(Photo by JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Bordeaux - OL : match entre deux équipes malades

Deux formations mal en point s’affrontent ce dimanche à 20h45. 18e de Ligue 1, Bordeaux reçoit l’Olympique lyonnais, 12e. La situation pour ces deux équipes est préoccupante, et seule la victoire comptera au bout des 90 minutes.

Programmé à 20h45 ce dimanche, le match entre Bordeaux et l’Olympique lyonnais est apparenté au choc de la 17e journée de Ligue 1. Pourtant, ces deux formations vivent un début de saison difficile, voire très difficile, notamment pour les Girondins, englués à la 18e place, à la lutte pour ne pas descendre à l’étage en dessous. Pour l’OL, 12e, le podium semble loin, même si comptablement, tout cela est à relativiser (six points et une partie en moins par rapport à Rennes). Au coup de sifflet final, une des deux équipes ira un peu mieux en cas de succès. 

Sur une série de quatre rencontres sans victoire, avec un dernier revers humiliant à Strasbourg (5-2), les Marines et Blancs ont la tête sous l’eau, mais pour les observateurs, ce groupe aura un surplus de motivation au moment d’affronter les Rhodaniens. Même si tous les voyants sont au vert côté bordelais pour qu'ils prennent cher, je pense qu'on verra une équipe avec un supplément d'âme en raison principalement de l'affiche du jour. Recevoir l'OL, même 10e du championnat, c'est un match de gala, insiste Yon Ecenarro, qui commente les prestations des joueurs de Vladimir Petković sur France Bleu Gironde. Lyon a une très belle équipe, le stade ne sera pas loin d'être plein et donc la motivation viendra naturellement, du moins je l'espère…


Une défense extrêmement perméable


Problème pour les champions de France 2009, ils possèdent une défense extrêmement perméable. Après 16 journées, ils ont déjà encaissé 37 buts, soit 14 de plus que l’Olympique lyonnais, déjà en souffrance dans ce secteur de jeu. Bien sûr, personne ne fait pire sur cet exercice. “Les Girondins ont un gros problème de défense, c’est pour ça que les matches sont quasiment tous perdus. Il y a un vrai manque de solidité dans cette équipe, peut-être aussi par le fait que Laurent Koscielny est absent pour blessure (même s'il n’était pas flamboyant avant). On peut également noter un milieu de terrain peu enclin à la récupération. Il y a un problème d’équilibre dans cette formation, constate Julien Bée, journaliste pour Gold FM. En revanche, il y a des joueurs offensifs intéressants comme Hwang Ui-jo et Alberth Elis.

Cette incapacité à protéger les cages de Benoît Costil offre aux spectateurs des rencontres prolifiques, mais surtout de nombreuses défaites à la formation bordelaise (7). “L’équipe est effectivement plutôt portée vers l'avant, avec des joueurs assez efficaces à la finition, mais elle manque cruellement de concentration, de cohésion et de culture de l'effort collectif. C'est une addition de solistes et non un 11, affirme Yon Ecenarro. Beaucoup de buts encaissés sont dus à des erreurs individuelles nettes (passe directe à l'adversaire, erreur de marquage, distance d'intervention trop lointaine, perte d'un duel par manque d'agressivité/conviction etc...) et non la résultante d'un décalage réalisé par l'adversaire.

Pour les observateurs interrogés, ces soucis défensifs sont la principale raison des mauvais résultats et du classement actuel de Bordeaux. Oui très clairement, ça part d’abord du milieu de terrain et ensuite des défenseurs, qui sont irréguliers et qui peuvent totalement flancher dans un match, détaille Julien Bée. Ajouter à ça l’absence de Koscielny, c’est vraiment très très compliqué défensivement pour cette équipe, et ça le sera jusqu’à la fin de la saison s’il n’y a pas de recrutement.” 


Quelques rares satisfactions


Il existe tout de même des satisfactions sur cette première partie de championnat, et elles sont surtout offensives. “A défaut d'agir, c'est un groupe qui a plutôt une qualité collective de réaction. Il a réussi à revenir quatre fois au score au coup de sifflet final après avoir été mené (3 nuls et 1 victoire). Après, et c'est bien ça le problème, nos autres atouts se résument souvent à des exploits individuels, notamment offensivement. Yacine Adli et Albert Elis sont deux joueurs qu'on peut ranger dans la catégorie "motifs de satisfaction" depuis le début de saison, même si le Français joue trop haut à mon goût sur le terrain et que le Hondurien n'est pas un attaquant de pointe selon moi. Il est meilleur sur un côté, mais son réalisme devant les cages est à souligner, appuie Yon Ecenarro. J'ajouterai Hwang Ui-Jo devant, Benoît Costil et Stian Gregersen, qui tentent de tenir la baraque aussi derrière (bon sauf à Strasbourg mercredi où ç'a été un naufrage collectif, même pour eux deux).”  

Malgré tout, Bordeaux ne compte que 13 points, un total très faible. Il pourrait lutter pour ne pas descendre en Ligue 2 assez longtemps dans ce championnat s’il continue sur ce rythme. Si les Girondins, dans la série de trois matches qui se profile, ne gagnent pas au moins 2 des 3 affiches, sachant qu’il y a quand même Lyon et Lille, alors toute la deuxième partie de saison sera consacrée à obtenir ces fameux 40 points du maintien”, juge Julien Bée.


Bordeaux à la lutte pour le maintien


Son confrère Yon Ecenarro est également de cet avis. Si niveau effectif on reste en l'état après le mercato d'hiver, je pense que oui, enfin une bonne partie de la saison du moins, prévient-il. Car on sait que dans cette compétition très serrée de L1, une bonne série sur un bloc de matches (exemple Brest 6e et ses 6 victoires consécutives), ça bouge très vite niveau classement.” 

Habitué sur les derniers exercices à relancer des formations en crise, l’Olympique lyonnais serait bien inspiré cette fois-ci de laisser cela au vestiaire. Après Reims mercredi (1-2), l’OL n’a pas le droit à un deuxième échec sur la pelouse girondine. Les coéquipiers d’Houssem Aouar sont prévenus, et la pression sera grande sur les épaules de Peter Bosz et de son groupe.

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