Ce soir, à l'occasion du match amical en l'équipe de France et l'Allemagne à Brême (20h50), Hugo Lloris portera une nouvelle fois le brassard. Le gardien de l'OL a été intronisé officiellement hier capitaine des Bleus pour l'Euro 2012. À 25 ans, Lloris n'a pas peur des responsabilités et de ce rôle de leader sur le terrain et dans le vestiaire qu'il jouera pour la première fois lors d'une compétition internationale.
Après plusieurs mois d'alternance entre Mexès, Diarra, Abidal et Lloris, c'est finalement le portier lyonnais qui a définitivement hérité du brassard de capitaine des Bleus pour l'Euro 2012 qui se jouera en juin prochain en Ukraine et en Pologne. Pourtant, Lloris ne partait pas favori la semaine dernière et le milanais Philippe Mexès semblait avoir pris une longueur d'avance sur les autres prétendants. Mais son coup de poing sur Boriello samedi lors du match Milan AC - Juventus de Turin n'a pas été apprécié par Laurent Blanc. « Ce n’est pas bien, a jugé le sélectionneur des Bleus. On sait que Philippe est sanguin, mais il doit prendre conscience qu’avec des gestes gratuits comme celui-là, on se pénalise et on pénalise son équipe ».
"Ce n'est pas un choix par défaut"
Un bon capitaine se doit de montrer l'exemple. Éric Abidal et Patrice Evra définis comme les mutins de Knysna avaient donc peu de chance de retrouver le brassard. Alou Diarra, un temps favorisé par Blanc, n'est même plus un titulaire indiscutable en équipe de France. C'est donc presque naturellement que le sélectionneur français s'en est remis à Lloris. « Il présente le plus de garanties dans ce rôle-là, s'est-il justifié. Il est capable de conserver une certaine lucidité, essentielle pour le poste. C'est un vrai choix, pas un choix par défaut. »
De son côté, Hugo Lloris s'est dit fier d'avoir été choisi par Blanc pour être le capitaine des Bleus à l'Euro. « C'est une belle marque de confiance, souligne le gardien de l'OL. Des joueurs ont des responsabilités plus que d’autres, j’en fais partie, c’est une grande fierté, mais il ne faut pas s’arrêter là ». Pourtant, les plus dubitatifs souligne la timidité du joueur devant les médias et remettent en cause son influence dans le vestiaire français. « Vous n’êtes pas à l’intérieur du groupe, a répondu Lloris. J’ai ma personnalité, que je porte le brassard ou non, quand j’ai quelque chose à dire, je le dis, un collectif ça s’entretient par des liens et des paroles ». Du côté de Lyon, on se souvient évidemment une sortie mémorable du gardien lyonnais dans les vestiaires de Nice alors que son équipe venait d'encaisser deux buts dans les dernières minutes de la partie.
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