Montpellier – OL (Photo by Pascal GUYOT / AFP)

Bordeaux - OL : le changement, c'est maintenant

Après la défaite face à Reims (1-2), l'Olympique lyonnais est au pied du mur avant son déplacement à Bordeaux, dimanche (20h45) où la victoire est vitale pour ne pas être décroché mais également pour la confiance.

En s'inclinant dans les dernières secondes face à Reims (1-2), ce mercredi, l'Olympique lyonnais a vu le ciel lui tomber sur la tête, une nouvelle fois cette saison. Après les matches à Paris, Saint-Etienne ou encore Nice, les Rhodaniens ont encore perdu des points dans les derniers instants. Plus que les points perdus, certains joueurs ont semblé dans le dur physiquement. Alors quelles solutions peut apporter Peter Bosz pour redynamiser son équipe pour les cinq derniers matches avant la trêve.

Impérial dans les buts depuis le début de la saison, Anthony Lopes a réalisé sa première erreur de la saison face à Reims. Un arrêt mal réalisé a permis à Hugo Ekitiké de récupérer le ballon avant d'inscrire le but victorieux. Plus que l'intervention manquée de la part du portier portugais, c'est le manque de réactivité de la part de sa défense qui interpelle. Une situation qu'a regretté Peter Bosz, vendredi : "Anthony Lopes nous a sauvé plusieurs fois cette saison. Face à Reims, il fait une erreur et l’équipe ne l’a pas aidé", a déclaré le technicien néerlandais.


Une défense à la peine


23 buts encaissés en 15 matches de championnat. C'est tout simplement le pire bilan pour une équipe lyonnaise à ce stade de la compétition depuis la saison 1982-83, celle de la descente en Division 2. Si le scénario ne devrait pas se produire cette année, la fébrilité de cette défense inquiète et interpelle. Avec quatre internationaux A (Léo Dubois, Jason Denayer, Jérôme Boateng et Emerson), l'arrière-garde lyonnaise devrait apporter calme et sérénité à toute l'équipe. Actuellement, cela est tout le contraire. Blessé, Léo Dubois est remplacé par Malo Gusto dont son intérim a plutôt bien débuté. Le jeune Gone est tout simplement le meilleur défenseur depuis la reprise du championnat après la trêve internationale. "Face à Reims, Malo a fait 47 sprints, c’est incroyable et il faisait son 3e match de suite", s'est même félicité Peter Bosz.

Jason Denayer, lui, est dans le creux de la vague. En difficulté face à Reims, fautif sur le premier but et en retard sur le deuxième, le défenseur belge est moins en verve cette année. La faute peut-être à une prolongation de contrat qui tarde à se concrétiser. A ses côtés, Jérôme Boateng. Le très expérimenté défenseur allemand est lui aussi sur courant alternatif capable du pire (Rennes) comme du meilleur (Reims) où c'est lui qui a tenté de sonner la révolte de son équipe. Enfin Emerson. Prêté par Chelsea et auréolé de deux titres de champion d'Europe (Chelsea et Italie), le défenseur Italo-brésilien est un peu moins bien ces derniers temps. Peu habitué à enchaîner, il ne peut compter sur une doublure à la hauteur des attentes, Henrique. Débarqué cet été du Brésil, la latéral gauche ne convainc pas. En l'absence de Léo Dubois et Sinaly Diomandé, les solutions ne sont pas nombreuses pour Peter Bosz. Relancer Castello Lukeba, titulariser Damien Da Silva ou encore faire confiance à Henrique, le technicien néerlandais va devoir trancher pour trouver une assise défensive à la hauteur des ambitions du club.


Un milieu inamovible


Arrivé à l'Olympique lyonnais avec la volonté de faire joueur son équipe en 4-3-3, Peter Bosz a rapidement revu ses plans en se tournant vers un 4-2-3-1 afin de permettre à Lucas Paquetá ou Houssem Aouar de s'exprimer du mieux possible au poste de numéro 10, en soutien de l'attaquant. Un dispositif dans lequel on retrouve un double pivot composé de Bruno Guimarães et Maxence Caqueret. Les deux joueurs font partie de ceux qui ont disputés le plus de minutes depuis le début de la saison en Ligue 1 sous le maillot lyonnais avec un total de 1143 minutes pour le Brésilien et 1176 pour l'international espoir français. Une accumulation de matches qui commence sûrement à peser sur l'organisme notamment si l'on rajoute les déplacements et les rencontres avec leurs équipes nationales. Malgré tout, si le dispositif ne change pas, il semble peu probable de voir ce milieu évoluer.

Pourtant, un milieu de terrain à 3 pourrait permettre à cette équipe d'être plus équilibrée. Si le match à Rennes est le mauvais exemple d'un milieu de ce type, cela reste une hypothèse. Mais aujourd'hui, dans une équipe où Karl Toko-Ekambi est le seul véritable ailier, le 4-4-2 en losange apparaît comme une solution et surtout cela semble être le dispositif sciant le mieux aux qualités de l'effectif de Peter Bosz. Sur le banc, le technicien néerlandais possède Thiago Mendes. L'ancien Lillois, qui joue très peu en championnat cette saison (377 minutes) reste néanmoins une solution à la disposition du technicien néerlandais.


Devant, le choix des armes mais...


Offensivement, l'Olympique lyonnais est armé avec Houssem Aouar, Lucas Paquetá, Karl Toko-Ekambi, Tino Kadewere, Islam Slimani, Moussa Dembélé, Rayan Cherki ou encore Xherdan Shaqiri. Pour coucher les noms qui composeront l'attaque de son équipe, Peter Bosz à le choix des armes. Néanmoins, excepté la bonne période de Karl Toko-Ekambi, Lucas Paquetá et dans une moindre mesure Moussa Dembélé, avant sa blessure en septembre, le secteur offensif de l'Olympique lyonnais peine à tourner à plein régime. La faute à un effectif bancal dans ce secteur... Chantier et dossier prioritaire du club rhodanien depuis plusieurs saisons, le recrutement d'un ailier a encore été galvaudé cet été. Si Xherdan Shaqiri, débardé de Liverpool contre un chèque de 6 millions d'euros, devait, en toute logique, occuper ce poste sur le côté droit de l'attaque lyonnaise, l'international suisse ne semble plus avoir le coffre physique pour jouer à ce poste. Meilleur dans l'axe, il se retrouve confronté à la concurrence de Lucas Paquetá et Houssem Aouar.

En ce sens, c'est l'international brésilien qui occupe le plus souvent le couloir droit lyonnais tandis qu'Houssem Aouar évolue en soutien de l'attaquant. Là aussi le bât blesse. Performant avant sa blessure (4 buts en 6 matches), Moussa Dembélé faisait parler son habilité en début de saison devant le but. Depuis, qu'il semble difficile pour Peter Bosz de trouver un avant-centre capable de marquer des buts. Si Lucas Paquetá a assuré l'intérim pendant plusieurs semaines, l'autre seul avant-centre de métier de cette équipe s'appelle Islam Slimani. Mais avec un but et une passe décisive en 10 matches de championnat, les statistiques sont faméliques pour l'international algérien. Pour redynamiser tout cela, Peter Bosz a la possibilité de relancer Tino Kadewere, en difficulté cette saison, ou encore Rayan Cherki mais l'espoir français est encore trop irrégulier pour s'imposer comme un véritable titulaire au sein de cette équipe.

Défense, milieu et attaque. Le chantier semble immense pour Peter Bosz qui n'a plus de temps et de points à perdre désormais. Dos au mur avant le match à Bordeaux où "la pression est là", a rappelé l'entraîneur batave, la victoire en Gironde est vitale pour la suite de la saison en championnat.

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