L'OL en chute libre

Neufs défaites après 24 journées de Ligue 1, c'est du jamais vu à Lyon depuis 13 ans (ndlr, l'OL avait terminé la saison 1999/2000 avec 10 défaite). Sur les six dernières  journées de Championnat, les lyonnais ont perdu quatre fois (Valenciennes, Montpellier, Caen et Bordeaux), ont fait un nul (Marseille) et n'ont ramené qu'une seule victoire face à Dijon. Un enchaînement de mauvais résultats qui laisse craindre le pire à cinq jour de la réception du PSG.

Il y a un mois presque jour pour jour, je posais la question sur le blog : "Est-on trop gentil avec Garde ? ». Ne soyons pas hypocrite, le nouvel entraîneur de l'Olympique Lyonnais a forcément une part de responsabilité dans les neuf défaites enregistrées par le club cette saison. Avec le même bilan et malgré une finale de Coupe de la Ligue, Claude Puel aurait été largement conspué et Gerland aurait été au bord de la révolution. À la même époque la saison dernière, l'OL était pourtant quatrième avec 41 points à seulement quatre longueurs du leader. Attention, je ne dit pas non plus qu'il faut crier "Garde démission !" ou le clouer au pilori. Il assure aujourd'hui un intérim dans une saison dite "de transition" et n'avait aucune expérience du haut niveau en tant qu'entraîneur avant de succéder à Puel. Certes, Garde a moins de moyens cette saison, mais ses choix sont actuellement discutables et son état de grâce du début de saison semble déjà loin. La notion de plaisir est aujourd'hui oubliée, sur et en dehors du terrain.

Face à la stérilité de son 4-4-2 depuis plusieurs mois, l'entraîneur de l'OL a décidé mardi soir en Ligue des Champions contre l'APOEL Nicosie de changer ses plans. Garde est donc passé à un 4-2-3-1 plus alléchant avec un véritable meneur de jeu et trois attaquants libres de leurs mouvements. Le match a été emballant et Lyon aurait pu mettre quelques buts supplémentaires avec un peu plus de réussite. Contre Bordeaux hier soir, le coach lyonnais a étonnamment tout remis en cause pour aligner un 4-3-3 inédit. En titularisant Gomis seul en pointe devant trois milieux de terrain défensifs, on a rapidement compris que Lyon n'allait pas faire le jeu en Gironde. Un manque d'ambition incompréhensible alors que les Gones avaient impérativement besoin de prendre trois points. Résultat, l'OL s'est a peine crée une demi-occasion et s'est de nouveau incliné.

Garde n'est pas non plus aidé par ses hommes. Les cadres de l'équipe ont presque tous baissé de pied depuis plus de deux mois. Réveillère, Källström, Bastos et même Lisandro sont depuis trop longtemps à côté de leurs crampons. Sans ces individualités, l'OL est donc à sa place, plus proche du ventre mou du Championnat que de la tête. Offensivement comme défensivement, le collectif lyonnais est à la peine. Après sept mois de compétition, on ne connait toujours pas le réel plan de jeu de cette équipe. Le 4-4-2 a un sens quand les ailiers et les attaquants sont à leur niveau, ce qui est très loin d'être le cas depuis le mois de décembre. Le milieu de terrain lyonnais se retrouve trop souvent noyé, sans solutions, face à un adversaire qui bénéficie d'espaces aberrants dans l'entre-jeu pour manœuvrer.

De l'entraîneur aux joueurs, tout le monde doit aujourd'hui être remis en question. Ce matin, l'OL se retrouve 5e au classement de la Ligue 1 à égalité de points avec le 7e, Rennes. Avec un match de plus que Lille, Marseille et Saint-Etienne, Lyon est même aujourd'hui plus proche de la 9e place que du podium... Un sursaut d'orgueil est attendu face au PSG samedi.

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