Melvine Malard, Janice Cayman et Selma Bacha (OL)
Melvine Malard, Janice Cayman et Selma Bacha (OL) (@UEFA)

OL - Häcken (4-0) : les Fenottes en tête pour une première

La phase de poule de la Ligue des champions féminine se termine jeudi. Sous ce nouveau format, l’OL a dominé le Bayern Munich, Benfica et Häcken pour finir en tête de son groupe. Une première réussie donc pour les Fenottes.

Pour cette saison 2021-2022, l’UEFA a choisi d’innover en installant une phase de groupes pour la Ligue des champions féminine. L’objectif de l’instance européenne était de renforcer l'attrait pour la compétition. A priori, une bonne idée selon certains spécialistes. “Cette formule est appréciable. Elle permet à de petites équipes de jouer leur chance sur plusieurs rencontres et non plus sur un match couperet comme c'était le cas auparavant, constate Marie Diémé, journaliste pour L’Equipière. Cela permet aussi d'avoir de grandes affiches dès le début de la compétition, alors qu'il fallait généralement attendre les quarts pour avoir des affrontements entre Chelsea-Wolfsburg ou Lyon-Bayern.” 

Sa consœur Gervaise Doublet est également de cet avis. “Beaucoup de “petits” clubs ont déjà parlé de ça, plus de matches permettent de progresser dans la mesure où ils ne jouent pas seulement un aller-retour face à une grosse équipe, explique-t-elle. Ils ont l’occasion de défier des formations plus ou moins de leur niveau et de faire des ajustements pour la rencontre d’après.


Une phase de poule maîtrisée par l'OL


Pour l’Olympique lyonnais cette première s'est bien déroulée avec la première place de la poule devant le Bayern Munich. Un seul petit accroc à signaler, avec la défaite contre les Bavaroises le 17 novembre (1-0). Pour le reste, les Fenottes ont surclassé leurs adversaires, Benfica et Häcken, même si les résultats ont parfois été un peu trompeurs de par leur ampleur. “C'est une équipe bien en place, même si elle semble moins dominatrice en Ligue des champions qu'en championnat où elle a repris son rôle de rouleau compresseur, observe Marie Diémé. On a pu observer contre le Bayern et plus étonnement contre Benfica ou Hacken, que ce groupe offre parfois des situations dangereuses à ses adversaires, malgré des scores élogieux sur certaines rencontres.

La rédactrice a surtout été impressionnée par l’attaque rhodanienne, qui a inscrit 19 buts, le 2e meilleur total de C1 actuellement avec le Paris Saint-Germain, derrière Barcelone. “Au-delà d'une seule joueuse, c'est surtout sa force offensive. Avec les Malard, Bacha, Bruun, Carpenter et autres, l'Olympique lyonnais est capable de remonter le ballon vers l'avant à une très grande vitesse et de faire la différence dans la foulée”, détaille-t-elle. 


Barcelone prêt à défendre son titre


Maintenant, les joueuses Sonia Bompastor attendent de connaître leur adversaire en quarts de finale. Dans cette nouvelle compétition qui démarre, elles compteront parmi les favorites, mais elles ne seront pas les seules. “Je pense que l’OL va vouloir regagner le titre. Le Barça est très dominant cette saison, il a réalisé un 6 sur 6, avec deux larges victoires face à Arsenal. J’imagine que Chelsea va aussi vouloir retrouver la finale, même s’il n’a pas eu un groupe simple, avec un nul face à la Juventus Turin et Wolfsburg, décrypte Gervaise Doublet. Les équipes allemandes ont fait des erreurs : Munich a fait un nul à Lisbonne, mais gagné contre Lyon au retour. Wolfsburg est pour le moment troisième et pourrait ne pas passer les poules. Mais bon, cette phase est différente des matches à élimination directe.

Au sujet du club espagnol, sa collègue est également de cet avis, il faudra compter avec les Catalanes cette saison, une fois de plus. “Barcelone est pour moi le grand favori. Comme l'année dernière, c'est une équipe qui marque énormément (24) et qui en encaisse peu (1). Elle s'est renforcée cet été avec l'arrivée de Irene Paredes en défense, rappelle Marie Diémé. Même Arsenal, qui est en tête de la Ligue anglaise, n'a pas fait le poids. C'est une équipe qui défend son titre et qui a toutes les armes pour le faire. Mais l'OL aura plus que son mot à dire. Bompastor va pouvoir compter sur Ada Hegerberg qui monte en puissance et sur les retours de Dzsenifer Marozsán et Eugénie Le Sommer, ce qui lui offrira encore plus de possibilités.


Le niveau va s'élever à partir du mois de mars


Lundi 20 décembre aura lieu le tirage au sort des deux prochains tours, les formations encore en lice en sauront donc plus sur la suite de leur aventure, avec possiblement des duels très relevés dès le mois de mars. “Ça va être un peu plus excitant car il y aura plus d’enjeux. Ça sera intéressant de voir des équipes moins habituées à ce stade de la compétition comme le Real Madrid, et éventuellement la Juventus si elle se qualifie aux dépens de Wolfsburg. Munich sera dans le deuxième pot (certainement le seul champion en titre dans ce cas, ça dépend de Chelsea) donc ça pourrait donner une belle affiche qui aura un air de demi-finale, se réjouit Gervaise Doublet. Les équipes françaises ne se rencontreront pas tout de suite, donc on pourrait les voir toutes les deux plus loin dans le tournoi."

Pour l’Olympique lyonnais, il s’agira d’élever encore son niveau de jeu pour lutter avec les meilleurs clubs et reprendre sa couronne. Le parcours du combattant commence. “Jusqu'ici, à part sur quelques rencontres, Lyon a pu gérer ses fins de match sans trop de complications. Face à des équipes plus consistantes, il faudra batailler du début à la fin de la partie, peut-être en étant davantage mis en difficulté défensivement, prévient Marie Diémé. C'est sur ce point que l'on attendra l'OL.” Par le passé, les Fenottes ont déjà prouvé qu'elles savaient gérer ces moments importants, à elles de le montrer en 2022.

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