Garde : "Gourcuff a fait une erreur"

Le nouveau numéro du trimestriel Planète Lyon vient de sortir dans les  kiosques. On y retrouve ce mois-ci une interview de Rémi Garde qui est allé à la rencontre de plusieurs supporters de l'Olympique Lyonnais. L'entraîneur de l'OL à fait un premier bilan sur les six premiers mois de la saison de Lyon en évoquant sa prise de fonction, la Ligue 1, les cas Gourcuff, Cris et Briand. Extraits.

En alignant au départ sur le banc en Croatie Lisandro, Källström et Réveillère, vous faites l’impasse sur le match contre le Dinamo ?
R.G : Non, pas spécialement. Certains des joueurs que vous citez, comme Lisandro et Källström, avaient des problèmes de santé et n’étaient pas aptes à débuter. Je ne l’ai pas dit avant cette interview car je ne veux pas tout dévoiler tout le temps.

Mais vous comprenez qu’on puisse se poser des questions sur le comportement des Croates qui en seconde mi-temps ont complètement lâché ?
R.G : Non. On avait imaginé cette possibilité qu’ils lâchent car ils n’avaient plus rien à jouer. Le championnat croate s’était arrêté depuis une semaine. De plus, comme on cherche toujours à avoir des infos sur notre adversaire avant une rencontre, on avait eu des bruits la veille par Dejan (Lovren) sur leur état d’esprit. Et le retour, c’était qu’ils étaient déjà un peu démobilisés.

Concernant Yoann Gourcuff, on a l’impression qu’il n’est pas très heureux à Lyon ?
R.G : Qui vous dit par exemple qu’en dehors des 30 secondes d’images filmées dans l’avion du retour de Zagreb où on le voit écouter de la musique, il n’a pas fait autre chose pendant les 2 heures 30 du voyage ?

Mais il n’y a pas que cette histoire d’avion, il est tout le temps tout seul, lors des mises au vert, des échauffements…
R.G : Mais sur l’échauffement, c’est pareil. Ça malheureusement… Je ne vais pas aller jusqu’à parler de manipulation de l’information mais c’est dirigé…

D’accord, mais toujours à son sujet : quand il sort du terrain à Madrid alors que l’OL est mené 3-0 et qu’il vient taper dans les mains de Kakà en rigolant, vous en pensez quoi ?
R.G : C’est une erreur grave de sa part. C’est choquant. Il le sait...

Vous lui en avez parlé ?
R.G : Non.

magazine planète lyon

Votre position possède un certain confort : vu que l’année dernière a été terrible à Lyon avec Claude Puel et que vous êtes un débutant, pur produit du club, il y aura beaucoup plus d’indulgence avec vous ?
R.G : Non, je ne crois pas. Il y a un objectif fixé - les trois premières places - qu’on doit atteindre, que ce soit avec X, Y ou moi. (...) Après, c’est pas ma faute si j’ai une personnalité différente de Claude Puel. Je répète souvent que je ne suis pas là pour prendre le contre-pied mais pour m’exprimer avec ma personnalité, sans doute très différente de Claude, tout comme mon management et ma manière de fonctionner sont différentes. Mais je ne joue pas un rôle, j’agis comme je pense devoir le faire en fonction de mes compétences. Par contre, ça m’agace un peu quand j’entends des commentaires du style : “Ah bah, c’est facile de passer derrière (Puel).” Non, c’est pas facile parce que le groupe a souffert. Et même si aujourd’hui, on a l’impression qu’il vit bien, c’est un travail quotidien parce qu’ils ont vécu des moments entre eux qui sont toujours difficiles à gérer, ça, je peux vous le garantir...

Par contre, quand on évoquait un certain confort pour vous, c’est aussi parce que Jean-Michel Aulas a précisé que vous retourneriez à la formation en cas de problème ?
R.G : Oui, il a dit que je pouvais retourner à la formation mais ce n’est pas forcément ce qui se passera. (Il sourit) Vous savez je suis très respectueux du club et du président Aulas. Tout simplement parce que j’étais là quand il est arrivé et je sais dans quel état le club était... Et je l’ai toujours dit, j’espère pouvoir venir toute ma vie au stade. Et ne jamais devenir un pestiféré qui a sabordé le club. D’où l’idée d’y aller pas à pas. C’est pour ça que j’ai moi-même souhaité ne m’engager qu’un an, c’était important pour moi. Et on fera le point à la fin de saison.

Ah oui, ce n’est pas le club qui vous a imposé un contrat d’un an ?
R.G : Non.

Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le dernier numéro de Planète Lyon et abonnez vous pour recevoir directement le magazine chez vous.

Les commentaires sont fermés

Suivez-nous
d'heure en heure
d'heure en heure

derniers commentaires
Faire défiler vers le haut