Ce soir (20h45) l'Olympique Lyonnais recevra le Real Madrid pour les 8e de finales aller de la Ligue des Champions. Les Lyonnais, qui rencontrent le Real pour la 7e fois en 6 ans, connaissent l'ampleur de la tâche qu'ils ont à accomplir. D'autant que l'effet de surprise n'existe plus et que le géant Espagnol est désormais prévenu. Et si Lyon reste à ce jour la seule équipe européenne à afficher une telle ténacité face au septuple vainqueur de la Coupe aux grandes oreilles, il faut bien admettre que la mission des Lyonnais est un peu plus dur chaque année, et les résultats sont là pour en témoigner. 3-0 en 2005, 2-0 en 2006 et 1-0 en 2010 l'OL recule au tableau d'affichage mais reste maître sur ses terres.
Les étoiles Madrilènes ont donc du mal à briller à Gerland. Mais cette année, la donne est changée et un seul homme inspire plus de crainte que son équipe toute entière : José Mourinho. "The Special One", lui, ne connait pas la défaite face à l'OL et se souvient même d'avoir éliminé les Gones à Gerland. C'était en 2004, avec Porto en quarts de finale et l'OL qui s'était incliné au Portugal (2-0) n'avait pu décrocher qu'un nul au retour (2-2). Cette année là, Mourinho décrochait son premier titre de Champion d'Europe. Claude Puel ne s'y est d'ailleurs pas trompé : "Mourinho fait partie des bonnes recrues du Real, il est capable de sublimer son équipe". La mission de l'entraîneur Madrilène est d'ailleurs simple : remporter une troisième Ligue des Champions, qu'importe le jeu et la manière.
Bien sûr, l'OL reste en droit de rêver. Car si l'entraîneur Portugais inspire tant de méfiance, il faut rappeler tout de même qu'il ne sera pas non plus sur le terrain. Et face à Lyon, c'est bel et bien les joueurs Espagnols qui ont le plus de mal à s'exprimer. L'arrogance d'un temps a-t-elle laissée place au doute au sein de la Maison Blanche ? Difficile d'y croire à l'image de ses leaders sûrs de leurs forces. Casillas, Ramos, Ronaldo, tous sont déjà tombés contre Lyon mais ne semblent pas se soucier du passé et ont à coeur de repartir de Gerland avec une première victoire. En face, l'OL n'affiche pas la même assurance et rappel avec raison le statut de favori du Real. Mais les Lyonnais savent qu'ils ont une carte à jouer et qu'ils bénéficient d'un avantage psychologique certain. La montagne Madrilène a bien des faiblesses, et Lyon ne demande qu'à en profiter.
Pour répondre au 4-3-3 de Mourinho, Claude Puel devrait aligner ce soir un système en 4-2-3-1 utilisé face à Saint-Etienne et Nancy. L'entraîneur Lyonnais sait que que la force du Real se situe sur les côtés grâce aux talents hors norme de Ronaldo et Özil combinés aux débordements de Marcelo et Ramos. Bastos et Delgado (ou Briand) auront donc pour mission de bloquer les ailes mais également de prendre les arrières latéraux dans leur dos lors des nombreuses phases de jeu où le Real se retrouve plus en 4-2-4 qu'en 4-3-3. Car si Madrid reste étincelant en attaque, ses absences défensives sont toujours d'actualité. La bataille du milieu sera également capitale et Lyon devra presser haut et garder un maximum le ballon.
L'année dernière, l'Olympique Lyonnais avait relancé son année 2010 en s'imposant face au Real. Une situation que les Gones espèrent rééditer ce soir comme aime le rappelr Claude Puel : "Très peu de gens croyaient en nous l'année dernière mais on avait su hisser notre niveau de jeu". Une nouvelle page d'histoire attend donc Lyon ce soir et on aimerait si possible que la fin reste inchangée.
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