Lacombe dresse le nouveau portrait de l'OL

Dans les colonnes de L'Equipe, Bernard Lacombe est revenu sur la saison qui attend l'Olympique Lyonnais "On va monter en puissance, assure-t-il. Le plus pénible c'est de perdre les joueurs, surtout quand ce sont deux hommes de notre équipe qui se rentrent dedans" déplore le technicien lyonnais en référence aux blessures de Ederson et Lovren.

Face au mercato très calme de l'OL et aux ambitions revues à la baisse, Lacombe avoue que le club est en quelque sorte rentré dans le rang. "On est redevenu un club normal. On a jamais autant dépensé que pendant les trois dernières saisons (ndlr 131,5 millions d'euros en transferts), en pensant que ça allait rapporter gros, ça n'a pas marché. Il faut se demander pourquoi." L'hyper domination du Lyon des années 2000 est terminée, et l'OL doit désormais écrire un nouveau chapitre. "On doit revenir à une certaine humilité, assure-t-il. On ne s'est jamais pris pour la meilleure équipe du monde, mais pendant quatre ou cinq ans, c'était comme le Tour avec Eddy Merckx : on se demandait qui allait terminer deuxième."

"Martin ? On a pas les moyens"

Côté mercato, Bernard Lacombe prévient que l'OL ne fera pas les mêmes erreurs que par le passé en investissant beaucoup sur des joueurs encore en devenir. Il en profite d'ailleurs pour faire le point sur le dossier Marvin Martin : "Si c'est entre 10 et 14 millions, ce n'est même pas la peine d'y penser. J'ai eu son agent plusieurs fois. Il m'a dit que le joueur était intéressé pour venir chez nous. Il a beaucoup de facilités, mais on a pas les moyens." Face aux difficultés de Lyon à recruter, le conseiller de Jean-Michel Aulas se déclare "frustré". "Quand on voit Britos c'est pareil. Nkoulou, ça s'est joué à rien, mais on a pas pu s'aligner sur la proposition de l'OM (ndlr 3,5M€). Pourtant Rémi (Garde) le suivait depuis deux ans. Le plus urgent c'est de trouver un milieu défensif. Si on peut avancer avec Ndinga, c'est la priorité. Après on a plein de jeunes qui piaffent d'impatience, on va leur donner leur chance, à eux dela saisir."

La masse salariale du club pose également un problème de taille et limite le budget transfert de l'OL. "On paye une politique salariale qui a un moment a été trop généreuse. Quelqu'un comme Kim Källström a eu une offre concrète de Valence il y a quelques années (2007), mais il a profité de sa prolongation (ndlr juin 2012) et aujourd'hui il a un salaire très important" regrette Lacombe. De toute façon, les prétendants ne bousculent visiblement pas à la porte : "Un seul club est arrivé en disant "On discute ?". Que ce ce soit pour acheter ou pour vendre, seul Bologne est venu (pour Britos). Pour Bastos, la Juventus a décalé deux ou trois fois le rendez-vous. Si Liverpool est intéressé par Cissokho, qu'ils viennent !"

Pour conclure, Bernard Lacombe rappelle que les objectifs lyonnais seront désormais moindres. Cette saison, l'OL cherchera avant tout à "se qualifier pour la Ligue des Champions ou la Ligue Europa" prévient-il, signe que le club a réellement pris un virage. "On a gagné sept titres de suite, j'avais prévenu que ça durerait moins longtemps que le marché de Villefranche..."

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