(Photo by PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Wolfsburg - OL : "Il faut en permanence se réinventer" constate Aulas

Dimanche, les Fenottes vont tenter de remporter une cinquième Ligue des champions consécutive. Avant ce grand rendez-vous, Jean-Michel Aulas a fait le point sur la section féminine de l'OL. Malgré la progression de ses adversaires, le président rhodanien met tout en oeuvre pour conserver l'avance de l'Olympique lyonnais sur ses concurrentes.

Depuis plusieurs années, l'OL règne sans partage sur l'Europe en ce qui concerne le football féminin. Le fruit de beaucoup de réflexions et de travail. "Nous sommes à la recherche de la petite chose qui va nous permettre soit tactiquement, soit physiquement, soit techniquement, soit mentalement de rester devant. Il faut en permanence se réinventer. La performance est exceptionnelle certes, mais elle est de plus en plus difficile à réaliser", constate Jean-Michel Aulas dans un entretien accordé à L'Equipe.

Le président rhodanien s'est énormément investi pour faire progresser la section féminine de l'Olympique lyonnais. "Notre conviction pour le sport féminin est fondamentale. Ce n'est pas une conviction de façade. On s'est inspirés de ce qui se fait aux Etats-Unis, en faisant venir des Américaines au début, raconte-t-il. Désormais, cela s'est matérialisé avec l'acquisition de l'OL Reign à Seattle, pour être intégré à ce qui se fait de mieux dans le football féminin, continuer de grandir."

"Notre conviction pour le sport féminin est fondamentale"

Le club s’appuie notamment sur plusieurs cadres présents depuis les premiers succès. "On a un noyau qui a su conquérir les premiers titres et a donné un état d'esprit. Il y a toujours les fondations qui sont présentes , Wendie Renard l'incarne parfaitement, Amel Majri, Sarah Bouhaddi, Eugénie Le Sommer, et j'en oublie. Quand on a perdu une joueuse, on a toujours tout fait pour la remplacer par ce qui se fait de mieux, explique-t-il. Quand Louisa Necib est partie, on a pris Dzsenifer Marozsán. Demain, si elle devait nous quitter, on ira chercher la joueuse qui peut prolonger l'aventure. Les nouvelles joueuses ont apporté leur pierre dans un collectif qui ne changeait pas. Par ailleurs, on a six anciennes joueuses qui travaillent au club, et ça incarne la transmission qu'on veut mettre en place." 

Le club cherche à acquérir les meilleurs éléments, pour le futur mais aussi pour le présent. "On essaye d'avoir un œil d'abord sur nos propres académies. On a recruté les grandes joueuses de demain pour les intégrer. Certaines vont aussi à l'académie de l'OL Reign. On a un système digital qui permet d'identifier toutes les meilleures joueuses, annonce Jean-Michel Aulas. On vient par exemple de faire venir Ellie Carpenter, une Australienne. On est sur tous les continents, avec une cellule qui n'existe pas chez nos concurrents. 

"Je regrette toujours de ne pas avoir fait plus en 2010 avec les garçons"

D'autres équipes développent leur section féminine à l'image de Manchester City. Le niveau commence tout doucement à se resserrer. "Il faut être inquiet, mais ce n'est pas parce que l'on est inquiet qu'on ne va pas trouver de solutions. Je regrette toujours de ne pas avoir fait plus en 2010 avec les garçons, alors qu'on sortait d'une décennie de titres, admet-il. On peut, avec la stratégie mondiale que l'on a lancé, trouver ces solutions. Deux des meilleurs Américaines vont jouer à Manchester City, mais on a trouvé le moyen d'en récupérer une dans un an avec Reign (Rose Lavelle). On cherche à offrir aux joueuses ce que d'autres ne peuvent pas, en termes de préparation ou de statut."

Enfin, le président de l'OL a évoqué la manière dont est choisi le staff des Fenottes. "Quand on a une équipe aussi expérimentée que la nôtre, on écoute beaucoup les joueuses, surtout le noyau. Ainsi, on a pris l'habitude de ne pas faire signer de contrat longue durée, même si la réussit est au bout. Si le groupe de joueuses qui guide cette équipe souhaite prolonger l'entraîneur, on en discute", déclare-t-il. Camille Abily, pour l'instant adjointe de Jean-Luc Vasseur, pourrait dans quelques années prendre les rênes des championnes de France en titre. "Elle le souhaite ardemment. Mais c'est toujours délicat d'entraîner des joueuses avec lesquelles on a joué. Camille peut être une solution. Est-ce que c'est dans trois ans ou plus loin, s'interroge Jean-Michel Aulas. On verra. Elle aura aussi un rôle à jouer sur le plan national. On a tellement d'aspirations pour l'équipe de France qu'on la retrouvera sûrement à sa tête un jour."        

2 commentaires
  1. JUNi DU 36
    JUNi DU 36 - sam 29 Août 20 à 21 h 48

    Et ouai prez les erreurs Puel et Gourcuff auront laissés des Traces 🤪

  2. Dede Passion 69
    Dede passion 69 - sam 29 Août 20 à 22 h 48

    Au bilan, les succès et les réussites de JMA, dominent de très loin ses erreurs.

    Le palmarès de l'OL féminin, puisque c'est bien de ça qu'il s'agit, restera pour toujours dans l'histoire de ce sport.

    Inégalé, inégalable, et le nom de JMA y est associé de manière inéluctable.

    Bravo, et merci à Loulou, un autre GRAND président dans un autre registre.

    PS: C'est bizarre comme les articles sur Aulas ne font pas recette sur ce site.
    Droit de réserve, sans doute, de certains supporters...

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