Maxime Gonalons : "On a été blessés"

Maxime Gonalons a accepté de revenir en exclusivité pour Olympique-et-lyonnais.com sur la victoire de l'OL dans le derby face à l'ASSE dimanche dernier (2-1). Le capitaine de l'OL évoque également son rôle au sein du club et la nouvelle organisation tactique (le milieu en losange).

Olympique-et-lyonnais.com : La victoire face à Saint-Etienne constitue-t-elle un déclic ?

Maxime Gonalons : Depuis nos matchs face à Bordeaux (1-1) et Guingamp (2-0), on était dans une meilleure phase. C’est sûr qu’on a eu un début de saison délicat. On n’était pas bien positionné. Le fait de gagner le derby nous a permis de remonter au classement. Il ne faut pas l’oublier. Aujourd’hui, on est 7^ème même si c’est très serré ça nous permet de mieux travailler. Forcément on n’était pas très bien, on n’est pas trop habitué à ça à l’OL. Il fallait faire autre chose. Gagner le derby c’est toujours très particulier. Et quand tu le gagnes, c’est ce qu’il y a de plus beau.

Est-ce que ce match a définitivement soudé le collectif ?

Pendant la rencontre, ça été très dur par moment, notamment en deuxième mi-temps. On a beaucoup défendu, on s’est serré les coudes tous ensemble. On n’a pas lâché. Après, on a eu de la réussite mais on la provoque. Au début de la saison, elle nous fuyait. Dernièrement, la trêve internationale nous a fait énormément de bien. On a travaillé dur même s'il n'y avait pas le groupe au complet. On s’est posé les bonnes questions, on s’est tous remis en cause, les joueurs, le staff, les dirigeants. Aujourd’hui, si on montre un autre état d’esprit, je pense que ça y est pour beaucoup.

"Ramener la victoire de Saint-Etienne aux supporters, c'était quelque chose de grand"

Vous avez vécu des moments très forts avec les supporters avant et après le derby...

C’était un match très particulier du fait que les supporters n'ont pas pu se déplacer a Geoffroy-Guichard. Ce n’était jamais arrivé. Les voir la veille à l’entrainement en nombre pour nous soutenir nous a donné une force supplémentaire. Quand on les a vus après le match à Tola Vologe, c’était magnifique. On a pu communier avec eux. Leur ramener la victoire, c’était quelque chose de grand.

Comment avez-vous vécu le début de saison compliqué de l'OL ?

Ce n’est jamais évident. Quand tu es capitaine, tu as forcément des responsabilités. Il faut faire front et je l’ai fait. Quand ça va bien il n'y a pas de problème, mais quand ça va mal, il faut trouver des solutions. J’ai beaucoup discuté avec le président, avec le staff et on a essayé d'améliorer la situation. Aujourd’hui, les résultats le montre et j’espère que ça va continuer. Ce n'est que le début, on a encore beaucoup de chose à faire. La saison est longue et je pense que l’OL doit être en haut du classement.

Vous attendiez-vous à devoir parler aussi souvent au président au début de saison ?

Ce n'était pas habituel pour moi, il a fallu apprendre. Mais j’étais préparé pour ça. On savait avant de commencer que ça allait être compliqué pour plusieurs raisons. Aujourd’hui, je commence à avoir un certain vécu dans le monde professionnel, j’essaie d’avoir du recul. Ça fait un an quasiment que je suis capitaine, même si ça a été un petit peu dur au début, je me sens de mieux en mieux.

"On ne peut pas concevoir que l'OL soit en Ligue 2"

Avez-vous été blessé par les critiques en tant que capitaine ?

Ça donne une force supplémentaire parce que ça nous blesse forcément. Les journalistes sont là pour dire les choses et il faut les accepter. Quand nous les joueurs, on entend parler de la seconde division, on ne peut pas concevoir que l‘OL soit en Ligue 2. C’est impossible, inimaginable.

Sur un plan personnel, vous avez été en difficulté en début de saison. Aujourd'hui, vous montez en puissance. Comment expliquez-vous cette différence ?

On a fait une grosse préparation, elle était inhabituelle car il y avait deux tours préliminaires de Ligue des champions à préparer. Elle a été courte et dure. Il a fallu beaucoup travailler dans un petit laps de temps. On a dû avaler l’enchainement des matchs. Après, il a fallu que la machine se mette en route au fur et à mesure. Maintenant, je suis de mieux en mieux et ça se ressent dans mes performances.

La nouvelle organisation en losange au milieu de terrain a-t-elle changé votre rôle ?

Non, ça n’a pas spécialement changé mon rôle. L’animation est différente. On le voit avec Lille, il le pratique depuis le début de la saison et c’est une équipe difficile à bouger. On pourrait s’en inspirer. Avec les joueurs qu’on a, le système nous va bien. On est performant. J’espère que ça va continuer et plus les matchs vont s’enchainer mieux on va se sentir. Après, c’est une animation et sur le terrain ça peut varier (comme face à l'ASSE lors des rentrées de Gourcuff et Briand, Ndlr). Je suis toujours devant la défense et il y a beaucoup de monde au milieu devant moi. On sait que les matchs de haut niveau se gagne dans ce registre-là dans cette partie du terrain et forcément quand on performant dans ce domaine, l’équipe se sent bien.