OL : le retour du singulier Rémy Vercoutre

Entre 2002 et 2014, il aura marqué l'histoire de l'OL. Mais d'une certaine façon. Un gardien remplaçant n'a pas souvent l'occasion de s'exprimer sur et en dehors du terrain. Lui, si.

Rémy Vercoutre va sûrement rester comme le joueur lyonnais ayant passé le plus de temps sur le banc dans toute l'histoire du club. Mais en onze saisons (il sera prêté à Strasbourg en 2004-2005) et après tout de même 113 matchs, le natif de Grande-Synthe dans le Nord a tout connu avec les Gones : cinq titres de champion de France, une coupe de la Ligue, une coupe de France, une demi-finale de Ligue des champions. Mais rarement dans la peau d'un titulaire. Sauf lors de la saison 2007-2008, où il remplace au pied levé Grégory Coupet blessé en début de saison. Vercoutre disputera 26 matchs et contribuera grandement à la conquête du dernier titre de champion de France. Il aurait pu également prendre part à un autre succès : la finale de la coupe de la Ligue 2007. Mais les supporters lyonnais rumireront encore longtemps cette maudite sortie manquée à la 88e minute offrant la coupe aux Bordelais. Toutefois, Rémy Vercoutre ne se résume pas à cela comme certains peuvent le penser.

"Pour être numéro 1, il faut avoir de l'orgueil pour dix"

Le gardien caennais a quasiment toujours été exemplaire envers ses partenaires. Un homme de valeurs. Comme en 2008 quand l'OL recrute le jeune Hugo Lloris en provenance de Nice. "Si j'avais été jaloux, je ne serais plus là. Je n'ai pas d'orgueil. Pour être numéro 1, il faut voir de l'orgueil pour dix", confiera-t-il quelques années plus tard. Un joueur qui fait passer les intérêts de l'institution OL avant ses propres intérêts. Le respect des jeunes reste un des points les plus importants à ses yeux. Gare à ceux qui le croisent à Tola Vologe et qui ne font pas de détours pour venir le saluer. Sur le banc de touche, Rémy s'agite, sort de ses gonds, aboie, encourage. Jusqu'à se faire expulser quand il se fait trop véhément. Comme ce soir de derby perdu par l'OL à Gerland en 2010. Ah sacré Vercoutre...

Il refuse de jouer en vert

Mais toutes les histoires d'amour ont une fin. Et pas forcément heureuse. Celle de Rémy Vercoutre commencera par une vilaine blessure au genou la veille d'un derby en 2013. Le jeune Anthony Lopes le remplace et effectue un intérim excellent. Quand le portier expérimenté revient, il reprend sa place. Mais le Portugais est plébiscité par Rémi Garde. Il devient titulaire. A partir de là, l'ancien international espoirs, qui pensait avoir enfin pris le devant de la scène, ronge son frein. Il regrette que presque personne n'ait pris de ses nouvelles pendant sa convalescence. La rupture est réelle comme ses envies de départ. Vercoutre rejoint Caen et balancera sur la jeunesse lyonnaise. Mais il ne garde que de bons souvenirs de Lyon : pour preuve, ce vendredi, l'ancien gardien emblématique de l'OL a refusé de jouer en vert pour affronter son ancien club.

1 commentaire
  1. Altheos
    Altheos - ven 12 Déc 14 à 19 h 07

    Bel article sur un sacré personnage du vestiaire.

    Attention, dans la phrase "Sur le banc de touche, Rémy s’agite, sort de ses gonds, aboient, encouragent. " les derniers verbes sont conjugués au pluriel, inutilement.

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