Le tango n'est plus seulement argentin

Au milieu d'une saison longue comme une traversée du désert, un oasis est venu rafraichir l'équipe et les supporters de l'OL. Pas franchement donné gagnant au départ, le duo Lisandro Lopez-Bafetimbi Gomis a fait des merveilles cette année en faisant trembler la plupart des défenses de Ligue 1. À Lyon, on parle sans cesse de l'importance de Lisandro, mais cette dépendance serait-elle aussi forte sans Gomis à ses côtés ?

Stigmatisé comme doublure de Lisandro, "Bafé" a su prendre son mal en patience et prouver sa valeur sur le terrain. Il a tout fait pour ne pas devenir le nouveau Piquonne à l'OL et a même su gagner le coeur des supporters lyonnais. Un pari pas forcément gagné d'avance pour un ancien stéphanois considéré comme surcoté dès son arrivée. Mais aux côtes de Sonny Anderson, sa progression a été constante à tel point que le voir sur le banc fait désormais débat. Il faut dire que dans le traditionnel 4-3-3 lyonnais, il reste difficile de faire cohabiter deux attaquants de pointes. Pour les associer, Claude Puel a souvent du décaler Lisandro sur le côté gauche, une hérésie pour certain, une bonne chose pour d'autres. Car le rendement de l'argentin ne s'en est pas trouvé affecté tant la présence de Gomis sur le terrain lui permet de trouver des espaces. Jouer avec un avant centre sur le côté pour le bien de l'équipe, pourquoi pas ? Rooney à Manchester, Eto'o à l'Inter, Villa à Barcelone et j'en passe... Les comparaisons sont peut-être démesurées par rapport aux qualités intrinsèques des joueurs mais le fond reste le même : faire bouger les lignes et créer des décalages. Et au niveau de l'OL et de la Ligue 1, cette association a fait mouche presque à chaque fois.

Cette saison en championnat, Lisandro a marqué 17 fois. Avec Gomis à ses côtés, l'Argentin a inscrit 11 buts contre 6 en son absence. Le constat est encore plus impressionnant dans l'autre sens. On le sait, Gomis n'est pas fait pour jouer seul en pointe, en se contentant de dévier des ballons dos au but. Sans Lisandro, la "panthère" n'a trouvé le chemin des filets qu'à deux reprises, face à Caen au mois d'août 2010. Ses 8 réalisations suivantes, il les a toutes faites avec "Licha" sur le terrain, sans jamais bénéficier d'une passe décisive de sa part. À l'inverse, Gomis a distribué cette saison 3 caviars, tous pour Lisandro. À eux deux, ils représentent presque la moitié des buts inscris par l'OL cette saison (44%). Et pour la première fois depuis très longtemps du côté de Lyon, on ne parle pas d'attaquant de renom pour renforcer le club durant le mercato.

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