Sincèrement, je ne sais pas par où commencer après une telle fessée. Ce Lyon est plus qu'incorrigible, il est impardonnable. Pour ceux qui n'auraient pas vu le match qui vient de se terminer, sachez que le score de 4-0 reste trompeur. Car oui, c'est bien 6 ou 7 buts que l'OL aurait pu encaisser ce soir sur une pelouse où les Gones n'avaient plus connu pareille déroute depuis 1996 ! Largement remaniée après la victoire face à l'OM, cette équipe lyonnaise n'a jamais existé et s'est laissé marcher dessus par des auxerrois euphoriques.
Les vieux démons sont tous revenus au galop ce soir. Si le milieu de terrain Pjanic-Gonalons-Grenier a littéralement sombré, aucun de leurs coéquipiers ne s'est montré en mesure de faire mieux et les hommes de Claude Puel ont erré, du début à la fin de la rencontre, sans but ni envie. Ne pas avoir de talent ou d'orgueil est une chose, manquer de valeur en est une autre. Une nouvelle fois l'OL s'est largement compliqué la tâche avec l'expulsion dès la 20e minutes de Dejan Lovren suite à deux tacles aussi grossiers que stupides. Vingt minutes auparavant, le Croate avait regardé passer un ballon au-dessus de sa tête et assisté à a un énième duel perdu de Cris face à Oliech qui ouvrait la marque malgré la charge du brésilien (1-0, 39'). Cinq minutes plus tard, le capitaine lyonnais laissait tranquillement Traoré fusillé Lloris d'une tête imparable (2-0, 46'). Une mi-temps calamiteuse à laquelle semblait incapable de réagir l'équipe, à l'image de son coach, cloitré au fond de son banc de touche.
Dès la reprise, Auxerre crucifiait l'OL par le très en jambe Traoré. Le Burkinabé s'amusait avec Cantout devant Cris et Gonalons, plantés tels des piquets, avant de glisser le ballon hors de portée de Lloris (3-0, 50'). Rideau, les lyonnais n'avaient plus rien à espérer et n'ont d'ailleurs jamais tenté de se révolter. Pire, l'OL allait même boire le calice jusqu'à la lie quand Hengbart , libre de tout marquage au deuxième poteau, venait clore la marque (4-0, 79'). Au milieu de ce naufrage collectif, seul Lloris aura su tenir son rang et éviter une déroute encore plus large pour son équipe.
En plus de cette défaite, l'OL a même perdu son avance au goal-average et laisse aujourd'hui le PSG plein d'espoir. A trois journées de la fin du championnat, Lyon doit maintenant sauver les meubles et se remobiliser avant de partir à Brest lundi. Mais en a-t-il seulement l'envie ?
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