Alexandre Polizzi : "L'OL, c'était vraiment une autre sphère"

Préparateur physique dans les catégories jeunes de l’OL, de 2015 à 2019, Alexandre Polizzi poursuit sa progression au Servette de Genève. Pour Olympique-et-lyonnais.com, il revient sur les moments forts de son parcours. Avec cette envie perpétuelle de transmettre son savoir.

Le changement est conséquent, "une autre sphère", déclare-t-il. Quand Alexandre Polizzi (à gauche sur la photo) pose ses valises à l’OL, en 2015, le cap est franchi. "Je venais d’entraîner durant une saison dans mon club amateur, du Domtac FC, et là j’arrive à Lyon. C’est vraiment une grosse marge de progression. J’ai découvert le très haut niveau d’exigence et partir faire des tournois à Dallas, Dubaï c’était unique comme expérience."

Repéré par Jean-François Vulliez et Romain Segui

Avant d’arriver à une telle altitude, l’ancien joueur du Cascol en a franchi des sommets. "Je me débrouillais pas trop mal dans les études et j’ai eu l’opportunité de faire de ma passion, mon travail." Inspiré par Anthony Garnier, son entraîneur à Oullins, Alexandre Polizzi a saisi sa chance. Au cœur de son cursus universitaire, les événements se sont accélérés. "Pendant ma première année de masters en STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives), c’est justement Anthony qui me fait faire mon premier stage au Servette de Genève, raconte le jeune homme. J’ai découvert le monde professionnel avant de venir à l’OL."  Un an plus tard, en août 2015, il franchit les portes de l’OL. Jean-François Vulliez et Romain Segui, respectivement directeur de l'académie et préparateur physique, sélectionnent son dossier. Son aventure lyonnaise est lancée.

« Ne pas lâcher les joueurs pour qu’ils soient armés à entrer dans le monde pro »

Une fois sur le terrain c’est toute une méthode de réflexion, de travail et d’exigence qu’il a dû appréhender. Pendant quatre ans, sa progression va être linéaire puisqu’il prend part successivement aux entraînements des U15, U16, U17 et ponctuellement les U19. Et il participe à l’émancipation de certains jeunes. "J’ai croisé le chemin des joueurs nés en 2000, 2001 et 2002 comme Willem Geubbels, Rayan Cherki, Maxence Caqueret, Mohamed Bahlouli, Théo Ndika, Titouan Thomas ou encore Melvin Bard, précise-t-il. Une véritable chance d'avoir pu les accompagner sur quelques mois."

Considéré comme un deuxième adjoint au service du coach par la préparation physique, Alexandre Polizzi se rappelle des exercices qu’il a pu proposer. "Il y avait pleins de séances de prévention, de musculation complémentaire, mais aussi des séquences combinant travail athlétique et principes technico-tactiques construites avec les coachs. Avec mon collègue Romain Segui, notre objectif était de ne pas lâcher les joueurs pour qu’ils soient le plus armés à entrer dans le monde professionnel, confie-t-il. On leur imposait un niveau d'exigences élevé." Quant à son évolution personnelle, l’actuel préparateur physique de Servette s'est constamment remis en question. "Je n’ai jamais réellement connu de périodes très difficile, mais il faut être réaliste pour pouvoir avancer. En discutant avec des entraîneurs comme Armand Garrido, Gueïda Fofana, Jérémy Berthod... tu t’améliores sans cesse."

En parallèle des entraînements du côté de Décines, il donne des interventions à l’université. Et transmet ses connaissances, en lien avec son activité, à des étudiants en STAPS. Il évoque sa satisfaction d'avoir pu échanger avec eux. "Je n’avais pas envie de quitter l’aspect de recherche et de nouveauté, souffle le natif d'Oullins. Et grâce à un ancien professeur, Cyril Martin, j'ai eu cette opportunité. Je veux être à jour sur la profession de préparateur physique pour ne pas être dépassé par l’évolution du métier. J’aime beaucoup transmettre et partager. C’était une chance de pouvoir le faire."

"Intégrer un groupe professionnel : mon objectif à long terme"

Malgré ce contexte, l’aventure, entre Rhône et Saône, prend fin en juin 2019. "J’ai reçu une offre du Servette de Genève, un club où j’avais déjà effectué un stage. En restant à Lyon, je ne pense pas que j’aurais franchi plus de paliers puisque intégrer un groupe professionnel constitue mon objectif sur le long terme."

En poste depuis un an, au Servette de Genève, en tant que responsable de la préparation physique de l’équipe réserve, Alexandre Polizzi veut continuer à construire son apprentissage. Et s'autorise également à rêver  : "Un club pour lequel j’aimerais travailler ? L’AC Milan. Ce n’est pas pour la beauté du championnat mais c’est plus par rapport à mon côté de supporter. J’ai également réalisé un stage d’observation, d’une semaine en 2015, dans ce club. Faire partir de son staff constituerait une très belle opportunité."

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