Les deux font l’impair

Depuis maintenant plusieurs mois, les joueurs de l’OL côtoient plus souvent l’infirmerie que les terrains de football. Après l’épidémie des ligaments l’an passé, c’est au tour des adducteurs de faire parler d’eux cette année. Un mal presque contagieux puisque après le sommet stratosphérique de dimanche dernier entre Lyon et Marseille, Benoît Cheyrou est lui aussi rentré sur la cannebière touché par les mêmes maux.

Néanmoins, la pandémie de blessures qui a affecté les Lyonnais cette année aura eu un mérite, et pas des moindres. Elle aura fait changer la tactique instaurée par Claude Puel portant sur la titularisation systématique de deux milieux récupérateurs. Une révolution sous l’ère de l’ancien Dogue due au recul de Jeremy Toulalan en défense centrale. Un bouleversement qui aura vu non seulement l’ex canari rendre une copie quasi parfaite lors de son intérim aux côtés de Cris, mais qui aura également permis à Jean II Makoun de se révéler (enfin) dans l’entre jeu Lyonnais. Le Camerounais est nettement plus à son aise lorsqu’il s’agit de jouer seul devant la défense et prend ses responsabilités.

L’OL, depuis son hégémonie sur le football français a trouvé une identité grâce à un 4-3-3 quasi inamovible imposant sa force à travers un milieu de terrain à la fois technique et physique. Dépositaire du jeu de l’Olympique Lyonnais, son milieu est une valeur reconnue au niveau européen (Toulalan, Juninho, Diarra, Essien). Mais depuis peu, Lyon cherche à retrouver ce qui faisait sa force. Les arrivées de Kim Källström et Jean II Makoun ont tour à tour déçues…jusqu’à aujourd’hui. Toute l’équipe profite de ce renouveau et développe même un élément essentiel du football, disparu depuis trop longtemps à Lyon, du jeu ! Jeremy Toulalan et Jean II Makoun serait-il alors incompatibles ? Faut-il faire de l’un le remplaçant de l’autre ? Avec ses « bricolages », Puel a semble-t-il trouver la formule malheureusement pour l’un, avantageusement pour l’autre. Un casse tête compliqué, du moins jusqu’à la CAN. Reste qu’à ce jour, le milieu du foot n’a jamais autant parlé en bien de Makoun, et le travail de Toulalan est enfin mit en lumière, à un poste qui n’est pas le sien certes, mais qui lui aura valu d’inscrire son premier but à l’OL depuis quatre ans…contre son camp.

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