Un trophée, des promesses

Il faudrait vraiment être mal luné voire marseillais médisant pour ne pas avoir apprécié le spectacle offert par cette sixième participation de l'Olympique Lyonnais au trophée des champions. Pendant au moins une mi-temps, l'OL a affiché une forme inédite à ce stade de la saison et offert aux 35 000 spectateurs de Gerland beaucoup plus de jeu que l'on pouvait attendre de ce premier match officiel d'Alain Perrin. La préparation physique et la tournée en Asie n'avaient finalement pas entamé l'appétit de la nouvelle promotion qui s'est appliquée à faire aussi bien que ses ainés, presque mieux...

Alors sans doute faut-il commencer par saluer la composition de départ et le nouveau système de jeu et donc le joli boulot du nouvel entraîneur...Alain Perrin ne serait pas un simple pilote de formule 1, peut-être bien un ingénieur. Dans les faits, la seule performance de Sidney Govou samedi soir justifierait presque à elle seule l'utilisation du 4-4-2 ! Tellement à l'aise en attaquant de soutien, puis virevoltant de droite à gauche, il a donné l'impression d'avoir trouvé sa place au sein de l'équipe lyonnaise et quelle place ! Bien sur, il n'est pas le seul à avoir briller face à Sochaux et il faudra d'ailleurs tôt ou tard prendre conscience que sans Jérémy Toulalan, l'équilibre serait sans doute beaucoup plus précaire. Mais peut-être que le 4-4-2 n'est que de circonstance, en l'absence de Juninho...

Sans l'ex-capitaine lyonnais - dont le retour prochain soulève quelques interrogations - le groupe lyonnais a fait preuve d'une belle solidarité et la responsabilité de chacun semblait mieux réparti que jamais. Une dilution des talents profitable au collectif et visible dans chaque ligne : une défense d'expérience où personne n'est contestable, un milieu de terrain "recrutement 2006" qui s'entend à merveille et une attaque où les jeunes ne sont plus "en devenir" et visiblement à l'aise aux côtés de Baros et Govou.

Il n'aura manqué à cette soirée qu'un tout petit plus d'audace de la part des nouveaux pour faire de cette première sortie une référence. Concentrés mais sans génie, Keita puis Bodmer et Grosso auront logiquement besoin du mois d'août pour montrer leur meilleur visage. Pas bien grave, l'OL semble déjà disposer d'une sacré marge...

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