La fin d'une ère

Dans trois semaines à Zagreb, l'OL profitera une dernière fois de l'hymne de la Champions League. Incapable de marquer le moindre but contre l'Ajax à domicile, Lyon a probablement dit adieu à la Ligue des Champions. Et s'ils ne redressent pas rapidement la barre en championnat, les lyonnais ne la reverront pas de si tôt.

Ce matin j'ai encore du mal à réaliser que l'OL ne jouera pas la Ligue des Champions au printemps prochain, une première depuis la saison 2002-2003. Cette incrédulité traduit plus généralement un aveuglement persistant depuis plus de trois ans. Non, Lyon n'est plus champion, non Lyon ne dicte plus sa loi en Ligue 1 et non Lyon n'a plus le niveau pour faire son trou en Ligue des Champions. Tout simplement. L'OL régresse saison après saison. Depuis longtemps dans le jeu et maintenant dans les résultats. Sur le terrain, les lyonnais n'ont pas montré grand chose depuis le début des phases de poules. Une victoire face à Zagreb, le paillasson du groupe, deux tristes nuls contre l'Ajax et deux humiliations contre le Real Madrid. Les deux petits buts marqués par l'OL dans la compétition (hors tour préliminaire) en 5 matchs témoignent de son incapacité à faire du jeu et à se montrer dangereux.

Lyon rentre dans le rang

Avant la rencontre hier soir, l'OL diffusait sur les écrans de Gerland quelques images des grands moments du club en C1. Nostalgique avant l'heure, le public lyonnais a revu le but de Juninho face au Bayern, celui de Wiltord contre le Real, Malouda contre Brême, Benzema contre Manchester... Des joueurs que l'OL n'a jamais su remplacer. Il suffisait de regarder le banc lyonnais hier soir pour comprendre que le club a bel et bien changé de dimension. Fofana, Lacazette, Dabo, Koné Grenier... Lyon n'est pas encore au pain sec et à l'eau mais la cure d'austérité est bien drastique.

Je n'ai pas envie de revenir sur le match d'hier soir durant lequel l'OL n'a joué que 10 minutes à domicile. Il n'y a d'ailleurs pas grand chose à dire tant cette équipe s'est retrouvée dans l'incapacité de jouer, d'aller de l'avant. Une chose m'a frappé tout de même, c'est l'importance que peut avoir l'absence de Maxime Gonalons. À 22 ans et seulement 38 matchs pro en Ligue 1 en deux saisons, il est aujourd'hui la seule solution pour l'OL au poste de milieu récupérateur. Un match sans lui, et l'équipe ne sait plus comment jouer. C'est tout de même dramatique pour un club comme l'OL. On comprend mieux aujourd'hui l'insistance de Jean-Michel Aulas pour la venue de Delvin Ndinga cet été...

Garde, la fin de l'état de grâce

Autre fait marquant au lendemain de ce match, Rémi Garde commence à être pointé du doigt. À moins d'un miracle, il sera en tout cas celui qui n'a pas réussi à maintenir l'OL parmi les 16 meilleures équipes européennes. Si on peut reprocher à l'entraîneur lyonnais de tarder pour effectuer ses changements, il faut quand même souligner qu'il ne dirige pas une équipe au meilleur de sa forme. Garde fait avec les moyens du bord, c'est à dire pas grand chose. Il n'a pas de banc et ses titulaires sont soit blessés, soit de retour de blessure, soit fatigués. Il faudra donc attendre encore un peu avant de le clouer au pilori comme Perrin ou Puel jadis.

En ce qui concerne la dernière journée de Ligue des Champions, rentrez vos calculettes et arrêtez les calculs d'apothicaire. L'OL ne remontera jamais ses 7 buts de retard face à l'Ajax. Certains croient encore au miracle mais à quoi bon ? Deux nouvelles humiliations en février ne serviraient pas à grand chose. Il faut s'y résoudre, Lyon fera partie au printemps prochain de la seconde division européenne. C'est sans doute aujourd'hui sa véritable place.

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