OL : Jean-Michel Aulas évoque sa succession

A bientôt 70 ans, Jean-Michel Aulas pense à l'avenir et à sa succession à la tête de l'Olympique lyonnais.

A la tête de l'OL depuis 32 ans, Jean-Michel Aulas va souffler ses 70 bougies le 22 mars prochain. Forcément, le président lyonnais pense à son avenir et à celui de son club. «Lâcher l’OL, il le faudra bien, un jour ou l’autre, et il faudra bien préparer cette opportunité, a-t-il déclaré dans un entretien accordé à L'EquipeQuand on a soixante-dix ans, et qu’on est à la tête d’un groupe avec 300 M€ de chiffre d’affaires, on ne peut pas se permettre de ne pas envisager l’avenir. » Le boss rhodanien prépare sa succession dans l'ombre. «Elle se prépare, mais pas obligatoirement en public. Jérôme Seydoux et deux ou trois autres dirigeants savent précisément ce qu’on a l’intention de faire, quand et comment. Évidemment que nous parlons de ça entre nous », a-t-il révélé.

La date de 2023 évoquée

Jean-Michel Aulas pourrait quitter l'OL en 2023, date à laquelle les 80 250 200 € levés sous forme d’obligations pour financer le Groupama Stadium se transformeront en actions. « Ce n’est pas une date en l’air, elle correspond à l’échéance des Osrane et à la conversion d’obligations en capital. Pour une succession capitalistique, cela peut être un moment opportun. Mais on peut aussi imaginer une succession exécutive avant cette date », a-t-il souligné. Alexandre Aulas, le fils de JMA, devrait s'occuper des autres activités de la holding familiale, alors que Thomas Riboud-Seydoux, qui est déjà membre du conseil d'administration de l'OL, est un successeur potentiel à l'actuel boss rhodanien.

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4 commentaires
  1. Hiro Nakamura
    Hiro Nakamura - mar 12 Mar 19 à 15 h 40

    Bonjour,

    Cela fait très longtemps que je ne suis pas intervenu sur ce site, faute de temps et parfois d'envie. Il faut dire que les saisons de l'OL se suivent et se ressemblent et ça n'est pas toujours simple de commenter l'actualité du club sans passer pour un perroquet, en particuliers lorsque les conclusions sont toujours les mêmes.

    Cela étant, l'article paru dans L'Equipe ce matin m'a vraiment donné envie de réagir. Plus encore que la succession de JMA, la longue partie consacrée à la direction sportive nous donne des éléments importants et répond à des questions que je me posais depuis très longtemps.

    En le lisant, je me suis rendu compte que les personnes qui pointent du doigt un certain nombre de défaillances dans la politique sportive (dont je fais parti depuis des années) ne sont pas tout à fait dans le vrai. Même s'il n'a pas de responsable attitré, ce secteur est beaucoup plus structuré qu'on ne le croit.

    Dans son papier, Vincent Duluc explique qu'au quotidien, la gestion du domaine sportif est répartie entre trois hommes : Bruno Genesio, Florian Maurice et Vincent Ponsot, un bras droit du président qui officie en tant que directeur général adjoint en charge des ressources humaines et de l'administration sportive.

    Tous sont supervisés en permanence par Jean-Michel Aulas qui s'appuie sur l'expertise de Gérard Houllier. Ce dernier est décrit comme beaucoup plus influent qu'on ne le croit. Depuis 2016, il apporte son regard sur toutes les grandes décisions et notamment sur la politique du centre de formation. En clair, il est consulté pour chaque grande décision, contrairement à Bernard Lacombe, qui s'est progressivement mis en retrait à partir de 2008, année où Claude Puel est devenu manager général, une évolution très mal vécue par l'ancien bras droit du président, habitué depuis des années à fonctionner en duo avec son boss.

  2. Hiro Nakamura
    Hiro Nakamura - mar 12 Mar 19 à 15 h 42

    Il y a donc bel et bien eu des évolutions notables dans la gouvernance sportive du club depuis quelques années. JMA demeure, bien évidemment, l'épicentre de ce modèle mais la répartition est bien plus étendue qu'on ne le croit.

    Pendant des années (y compris lors de notre période de règne) nous avons battis nos succès grâce aux choix avisés du duo Aulas-Lacombe. Quoi qu'en dise notre président, l’entraîneur était un personnage secondaire. La plupart de nos coachs ont été des "gestionnaires de la vie courante" de l'équipe première. Pour preuve, malgré leurs succès à l'OL, les Santini, Le Guen et autre Perrin n'ont pas fait grand chose par la suite. Le seul qui était l'un des meilleurs de sa profession, c'est Gérard Houllier, parti parce qu'il n'avait, je cite "même pas le pouvoir de sortir les poubelles".

    La saison très compliquée avec Alain Perrin (marquée par de très gros conflits de vestiaire) avait poussé JMA a envisagé un autre modèle, avec un entraîneur disposant de pouvoirs élargis. Seulement, l'heureux élu, Claude Puel, était incompatible avec l'OL. Les trois années qu'il a passé au club ont été interminables pour tout le monde (joueurs, dirigeants et supporters) et ont marquées les esprits dans le mauvais sens du terme.

    Ce que l'on comprend dans l'article de L'Equipe, c'est que JMA a mis du temps à redessiner les bases d'un modèle dont il semble aujourd'hui pleinement satisfait.

    La transversalité lui permet d'avoir des hommes dévoués, qui travaillent pleinement sur des taches bien précises sans jamais être les décideurs. Et oui, même s'il a délégué le secteur sportif en divisant la chaîne, celui qui sera en charge de faire appliquer et de communiquer les directives, ça reste le président, qui est le seul au club à incarner le pouvoir exécutif.

  3. Hiro Nakamura
    Hiro Nakamura - mar 12 Mar 19 à 15 h 43

    Et c'est là qu'on retrouve nos sempiternels problèmes. Le secteur sportif a beau être plus structuré qu'on ne le pense, force est de constater qu'il reste assez cadenassé et qu'il semble impossible pour quelqu'un de l’extérieur de s'y faire une place.

    Pas facile pour un entraîneur ou un dirigeant extérieur d'imposer sa patte lorsque à tous les échelons, il y a un bras droit du président historique qui a construit le club presque à lui tout seul. JMA himself le reconnait dans l'article : "il faudrait que la personne accepte la décentralisation des décisions et qu'il accepte de ne pas avoir son cheptel personnel".

    En fin de compte, même s'il y a eu des évolutions dans les contours du pouvoirs, le problème est le même depuis très longtemps. Depuis longtemps, je suis de ceux qui pensent que l'OL doit s'ouvrir vers l’extérieur, accueillir des personnalités capables de nous apporter un regard neuf et pourquoi pas nous faire franchir un pallier. Seulement, avec JMA, il va falloir accepter que c'est impossible et ça le restera jusqu'à ce qu'il décide de partir.

  4. OLVictory
    OLVictory - mer 13 Mar 19 à 7 h 20

    Très intéressant et merci de ces réflexions. Mais l'article confirme ce que l'on sait depuis longtemps. Nous avons déjà un directeur technique, c'est JMA, son titre bien trouvé c'est président directeur sportif ! C'est toute la limite de L'OL durant ces 3 dernières années, l'objectif est financier et accessoirement un peu sportif. Et ça risque de durer encore très longtemps, beaucoup plus longtemps que ce qui est dit communément.

    Une fois l'habitude prise d'engranger des bénéfices, quel actionnaire irait les refuser dans 5 ou 10 ans ? On voit bien l'exemple d'arsenal, ils ont remboursé le stade, mais depuis l'argent rentre dans la poche des actionnaires et ne va pas au sportif. Ils se retrouvent avec un bilan financier insolent mais sportivement ils sont proches de se faire jeter de L'UEFA par les plus grands losers de la L1

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