Dans un long entretien accordé à France Football, que nous vous présentons en deux parties, l'entraîneur lyonnais présente les objectifs de l'OL pour cette saison, parle de son mode de fonctionnement et prévient : "Lyon n'a plus le même temps d'avance que les saisons précédentes"
Que ressentez-vous à l'aube de cette saison ? De l'excitation, de l'inquiétude ?
Puel : Non, je suis davantage dans une réflexion terre à terre. Ma préoccupation du moment est de monter un collectif, de trouver une grosse cohésion et de la régularité au plus haut niveau. Je veux que Lyon soit capable d'imposer son jeu à n'importe quel adversaire.
Comment vivez-vous cette expérience à l'OL, comme un aboutissement ?
Puel : Pas un aboutissement, non, pas du tout (rires). Je réponds juste à un autre challenge. j'aime bien me fixer des objectifs et de me remettre en question. Je considère que répondre au défi de Lyon, c'est très costaud. il y a beaucoup d'attentes, mais aussi beaucoup de travail parce que je crois que Lyon n'a plus le même temps d'avance que les saisons précédentes. Il est un peu à un tournant de son histoire, à un moment où il attend de savoir s'il va conserver ce petit temps d'avance, s'il va l'accentuer ou s'il va rentrer dans le rang. C'est un challenge qui me plaît parce qu'il est difficile.
Quelle a été votre plus grande découverte depuis votre arrivée à l'OL ?
Puel : La mentalité de la gagne. Le club en est imprégné de partout. Ça transpire dans les paroles, dans les attitudes. Tous les salariés du club savent pourquoi ils sont à Lyon.
Le staff historique de l'OL vous a-t-il bien accueilli ?
Puel : Je n'ai pas à être bien ou mal accueilli. le président m'a laissé le choix de conserver le staff, de le changer complètement ou d'en garder certains éléments. J'ai finalement décidé de les conserver tous parce que je connais leurs compétences.
Vous en connaissiez aussi certains personnellement, comme Sonny Anderson...
Puel : Oui, j'ai été son partenaire et je l'ai entraîné en tant qu'adjoint à Monaco. C'est surtout grâce à une de mes passes décisives qu'il a remporté son premier titre de meilleur buteur ! Mais ça va, il est reconnaissant (rires).
La saison dernière, les joueurs les plus anciens se sont plaints d'un manque de discipline. Avez-vous d'ores et déjà pris certaines mesures ?
Puel : Il y a simplement des règles de vie auxquelles doivent se plier les joueurs et l'encadrement. Pour qu'un groupe vive bien, il faut que tout le monde soit logé à la même enseigne. On a tous les mêmes devoirs, les mêmes prérogatives. c'est simplement du respect.
Avez-vous rétabli un système d'amendes pour les contrevenants ?
Puel : Oui, mais c'est classique.
L'objectif n°1 de l'OL sera-t-il vraiment la Ligue des Champions ?
Puel : Oui, parce que les objectifs de Lyon sont toujours très haut placés. Mais la Ligue des Champions ça ne décrète pas, ça se mérite. Pour aller loin, il faut monter une équipe qui soit performante dans tous les registres, qui soit solide, qui soit capable de faire du jeu et des différences, qui soit capable de jouer contre n'importe qui. Lyon doit acquérir une identité de jeu et s'imposer à chacun de ses adversaires. C'est ce qui fera qu'on sera compétitif ou non en Ligue des Champions.
L'OL ne négligera donc pas le championnat ?
Puel : Bien sûr que non ! On sait très bien que si l'on veut être à la hauteur dans les matches de Ligue des Champions, il faut qu'on le soit en championnat. On ne peut pas être moins bien en Ligue 1 et, d'un seul coup, élever son niveau de jeu pour être performant en Coupe d'Europe. C'est de la régularité. Or, la régularité, ne s'acquerra qu'à travers la réponse globale du groupe. ce ne sont pas onze joueurs qui feront toute la saison."
Suite de l'entretien demain...
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