(Photo by PHILIPPE DESMAZES / AFP)

OL : Juninho évoque ses débuts comme directeur sportif

Ancienne coqueluche de Gerland, Juninho a troqué le maillot de l'OL pour celui de directeur sportif cet été. Le Brésilien a vécu des premiers mois mouvementés depuis son intronisation à l'Olympique lyonnais, avec des choix qui ne se sont pas toujours révélés pertinents. Pour l'Equipe, l'ex-numéro huit a évoqué ses débuts dans son nouveau rôle.

Après huit saisons passées à écumer les terrains de Ligue 1 avec le maillot de l'OL sur le dos, c'est dans la peau d'un directeur sportif que Juninho est revenu à Lyon cet été. Une des premières décisions de l'ancienne idole de Gerland a été la nomination de Sylvinho après la fin de l'ère Genesio. "Je ne suis pas parfait car j'ai déjà choisi un entraîneur et cela n'a pas marché, admet-il dans une interview à l'Equipe. Le Brésilien reconnaît une erreur dans la nomination de son compatriote. "Je me suis planté, oui. Si tu regardes les résultats, il n'était pas prêt pour prendre l'OL. On voulait faire une chose différente à l'intersaison. J'avais suivi de loin tous les problèmes avec Bruno Genesio et on a cassé ce qui se faisait."

Après seulement neuf rencontres de championnat, l'Olympique lyonnais se sépare de son technicien et fait appel à Rudi Garcia pour le remplacer. Une décision collégiale, explique-t-il. "Ce n'est pas moi tout seul mais mon avis a été écouté. Sinon, ça ne sert à rien d'être là. Attention, je suis un fan de Laurent Blanc comme joueur et entraîneur, j'ai joué contre lui dans les deux cas. On a aussi discuté avec Jocelyn Gourvennec et c'est un très bon jeune entraîneur." Un choix incompris par une partie des supporteurs rhodaniens. "On les respectent, mais on est des professionnels. On est obligés de prendre des décisions. Je sais qu'en tant que directeur sportif, elles ne vont pas plaire à tout le monde. Les fans doivent juste avoir un peu d'empathie." 

Petit à petit, il se sent plus à l'aise dans la peau du directeur sportif

Depuis sa nomination, il sent déjà des changements, il prend ses marques dans ses nouvelles fonctions : "Je vois ce qu'est un club aujourd'hui. Je suis arrivé, et l'attente était immense, mais j'avais un manque d'expérience que je comble au jour le jour", a-t-il précisé. Il décrit également le rapport qu'il entretient avec l'entraîneur. "On discute et je dis ce que je pense. Mais si vous n'êtes pas du même avis, quelqu'un doit faire un pas en arrière. Et c'est le directeur sportif. L'entraîneur choisit, indique-t-il. C'est l'idéal. Au-dessus, il y a le président. S'il n'est pas content, il peut changer tout le staff. C'est lui le décisionnaire. Et mon histoire (à l'OL) ne peut pas me protéger. De toute façon, seuls les résultats compteront."

Et pour l'instant, ils ne sont pas au rendez-vous. Au cœur d'une saison compliquée, notamment en championnat, l'ancien milieu de terrain a conscience que le bilan n'est pour le moment pas flatteur. Une situation qui provoque l'agacement de certaines tribunes : "Je peux les comprendre car ils parlent avec leur cœur. Ils ne sont pas là tous les jours, ne voient pas tout, mais le groupe vit mieux, raconte-t-il. D'accord, on est mal classés en championnat (7es avec 37 points) et on se pose des questions sur nos performances à domicile. On est 18es à la maison en Ligue 1 (16es avec le même nombre de points que le 18e) alors qu'on devrait être dans les trois premiers. Il y a un manque de régularité, de confiance."

"J'ai besoin de la présence de Jean-Michel Aulas"

Dans son nouveau rôle, Juninho compte beaucoup sur le soutien de Jean-Michel Aulas. "Il me donne toute liberté sur le côté sportif. C'est lui qui a construit l'OL. Quand j'y étais, il y avait 40 employés, il y en a 450 aujourd'hui. Comment pourrais-je être le boss ? J'ai besoin de sa présence." Alors qu'il avait annoncé souhaiter prendre du recul sur la partie sportive, le président semble de plus en plus s'activer en première pour défendre l’institution. 

Ce mercredi, l'Olympique lyonnais affronte la Juventus Turin dans un match de gala. Une occasion pour les partenaires de Léo Dubois de jouer libérés, avec la perceptive d'une grande performance. "La priorité aujourd'hui, c'est la Juve. J'espère que notre groupe ne va pas se sentir impressionné. Elle sera favorite mais ce n'est pas perdu d'avance. Les joueurs veulent réussir l'exploit. J'ai vraiment confiance en eux" 

Avec Noa Roche

4 commentaires
  1. JUNi DU 36
    JUNi DU 36 - mer 26 Fév 20 à 17 h 07

    Et ben JMA pourrait s'en inspirer. Juni au moins il reconnait ces erreurs 👍

  2. Toitoi
    Moimoioumoi - mer 26 Fév 20 à 18 h 59

    Moi, je lui pardonne ses erreurs à notre Juni. Il est trop mignon.

  3. Avatar
    rdd4 - mer 26 Fév 20 à 20 h 44

    Moi ça me soûle son discours super pacifique vis a vis de Garcia !!! Il faut virer cette quiche d'entraineur qui nous met encore Marcal le spécialiste du CSC sur le terrain.

    1. Toitoi
      Moimoioumoi - mer 26 Fév 20 à 20 h 54

      Tu sais bien qu'il ne peut pas dire ce que tu dis à propos de Garcia...
      Patiente jusque cet été (peut-être).

Les commentaires sont fermés

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