Mercato : Cherki (OL) rejoint Manchester City pour plus de 40 M€

Ne vous y trompez pas, tous les détestateurs chroni*ques de JM Aulas. Les assertions gratuites sur les forums du genre "une belle unanimité pour reconnaître que le déclin de l'OL a largement débuté avant l'arrivée de Textor !!". Bon, déjà, ce n'est pas l'unanimité, même ici, puisque je défends un point de vue bien différent, et je ne suis pas le seul.

En premier lieu, il conviendrait de préciser que ce "déclin" n'aurait dû être qu'une transition. On peut dire déclin aujourd'hui, mais il y a à peine cinq ans, on était tous dans l'attente de la fin de cette transition, fin qui s'annonçait plutôt favorablement.

C'est, après coup, ce qu'on appelle de l'interprétation orientée. Même si beaucoup de ses détestateurs de forums s'auto-congratulent de leurs points de vue biaisés et les entretiennent, la très grande majorité des supporters de l'OL sait ce quelle doit à son Président légendaire.

Et si elle a conscience des difficultés des douze ou treize dernières années, elle a aussi à l'esprit les turpitudes extérieures qui les ont engendrées.

Des turpitudes essentiellement dues au "politico-économique", avec le retard non prévisible pris dans l'édification du complexe OL Vallée et les coûts bien supérieurs que cela a occasionné, l'arrivée du Qatar dans le paysage du foot français et européen qui a tout faussé (avec là aussi la responsabilité des "politiques"), et pour clore cette série la gestion catastrophique de la crise COVID qui a entraîné la vente de l'OL.

Bien sûr, il est facile de cibler le patron de l'époque, qui a du faire face à ces évènements notoirement imprévisibles (à moins de lire dans une boule de cristal, ce que peu savent faire dans le monde, et on ne les trouve sûrement pas sur les forums de foot, ça se saurait!).

Après, si on en vient à critiquer certaines décisions de transfert, il apparaît qu'il y a eu pas mal d'échecs, mais aussi pas mal de succès, au moins sur le plan financier, mais pas seulement. C'est plus ou moins le lot de tous les clubs, y compris les plus riches et qui réussissent.

On souligne plus les échecs en la matière de clubs un peu plus en difficultés financières, ceux contraints d'assurer leur stabilité financière autrement que par des injections perpétuelles à peine déguisées de flux financier, mais dans ce cas c'est "oublier" la nécessité première de sauvegarder l'essentiel pour un club professionnel, à savoir l'équilibre des comptes.

Les prises de risque, en matière d'achat, sont évidemment plus impactantes en cas d'échec, mais tous les échecs ne rentrent pas non plus dans la même catégorie. Il y a des échecs circonstanciels là encore imprévisibles, comme ceux dus à des blessures graves, et l'OL en a eu son lot.

D'autres sont la conséquence d'achats précipités, opportunistes sur l'instant, et c'est d'ailleurs là qu'il faudrait rechercher les réactions de certains qui viennent se plaindre des mois ou des années plus tard, alors qu'eux-mêmes ne disaient rien en temps et en heure, ou allaient jusqu'à s'enthousiasmer à ce moment là.

On ne veut retenir que ce qui nous arrange, surtout quand on a décidé de "se faire" une personne et la lapider sur les forums, avec l'insistance acharnée des démolisseurs aigris et en plus persuadés de leur bonne foi. Il ne manque plus que la vraie lapidation, celle des bas de plafond organisés en milice prête à tout pour satisfaire leur certitudes.

Aucun ici, que je sache, n'a pris la responsabilité d'un club professionnel, même modeste. Aucun ne sait sérieusement et véritablement les dessous de ce qui se trame en son sein, avec les besoins matériels, les complications administratives et les évolutions réglementaires permanentes, les jalousies et les haines suscitées par la moindre réussite, et déjà en interne.

Mais ce qu'on peut juger, de l'extérieur, c'est la réussite globale d'un projet, avec ses différentes étapes, avec ses aléas et vicissitudes qui sont souvent, et particulièrement dans le cas de l'OL de l'ère Aulas, le fait d'évènements externes et comme déjà dit notoirement "imprévisibles".

Certains choix sont nécessairement faits dans l'urgence, avec comme seule alternative s'en remettre à la chance, un peu comme quand un joueur réussit un bon centre "aveugle" dans la surface adverse, pas trop près du gardien, dans une zone où à priori il "devrait" y avoir un partenaire, mais sans aucune certitude.

Parfois il y en a un et il marque, parfois il y est mais rate sa reprise ou sa frappe, parfois il n'y a personne, parfois le gardien réussit un miracle, et ainsi de suite. Et la vie, c'est aussi un peu ça, dans sa globalité. Nier le facteur chance ou réussite aléatoire est une aberration spécifique à la bien-pensance des "winners" de forums (ou de plateaux, ce sont souvent les mêmes procédés et assertions utilisés).

Ce qui ne signifie pas que les vrais "winners" n'existent pas, bien au contraire, mais eux savent très bien que si le travail, l'ambition et la créativité sont essentiels pour réussir, la ruse et la réactivité comptent aussi, dans les limites de la légalité, mais il y a toujours le facteur "chance" qui intervient, notamment dans certains épisodes critiques, quand les choix se jouent sans aucun élément d'anticipation. Il est de bon ton de ne pas les évoquer quand on réussit, et très compliqué de le faire quand il y a échec, sous peine de passer pour un "looser" pathétique, un "has been" qui cherche des excuses.

Parfois, les solutions envisageables sont fragiles, soumises à cette fameuse "réussite maximale". Notamment quand les choix sont techniques et reposent sur des conseils avisés et des personnes aptes à les prodiguer, comme l'ont été Lacombe puis Houiller à leur époque. Et ni l'un ni l'autre n'était là les dernières années de l'ère Aulas. Un Aulas qui n'a pas trouvé les appuis nécessaires en interne (ses associés en première ligne), et encore moins à la LFP, avec une cabale notoirement organisée contre lui, on le sait tous.

Bref (façon de parler 🙂 !) qu'on aime ou pas la personnalité d'Aulas n'est pas le sujet. On peut détester sa manière et certains de ses procédés, mais venir sempiternellement ressasser sa haine avec des arguments de cour de récréation ou de café du commerce, c'est juste brasser du vide.

Aulas n'a pas besoin de moi pour faire valoir son actif qui est à des années lumière au-dessus de son soi-disant passif.

Et certains pseudos-supporters, pas forcément des participants à ce forum, feraient aussi bien de se regarder dans une glace et prendre conscience des responsabilités qui leur incombent lorsqu'ils ont fait pression pour le départ d'untel ou untel autre, joueurs ou coachs, et des conséquences que ça a pu avoir sur le devenir du club à terme plus ou moins long.