L'OL entre les regrets et l'espoir

Si l'on dit que l'espoir fait vivre, alors Gomis est pour le moment la bouffée d'oxygène de l'OL en Ligue des Champions. Face au Real Madrid hier soir, l'attaquant Lyonnais a évité la défaites aux Gones en égalisant à la 83e minute et permet à l'OL de rester invaincu face aux Merengues. Mais en concédant un but sur sa pelouse, Lyon a grandement compromis ses chances de qualifications pour les quarts de finale. La faute à Karim Benzema, à qui il aura fallu 45 secondes pour briser la malédiction Madrilène à Gerland.

On a pourtant longtemps cru que l'ouverture du score serait Lyonnaise. Bien en place tactiquement, Lyon a su maîtriser un Real en panne d'imagination, muselé par une défense Lyonnaise solidaire et appliquée. Privés d'espace entre les lignes et en profondeur, les Merengues se contentaient de relais latéraux précis, mais inoffensif. En face, l'OL répondait présent mais montrait malheureusement plus d'envie que de talent, surtout dans le dernier geste. Cris lançait la première offensive d'un retourné acrobatique qui frôlait le poteau de Casillas (11'). Gourcuff était ensuite tout proche de reprendre au point de penalty un centre de Réveillère sauvé par Xavi Alonso (23'). Mais la réussite fuyait le camp Lyonnais, à l'image de Gomis, seul à dix mètres du but qui butait sur Casillas après une mauvaise sortie du gardien Espagnol alors que le but était grand ouvert (34'). Lyon avait laissé passé sa chance et accusait le coup logiquement en fin de première période.

Au retour des vestiaires, certainement secoués Mourinho, les Merengues affichaient d'autres ambitions. Bastos perdait bêtement un ballon aux abords de la surface et concédait un coup-franc expédié sur le poteau par Ronaldo (48'). Dans la foulée, Ramos trouvait la barre sur un corner de Xavi Alonso (49'). Le Real jouait alors au chat et à la souris face à des Lyonnais retranchés. A l'heure de jeu, José Mourinho décidait de changer de tactique. Adebayor, privé de ballon devant l'impossibilité de jouer long pour le Real cédait sa place à Karim Benzema. Et Gerland était encore en train d'ovationner son ancienne star que "Benzegoal" frappait déjà. Sur son premier ballon, à la suite d'un échange somptueux avec Özil et Ronaldo, Benzema s'enfonçait dans la surface et crucifiait son ancien club (1-0, 65'). Un coup de tonnerre dont l'OL allait avoir du mal à se remettre, souvent plus proche d'encaisser le but du breack que d'inscrire celui de l'espoir. Claude Puel relançait ses troupes et passait alors à l'offensive en lançant Pjanic aux côtés de Gourcuff. Pied et Briand suppléaient eux Delgado et Bastos (69'). Dès lors, l'OL repartait de plus belle et les nouveaux entrants relançaient la machine. A dix minutes du terme, Gourcuff frappait un coup-franc remisé avec rage par Cris. Gomis, oublié par la défense Madrilène, reprenait du plat du pied et faisait exploser Gerland (1-1,83'). Dès lors, Lyon partait à l'assaut du but de Casillas mais devait se contenter du nul, logique.

Ce résultat laisse donc des regrets d'autant plus que l'OL ne s'est jamais qualifié en quarts de finale après avoir concédé le 1-1 à domicile (Eindhoven, Manchester et Barcelone). Mais les Gones auront une fois encore su tenir tête au Real et gardent l'espoir pour le match retour. A défaut de plus, Lyon a démontré hier soir q'il méritait bien sa place parmi les huit meilleures équipes européennes et que, comme le disait Puel en avant-match : "Le meilleur de l'OL reste à venir".

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