Le président Jean Aulas / ©PHOTOPQR/LE PROGRES/Stephane Guiochon –

OL : Aulas pourrait attaquer en justice certains clubs

Dans une interview accordée au Parisien ce jeudi, Jean-Michel Aulas a continué de défendre ses idées. En précisant qu'il sera vigilant au comportement que certains clubs ont adopté pendant la crise au moment d'en faire le bilan.

Dans sa conférence de presse, ce jeudi, Edouard Philippe a annoncé que le retour à l'entraînement pourrait s'effectuer le 2 juin prochain pour les sportifs professionnels. Une reprise de l'exercice 2019 - 2020 n'est pas à l'ordre du jour. Comme il l'a confié dans Le Parisien, Jean-Michel Aulas restera attentif à l'attitude que certains clubs ont eu pendant la crise, au moment de faire le bilan.

"Souvent, après-coup, les gens parlent"

Le dirigeant de l'OL a estimé qu'avec le temps, l'arrêt de certaines décisions pourra être éclairci. "J’ai lu dans Le Parisien et dans L’Equipe qu’un certain nombre de présidents de clubs s’étaient vantés d’avoir voulu arrêter le championnat parce qu’ils y auraient eu intérêt, a-t-il précisé. Je me dis qu’au moment où l’on fera le bilan exact de cet arrêt, il faudra essayer de savoir ce qui s’est réellement passé. Souvent, après-coup, les gens parlent."

"Il y aurait une plainte déposée pour entente"

Jean-Michel Aulas pourrait envisager d'attaquer en justice, s'il découvrait que certains clubs se sont arrangés pour évincer l'OL d'une qualification européenne. "Ce serait maladroit de ma part de répondre à la question, a-t-il expliqué. Si c’était le cas, il y aurait une plainte déposée pour entente. C’est quelque chose que je ne peux pas imaginer. Si cela arrange certains de penser que je n’ai plus l’image ou le rôle que j’ai joué avant…." Il poursuit. "En septembre dernier, pour la présidence du collège de Ligue 1, je n’étais pas candidat, on me l’a demandé, j’ai été candidat la veille pour le lendemain et j’ai été élu très largement, a-t-il rappelé. Si cela fait plaisir à un certain nombre de se penser plus importants qu’ils ne le sont, ça ne me dérange pas. Mes combats ne m’ont pas trop mal réussi."

13 commentaires
  1. JUNi DU 36
    JUNi DU 36 - ven 29 Mai 20 à 18 h 18

    Ça va coûter cher en avocat tout ça à force...

    1. Avatar
      jolann69 - ven 29 Mai 20 à 21 h 45

      Faut bien relancer l'économie, et les avocats en ont tellement besoin ...

  2. Avatar
    Tigone - ven 29 Mai 20 à 18 h 39

    Vas-y président !!!

  3. Toitoi
    Moimoi - sam 30 Mai 20 à 8 h 47

    En attendant, en plus de s'être moquée de lui , voilà ce que la ministre a répondu pour l'avenir du championnat :

    "La ministre des Sports Roxana Maracineanu souhaite que le sport professionnel reprenne "avec du public dans les stades" dès cet été, notamment pour la reprise de la Ligue 1 dont elle justifie à nouveau l’arrêt de la saison, répondant sans ménagement au président de Lyon Jean-Michel Aulas.

    "Mon but est précisément que le sport reprenne dans de bonnes conditions, avec du public dans les stades, notamment le championnat de football au mois d’août. Que les deux clubs concernés par la Ligue des champions (le Paris SG et Lyon, NDLR) puissent refaire des matches amicaux avant de terminer leur parcours européen. Et puis, préparer la rentrée comme il faut en fonction des informations que nous donnera le ministère de la Santé", a déclaré Mme Maracineanu au journal L’Alsace.

    "Ma volonté, c’est de nous donner des chances d’avoir un sport populaire, avec des supporters dans les stades, même en nombre limité, pourquoi pas dès la fin juillet si c’est possible", a également déclaré la ministre des Sports.

    Sur l’arrêt définitif de la saison de Ligue 1, critiqué alors que le championnat a repris en Allemagne et va reprendre en Espagne, en Angleterre et en Italie, Mme Maracineanu répond que les Français ne sont "pas les seuls dans ce cas : l’Écosse, les Pays-Bas ou la Belgique ont aussi décidé d’arrêter leurs championnats pour des raisons sanitaires".

    "Je répète ce que j’ai déjà dit : on a pris cette décision pour ne pas faire courir de risques à nos sportifs. On a décidé de les considérer comme des citoyens comme les autres", a-t-elle développé.

    Quid, alors, des quatre grands championnats européens qui ont repris ou vont reprendre ? "Chaque pays a sa manière de voir les choses sur le plan économique, sur le plan sportif… Nous, on a fait le choix collectif de soutenir tous les acteurs économiques de notre pays pour qu’ils passent cette crise sanitaire avec le moins de dégâts possibles", a répondu la ministre." ("La République des Pyrénées").

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      gg - sam 30 Mai 20 à 9 h 00

      Salut,

      Je retiens juste cette phrase : " des citoyens comme les autres".
      Donc si je comprends le 11 mai on deconfine et tous les chantiers reprennent comme avant et même sur un rythme plus élevé car il faut rattraper le retard (ils bossent 6 jours sur 7).
      Donc les ouvriers sur les chantiers ne sont pas des citoyens comme les autres...

      Enfin cette chère ministre doit comprendre qu'elle a une économie à faire tourner, ce qui veut dire sauver les emplois des citoyens comme les autres qui vivent des clubs de sport professionnel et qui ont besoin d'un salaire à la fin du mois pour survivre et non vivre.
      Dans un second temps il y a les sportifs professionnels qui font partie de la population la plus protégée de ce virus mais qui ont encore leur libre arbitre et peuvent faire le choix collectif de se mettre en grève car s'ils tombent malade et que leurs poumons sont touchés ils ne peuvent plus pratiquer leur métier.

      1. Sebepe
        Sebepe - sam 30 Mai 20 à 19 h 05

        Surtout elle prend en comparaison la Belgique, l'Ecosse et les Pays-Bas. Donc elle rgarde vers le bas de l'indice UEFA que vers le haut pour comparer.
        C'est bien une française tiens 🙂

  4. Toitoi
    Moimoi - sam 30 Mai 20 à 9 h 03

    Du même journal, long mais description que je partage de la situation actuelle du foot français (je ne savais pas où le mettre...) :

    "Le foot français à l’isolement sur la scène européenne

    "On est en train de se pendre", "on est vraiment trop cons". Avec ces deux saillies adressées au quotidien L’Equipe ces dernières semaines, le président de Lyon Jean-Michel Aulas, esseulé dans son combat contre l’arrêt de la saison, a fait les gros titres.
    Epingle-t-il les dirigeants du foot français, responsables de cette décision prise lors du Conseil d’administration de la Ligue de football professionnel (LFP) du 30 avril ? Ou s’insurge-t-il face à la prise de parole précoce du Premier ministre Edouard Philippe ayant annoncé deux jours plus tôt que la saison de football "ne pourra pas reprendre" ?

    Le processus décisionnel interroge. Du côté de la Ligue et de plusieurs présidents de clubs, on a en effet brandi pendant un mois cette déclaration gouvernementale pour affirmer que l’Etat avait rendu "impossible" la reprise des championnats.
    Mais jeudi, Edouard Philippe a renvoyé le ballon dans l’autre camp: "Il ne m’appartient pas de me prononcer sur des décisions des ligues et fédérations", a-t-il lancé.

    "Football d’Etat" ?

    "On n’a pas reçu d’ordre de Matignon d’arrêter. C’est faux de laisser croire que c’est une décision unilatérale", a assumé cette semaine Patrick Wolff, président de l’Association nationale des Ligues de sport professionnel (ANLSP).

    Certains pointent plutôt la cacophonie ambiante, entre coups de fils de présidents de clubs aux cabinets ministériels et manque de clarté sur certaines dates. "La gouvernance du foot professionnel français est très émiettée", analyse Régis Juanico, député (Génération.s, parti social-démocrate) de la Loire.
    "Ce qui manque au foot français, qui ne parle pas d’une seule voix, c’est de la continuité et de la cohérence. Ce qui importait surtout aux clubs, c’était des mesures qui leur permettent de se sauver économiquement."

    Beaucoup de dirigeants ont en effet rapidement insisté sur l’importance de "sécuriser" la juteuse saison prochaine, celle du nouveau contrat de droits télévisés (1,217 milliard d’euros annuel), supérieur de 60% au précédent.
    Mais certains, a posteriori, ont une réflexion plus profonde sur le rôle de l’Etat dans le fonctionnement du football professionnel. "Dans les autres pays, il y a eu des réunions interministérielles avec des représentants importants des clubs pro, et ils redémarrent. En France, il n’y a pas eu ces réunions-là. On peut donc penser que l’Etat ne s’est pas trop intéressé au football... Mais au contraire, il s’y est tellement intéressé qu’il a décidé de l’arrêter !", pointe un dirigeant de club de Ligue 1. "Beaucoup de gens se demandent si à la fin, on n’est pas dans un football d’Etat".

    Particularité culturelle

    En Angleterre et en Allemagne, notamment, des voix politiques ont porté pour asséner qu’un week-end de football serait bon pour le moral de la nation.
    En France, la ministre des Sports Roxana Maracineanu a glissé que le sport "ne sera pas prioritaire".
    Déficit de lobbying ou particularité culturelle d’une France moins passionnée de football ? "Beaucoup d’amateurs de foot en France sont convaincus que la classe dominante de leur pays n’aime pas le foot, mais c’est un peu de l’auto-victimisation, de la jalousie par rapport aux sociétés anglaise, allemande, espagnole ou italienne, tempère Albrecht Sonntag, professeur à l’école de management d’Angers (ESSCA) et auteur des Identités du football européen.
    "En France (l’Etat) a plus particulièrement ce rôle de garant de l’égalité, poursuit le sociologue. C’est pourquoi il ne peut y avoir de traitement spécial pour le football.".

    1. Avatar
      gg - sam 30 Mai 20 à 9 h 12

      J'ai répondu sur le mauvais article, du coup mon message n'a aucun sens dans le contexte 😪

      1. Toitoi
        Moimoi - sam 30 Mai 20 à 9 h 24

        Salut gg,

        Désolé, je ne savais pas trop où le mettre, je me suis emmêlé les pinceaux et j'avais fini par le mettre sous le commentaire de RYADMARFEZ en pensant que c'était la réponse de la ministre des sports que j'ai publié juste au-dessus.

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    stylo - sam 30 Mai 20 à 9 h 26

    Ce qui est hallucinant c est que la ligue, les présidents et le gouvernement se dédouanent en disant que c est l autre qui a décidé. Surtout pas eux. Que cette décision est mauvaise mais que c est comme ça.
    Personne pour changer de décision.
    Un peu comme si on fonçait droit dans un mur et personne pour changer de direction.

  6. Toitoi
    Moimoi - sam 30 Mai 20 à 9 h 31

    Justement, Bernard Caïazzo, le président du conseil de l’ASSE, à Eurosport :

    "J'ai toujours été favorable à ce que tous les championnats continuent et se terminent pour des raisons évidentes de mercato et pour que leur économie ne souffre pas comme la nôtre. Nous, il ne faut pas se tromper : nous avons été obligés d'arrêter et de clore notre championnat sur injonction gouvernementale. Nous n'avons pas eu le choix.
    Croyez-moi, cela ne nous a pas ravi car 25% de notre économie est par terre mais on a obéi aux ordres en bon citoyen.
    A l'époque, nous pensions que tous les championnats allaient suivre mais en voyant que tout reprend, j'avoue que les clubs français l'ont de plus en plus mauvaise. On se demande aujourd'hui pourquoi on nous a demandé d'arrêter notre championnat".

    On pourrait croire qu'il va un peu dans le sens de notre président, mais "son combat n'a rien à voir avec ça. Son combat concerne les positions au classement.
    Il faut m'expliquer une chose : quelle est notre légitimité à se battre contre des décisions gouvernementales ?
    A part s'agiter dans les médias, exposer des choses qui sont parfois justes mais le fond du problème reste le même : on a en face de nous une décision du gouvernement contre laquelle on ne peut rien faire".

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    JMX1903 - sam 30 Mai 20 à 18 h 10

    C'est clair qu'il faudra quand même poser la question légale de présidents de clubs qui ont court-circuité la ligue professionelle de football en contactant directement l'élisée pour défendre leurs intérets personnels au détriment de l'ensemble de l'économie du football (salariés dans les clubs, des diffuseurs TV et de l'ensemble de la presse sportive touchée également par la crise).
    Ces gens là devront rendre des comptes et le gouvernement également. Faire ça dans le dos de la ligue est juste un scandale absolu.

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    Chris - dim 31 Mai 20 à 10 h 32

    Je pense que le club a un forfait à l'année avec les avocats quel soit le nombre d'affaire à traiter. Toutes les grandes entreprises ont ce système. Donc une affaire de plus ou de moins ne change pas le montant de la facture

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