(Photo by OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

Loin des promesses du début de saison, cet OL inquiète

Deux jours après sa triste performance face à Reims (1-2), l'Olympique lyonnais inquiète. Seulement 10es du classement de Ligue 1, les Rhodaniens affichent un niveau de jeu en deçà des attentes.

Moins d'un mois après une défaite inquiétante du côté de Rennes où l'Olympique lyonnais avait été mangé dans tous les compartiments du jeu, les joueurs de Peter Bosz ont une nouvelle fois chuté, ce mercredi face à Reims (1-2). Une défaite à domicile, la première de la saison, qui inquiète tant le niveau de jeu affiché par les Rhodaniens fut proche du néant en ce premier jour du mois de décembre.

Il y a des défaites encourageantes mais également des défaites inquiétantes. Celle face à Reims (1-2), ce mercredi, est à mettre dans cette dernière catégorie. Dans un stade aphone et un froid glacial, l'Olympique lyonnais a touché le fond face à la formation champenoise. Incapables de mettre du rythme, imprécis techniquement, les Lyonnais ont rendu une pâle copie. Alors que le niveau de jeu s'améliorait crescendo depuis la défaite à Angers (0-3, 2e journée), le 15 août, force est de constater que depuis le mois de novembre, l'Olympique lyonnais régresse. "Le fameux principe de jeu avec notamment un gros pressing, on le voyait lors de la préparation. Peter Bosz n’était pas là depuis longtemps mais c’était flagrant. Cela était aussi le cas lors des premiers matches de préparation. Mais plus on avance, moins on voit ces principes", constate Julien Huët, correspondant pour Le Parisien/Aujourd'hui en France.  


Un style de jeu qui réclame des efforts


Face à Reims, l'OL a été en-dessous de tout et ses leaders techniques ne lui ont pas permis de se sortir du piège rémois. En témoigne une action en seconde période durant laquelle "Aouar, Paquetá, Toko-Ekambi et Slimani s’arrêtent complètement de jouer à la perte du ballon", se rappelle Julien Huët qui poursuit : "Quand Paris fait ça, tout le monde leur tombe dessus. A Lyon, on ne peut pas se le permettre. Si Paris ne peut pas le faire, l’OL peut encore moins le faire. L’OL n’a pas la même qualité que le PSG", affirme celui qui commente également les rencontres de l'Olympique lyonnais pour Tonic Radio.

Sur le banc de touche lors des deux dernières rencontres de championnat, Xherdan Shaqiri est également une interrogation. Débarqué dans le Rhône contre un chèque de six millions d'euros, l'international suisse est loin du niveau espéré lors de son arrivée. Déplacé sur le côté droit de l'attaque lyonnaise, alors qu'il performe au poste de numéro 10 avec la Suisse, le recrutement de l'ancien joueur de Liverpool reste une énigme pour le journaliste : "Ce qui est sûr, c’est que cela fait des années que l’OL n’a pas d’ailier que l’OL a recruté un ailier qui n’en est pas un avec Shaqiri. C’est presque incompréhensibles, regrette-t-il. Quand on se penche sur l’effectif de l’OL, Shaqiri est meilleur dans l’axe, Paquetá aussi et Aouar préfère jouer dans l’axe. A mon sens, Shaqiri, c’est un peu le même profil que Cherki. A quoi bon prendre Shaqiri quand on a Cherki dans l’effectif lorsque tout le monde dit que ça sera un futur grand. Il y a des choses qui défient toute logique", affirme Julien Huët.


Une faillite collective avant d'être défensive


Face à Reims, l'Olympique lyonnais n'a pas semblé seulement emprunté sur le plan offensif. Sa défense a également failli. Si Anthony Lopes sauve son équipe depuis plusieurs semaines, son arrêt mal exécuté en fin de match a permis à Hugo Ekitiké de récupérer le ballon avant d'inscrire le but victorieux. Pour preuve, il faut remonter à la saison 1982-83, celle de la descente, pour voir cette équipe rhodanienne encaisser 23 buts après les quinze premières journées de Ligue 1. Chantier de l'été, le secteur défensif lyonnais s'est vu renforcé de deux joueurs expérimentés avec Jérôme Boateng et Emerson. Si la défense est autant exposée, c'est notamment que cette équipe semble déséquilibrée, mais pas seulement.

Julien Huët pointe également du doigt des performances moins bonnes pour certains notamment Jason Denayer "qui est moins bon avant de poursuivre : Cette année, il est beaucoup moins saignant. Cette équipe est tellement déséquilibrée que c’est compliqué de dire que c’est la faute de tel ou tel joueur. Mercredi, je n’ai pas eu le sentiment d’avoir vu des joueurs meilleurs. Ils étaient tout à mettre dans le même panier", souligne-t-il.


Peter Bosz n'est pas menacé... pour le moment


Arrivé à l'Olympique lyonnais à la fin du mois de mai dernier afin d'apporter un souffle nouveau à cette équipe après la difficile fin du mandat de Rudi Garcia, Peter Bosz est donc venu apporter ses principes de jeu. Adoubé par Juninho, dont les deux hommes partagent la même sensibilité footballistique, l'entraîneur néerlandais "n’hésite pas à dire que les joueurs sont mauvais. Pour lui, c’est de l’honnêteté envers le public mais on sait très bien que c’est un peu à double tranchant avec le vestiaire", indique Julien Huët. Pour le journaliste, "il faut 2-3 mercato pour un entraîneur afin qu'il puisse avoir les joueurs qu’il souhaite par rapport à sa philosophie. Après, il lui faut du temps. Moi je ne pense pas qu’il est menacé à court terme. Mais si l’OL termine 12e, il ne pourra pas rester la saison prochaine", admet-il.

Si un départ de Peter Bosz ne semble pas encore à l'ordre du jour, celui de Juninho semble bel et bien concret. Des déclarations sur ses envies de départ qui peuvent avoir un impact sur le groupe : "C’est évident que ça a un impact. Quand le directeur sportif s’exprime de cette façon … Je ne comprends pas cette sortie. Pour moi, elle est toujours inexplicable. C’est évident que ça a perturbé le vestiaire", affirme le correspondant pour Le Parisien/Aujourd'hui en France. Une sortie qui brouille également l'avenir du club et les ambitions du club rhodaniens dont "le projet sportif n’est plus tout à fait lisible", regrette-t-il.

Deux jours après Reims et à un peu plus de quarante-huit d'affronter une équipe de Bordeaux bien malade, l'Olympique lyonnais est dans le flou. Alors qu'il reste trois matches de championnat avant la trêve, les Rhodaniens seraient bien inspirés de remonter la pente afin de passer de bonnes fêtes de fin d'année.

1 commentaire
  1. Avatar
    Doudski69 - sam 4 Déc 21 à 8 h 07

    On joue le maintien.

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