lorsqu’ils s’étaient imposés 2/0 contre Angers pour conclure l’année civile.