Si près...si loin.

Difficile ce matin d'avoir de véritables regrets sur l'issue de la rencontre d'hier soir...Bien sur, les 23% de chances de qualification font mal au regard de la magnifique prestation livrée hier soir par les lyonnais mais après tout, l'OL revient de tellement loin qu'on ne peut qu'être heureux. Heureux d'avoir échappé à la fessée, heureux d'être au niveau ou si près du grand Manchester United.

Parce qu'en arrivant à Gerland hier soir, la tension qui animait les tribunes ne poussait pas à l'optimisme. En fait on pouvait compter sur les doigts d'une main les supporters sereins...Car la peur de passer à côté et d'hypothéquer définitivement ses chances était immense. Alors, quand après seulement quelques minutes de jeu, tout le monde a compris que Lyon pouvait le faire, la soirée a juste été magique malgré le coupe de massue de la 87ème minute. Une vraie grosse soirée de football, l'incomparable parfum de le coupe de l'Europe.

Car Lyon avait le niveau, l'impact physique et le talent pour rivaliser avec la bande à Fergie. Et que l'histoire se termine sur un "petit but" de Tevez est certes cruel, mais n'enlève rien à l'état d'esprit exceptionnel dont à fait preuve l'OL hier soir. Rien non plus à la belle idée de Perrin de titulariser Govou à gauche, envers et contre tous. Un coup presque parfait qui ne manquera pas de redonner un peu de crédit à l'entraineur lyonnais auprès de ses joueurs, et peut-être aussi, de son président. Un président Aulas heureux mais lucide qui rêve désormais d'un exploit à Old Trafford. Comme nous tous finalement.

Et si l'on décide de refaire le match on ne peut évidemment pas passer à côté du nouvel exploit de Karim Benzema. Une frappe parfaite sorti de nulle part ou plutôt de quatre défenseurs mancuniens : "Un but fantastique, impossible à éviter" pour Ferguson, que je soupçonnerais presque d'avoir pris du plaisir à regarder évoluer notre jeune prodige. L'attaquant lyonnais a parfaitement assumé son nouveau statut et c'est une nouvelle merveilleuse pour l'OL. Il n'a eu que 2 occases pour faire la différence et il l'a fait, ni Rooney ni Ronaldo ne peuvent en dire autant. Le voilà désormais aux côtés de Raul, Drogba et Inzaghi, entres autres, sur la troisième marche du classement des buteurs de la compétition...et ce n'est peut-être qu'un début. Mais si l'on s'étonne de moins en moins des performances de Benzema, personne n'a pu passer à côté de la grosse performance collective de la défense lyonnaise. Montrée du doigt depuis des mois, elle a tenu bon, Grosso et Boumsong en tête. Et il a fallu à Manchester un but de raccroc pour la faire plier, but sur lequel il n'y a pas de coupable sinon Tevez. La seule déception, une fois n'est pas coutume, aura été de voir Juninho contrarié sans doute par sa blessure et aussi, un peu, par sa position sur le terrain. Positionné plus haut que d'habitude il n'a pas réussi à prendre le jeu et à son compte et n'a pas été en réussite sur les coups de pied arrêtés. Avec un capitaine en meilleure forme l'Olympique Lyonnais tenait sans doute son exploit et le 2-0 qui va avec...

Il en était vraiment si près que dans quinze jours peut-être...

Un petit souvenir de Gerland :

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