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Bryan Bergougnoux : « En football, la France n’est pas une référence »

Arrivé à l’Olympique lyonnais à l’âge de 10 ans, le Lyonnais de naissance gravit avec succès tous les échelons de la formation jusqu’à jouer son premier match professionnel à Lens le 28 juillet 2001 (0-2). S’il glane trois titres de champion de France avec son club formateur, il ne se sera jamais imposé comme un titulaire indiscutable entre Rhône et Saône malgré un potentiel certain. En toute franchise, celui qui évolue désormais au Tours FC (Ligue 2), se livre sur son aventure lyonnaise ainsi que sur le présent du club rhodanien tout en évoquant également son parcours atypique avec des passages notamment en Serie B et à Chypre.

Olympique-et-Lyonnais : Comment débute votre histoire avec l’Olympique lyonnais ?

Depuis que je suis tout petit, j’ai toujours voulu jouer au football. Certains enfants se cherchent et changent de sport chaque année, moi je n’avais que le foot en tête. J’ai débuté à l’AL Valencin, le club du village de ma tante – qui m’hébergeait à cette période - quand j’avais 6 ans. Ensuite, j’ai porté les couleurs de la JA Heyrieux, un village limitrophe à Valencin, avant de jouer pour l’Olympique Saint-Genis-Laval quand je suis retourné chez ma mère. C’est alors qu’à l’âge de 10 ans, mon meilleur ami et moi, avons fait les détections pour rentrer à l’OL. J’ai été conservé à l’inverse de mon ami. Du coup, j’avais un sentiment partagé même si j’étais très heureux de rejoindre l’OL. Tous les jeunes de la région rêvent de porter les couleurs de l’OL.

Quels sont vos premiers souvenirs en lien avec club ?

Je me souviens quand mon père m’avait emmené pour la première fois à Gerland. Je ne me rappelle plus du match mais je sais qu’Eugène Kabongo avait marqué (rires). Déjà enfant, j’étais un vrai passionné du club. A défaut de pouvoir aller au stade, je lisais toujours Le Progrès avec les fameux ballons en guise de notation des joueurs. Etant supporter de l’OL très jeune, je pense avoir vraiment cette culture du club. Sachant que j’évoluais au poste d’attaquant, je suivais avec attention des joueurs comme Florian Maurice, Ludovic Giuly et Cédric Bardon.

Vous signez votre première licence à l’Olympique lyonnais à l’âge de 10 ans, comment se passe vos premières années de formation dans un milieu réputé pour être déjà très concurrentiel ?

J’étais tellement content de porter les couleurs du club que j’essayais d’être exemplaire. Quand je suis arrivé, j’étais en pupille (U11 maintenant, ndlr). Dès cette saison, on gagne le mondial de Plomelin, une vraie référence. Chaque saison, je donnais le maximum pour être conserver par le club. Petit à petit, je progresse et je prends conscience que j’ai le niveau. Lors de ma saison en moins de 13 ans (U13), je marque 49 buts notamment. Par contre la saison suivante, j’ai eu du mal. Je pense que je souffrais d’une pubalgie mais à l’époque, on n’était pas trop au parfum sur cette blessure. Avec le recul, je pense que c’est ma seule saison en demi-teinte lors de ma formation. En moins de 15 ans (U15), on perd en demi-finale du championnat contre Bordeaux ensuite j’étais surclassé en 16 ans puis mon année de 17 ans c’est bien passée également. Honnêtement, le club m’a beaucoup aidé durant toutes ces années.

« Armand Garrido m’a fait pleurer »

Comment caractérisez-vous cette « aide » ?

Lors de mon adolescence, je n’étais pas très discipliné. Je vivais chez ma mère à Saint-Genis-Laval et je pensais qu’à deux choses : le football et les copains. Du coup, je faisais quelques bêtises (rires). Mes devoirs n’étaient clairement pas la priorité. Pourtant je travaillais bien à l’école mais on ne va pas se mentir, j’étais un élève perturbateur. C’est alors que l’OL a décidé de me faire rentrer au centre de formation, chose inédite pour un jeune de Lyon et de son agglomération. Très sincèrement, ça m’a sauvé. Je suis rentré au centre de formation à l’âge de 15 ans. La première année, j’étais à cheval entre l’OL où je disputais les matchs de week-end et Vichy où je m’entraînais la semaine. C’était un choix du club aussi bien sportif que financier car j’ai conscience que cela leur coûtait de l’argent. Mais je pense qu’il avait décelé chez moi un potentiel intéressant et que j’étais une sorte de pari pour eux.

Quel formateur vous a marqué en particulier ?

Ils sont au nombre de trois à savoir José Broissart, Robert Valette et Armand Garrido. A mes yeux, ils ont fait de l’OL une référence en termes de formation. Ils ont toute mon admiration. Ce sont des gens compétents et attachés au club. A mon époque, la formation lyonnaise était au même niveau que celle de Nantes et d’Auxerre. Aujourd’hui, Lyon a dépassé tout le monde. Après, je me souviens en particulier d’Armand Garrido. C’est une personne aussi dure que juste. Parfois, il m’a humilié et il m’a fait pleurer (rires). Mais il était dans le vrai. Il était toujours dans la compétition pour nous habituer à gagner et surtout à nous faire détester la défaite. Puis c’est une personne qui voit très vite si un jeune manque d’humilité et prend la grosse tête. Quand on est joueur offensif en équipe de jeunes à l’OL, on peut rapidement tomber dans ce genre de travers. Mais avec Armand, ce type de comportement ne passait vraiment pas.

Peu avant vous, un autre joueur offensif formé au club s’est révélé un soir de 5 mars 2000 au Red Star en Coupe de France. Il s’agit de Sidney Govou, auteur d’un doublé après être entré en jeu. Etait-il la pépite du centre à cette époque ?

Franchement Sidney, on ne le voyait pas venir (rires). D’autres joueurs avaient davantage la cote que lui comme Steed Malbranque et Roland Vieira (aujourd’hui entraîneur du Puy en CFA, ndlr). Mais Sidney est à la fois une personne très intelligente et une force de la nature. Cela lui a permis, à force de travail également, de percer au plus haut niveau. Au-delà de ça, c’est un garçon très gentil, doté d’une personnalité attachante. C’est quelqu’un qui m’a encadré et sans doute l’un des joueurs qui m’a le plus marqué durant ma carrière.

« Pour percer dans le football, il faut être ambitieux et avoir confiance en soi »

Personnellement, vous débutez en Ligue 1 de façon très précoce puisque quand vous rentrez en jeu à la place de David Linarès le 28 juillet 2001 à Lens (2-0), vous n’êtes âgé que de 18 ans. Racontez-nous ce premier match dans l’élite.

Les choses se sont déroulées de manière assez surprenante. En effet, quand j’ai été appelé pour jouer avec les professionnels, je sortais de mon année moins de 17 ans où l’on a terminé champion. Mais je n’avais ni jouer en DH avec l’équipe 3 (qui n’existe plus aujourd’hui, ndlr) ni en CFA avec l’équipe réserve. En revanche, j’avais fait une préparation estivale de qualité puisque j’avais inscrit deux buts. Cela dit, j’étais vraiment surpris d’être dans le groupe. Jacques Santini avait besoin d’un joueur offensif et il a fait appel à moi. Sur le terrain, Lens a rapidement pris l’avantage sur l’OL. Il y avait 2-0 à la 20ème minute. Pour amener des forces vives en attaque, le coach m’a fait rentrer à l’heure de jeu. J’avais tellement envie que sur mon premier ballon, je file directement en touche car j’allais plus vite que lui (rires). Finalement, on s’incline 2-0 mais ça reste un super souvenir. Puis cette entrée en jeu m’offre le titre de champion de France car je ne jouerai plus de la saison avec l’équipe première.

Au sein du groupe professionnel, comment a été perçue votre arrivée ?

Très bien, j’ai parfaitement été intégré. En même temps j’étais un jeune à l’écoute dans un vestiaire où il y avait pas mal de joueurs d’expérience. En revanche, je sais que j’avais été pas mal envié des attaquants qui évoluaient en CFA à l’époque car ils ne comprenaient pas forcément pourquoi j’avais été appelé. A mes yeux, ce n’était pas forcément justifié car je n’avais pris la place de personne.

Comme vous l’avez évoqué précédemment, vous ne jouez qu’un match en Ligue 1 lors de cet exercice 2001-2002. Avez-vous perçu cela comme une déception ?

Non pas du tout car il y avait beaucoup de joueurs de qualité et que je devais moi aussi progresser à mon rythme. Par conséquent, il était quasiment impossible d’évoluer avec eux cette saison-là. A 18 ans, le plus important est de jouer pour passer des caps. Du coup, j’ai évolué toute la saison avec l’équipe 3 en Division d’Honneur. Tout s’est bien passé puisque l’on réalise le doublé à savoir champion de la division (l’équipe ne pouvait pas monter plus haut, ndlr) et vainqueur de la coupe Rhône-Alpes. Ces titres peuvent faire sourire mais nous ne pouvions pas faire mieux. Après, le fait d’avoir fait un match en Ligue 1 m’a vraiment libéré et je me suis surtout rendu compte que j’avais un niveau intéressant qui me permettait d’entrevoir l’équipe première à court terme. Ce n’était pas de la prétention, juste de la confiance en soi et de l’ambition. Deux qualités indispensables pour percer dans ce milieu.

« Paul Le Guen a toujours tenu ses promesses »

La saison suivante, Paul Le Guen prend les rênes de l’équipe première en lieu et place de Jacques Santini. Quels sont vos premiers échanges avec lui et quel statut vous donne-t-il au sein de l’effectif pléthorique de l’OL ?

A l’époque, j’étais considéré comme un espoir du club. Après, ce statut est un peu délicat car nombre de jeunes perçus comme des espoirs ont ensuite déchanté derrière. Avec Paul Le Guen, les choses étaient limpides. Si tu donnes tout à l’entraînement et que tu montres que tu mérites de jouer, tu joueras. J’ai beaucoup de respect pour lui car c’est un entraîneur qui a toujours tenu ses promesses.

Pourtant lors de la saison 2002-2003, vous n’apparaissez pas une fois avec l’équipe professionnelle …

Oui, je devais continuer à grandir et à m’aguerrir. J’aurais aimé que les choses aillent plus vite mais bon j’ai fait une saison pleine avec l’équipe réserve au cours de laquelle on a été champion. C’était une bonne expérience aussi car j’avais du temps de jeu tous les week-ends, ce qui m’a permis de continuer de progresser. Puis j’ai montré que j’étais présent et que je travaillais d’arrache-pied au quotidien.

En revanche, lors de l’exercice 2003-2004, on peut dire que vous faites partie intégrante du groupe professionnel puisque vous disputez 13 matchs toutes compétitions confondues (13 entrées en jeu, ndlr). Vous jouez notamment le trophée des champions ainsi que votre premier match de Ligue des Champions lors du quart de finale retour face à Porto. Peut-on parler de l’année de la révélation pour vous ?

Pour moi, c’était le début de quelque chose. Il fallait que je perce et que je tienne ma place dans ce groupe. A mes yeux, mon premier vrai titre de champion, je le glane cette année-là car je pense avoir vraiment participé à cette aventure. Après, j’ai profité et je n’ai pas pris de recul vis-à-vis de la situation. Finalement, j’étais dans la suite logique vis-à-vis de ma progression. Même si j’étais content de jouer car peu de jeunes sortaient à l’époque. De ma génération 83, seuls François Clerc et Pierre Bouby sont passés professionnels. Concernant ce match contre Porto, ce fut ma première expérience en Ligue des Champions. Malheureusement, la messe était déjà dite au niveau du résultat. Je me souviens avoir fait l’avant-dernière passe à Florent Malouda sur l’égalisation de Giovane Elber. Ça reste de bons souvenirs. Surtout que l’on s’est finalement fait éliminer par le futur vainqueur de la compétition.

« Vous serez prêt au bon moment »

La saison suivante, vous confirmes votre ascension puisque vous bénéficiez d’un temps de jeu conséquent (26 matchs joués toutes compétitions confondues dont 7 comme titulaire, ndlr) mais vous êtes également de plus en plus influent dans le jeu lyonnais (4 buts inscrits notamment, ndlr). Quel est votre ressenti sur cette saison-là ?

Il est évident que ce fut une très belle année, conclue de la plus belle des manières par un titre de champion de France. Je pense d’ailleurs que notre remontée en championnat lors de la seconde partie de saison où l’on a rattrapé puis dépassé l’AS Monaco restera dans l’histoire du club. Pour moi, c’est le plus beau titre de ma carrière. Sur le plan personnel, j’ai passé un cap. J’ai connu ma première titularisation et j’ai marqué mon premier but en professionnel lors du match de Ligue des Champions face à Prague (5-0), un 8 décembre. Tout un symbole. Puis j’ai été titularisé pour la première fois en Ligue 1 le jour de mon 22e anniversaire à Sochaux (succès 2-0). En ce début d’année 2005, je me sentais vraiment bien puis je me suis fait une grosse entorse de la cheville lors du choc face à Monaco (1-1) au cours duquel j’étais titulaire. Cela montrait que je faisais potentiellement partie du onze de départ. Je suis sorti à la mi-temps et cette blessure a perturbé ma deuxième partie de saison. Je voulais absolument revenir pour le derby et j’ai rechuté peu après. Mais j’ai bien vu au cours de cette saison que beaucoup de personnes avaient un regard différent sur moi.

C’est-à-dire ?

Je pense que je n’étais plus perçu comme un jeune à potentiel mais comme un joueur du groupe professionnel pouvant apporter une réelle plus-value à l’équipe. J’avais la capacité de démarrer les matchs. Dans un effectif comme celui de l’OL, notamment sur le plan offensif, ce n’était pas anodin. Surtout à 22 ans.

Comment analysez-vous le fait que l’OL ait rattrapé un déficit d’une dizaine de points sur Monaco lors de cette seconde partie d’exercice ?

On possédait un meilleur effectif que Monaco en quantité mais surtout en qualité. Sur l’ensemble de la saison, cela a sans doute fait la différence. Par ailleurs, le match que l’on dispute là-bas le 18 février leur fait beaucoup de mal car on égalise à 94e minute grâce à Jérémy Clément alors que l’on était en infériorité numérique à la suite de l’exclusion de Michaël Essien. Mentalement, ce fut très dur pour eux car en cas de succès de leur part, je pense que le championnat aurait été plié ce soir-là. On a également fait la différence sur l’aspect physique. Toute la préparation physique de Robert Duverne était axée sur la seconde partie de saison. C’est la raison pour laquelle nos débuts de saison étaient souvent un peu poussifs. Robert nous promettait toujours : « vous serez bon au bon moment. » Si on n’avait pas été champion, cela aurait été une vraie déception.

« Eindhoven ? Le plus gros regret de l’histoire de l’OL »

Au-delà de cette fabuleuse remontée en championnat, cette saison 2004-2005 fut également marquée par la désillusion d’Eindhoven en quart-de-finale de Ligue des champions. Qu’est-ce que vous retenez de ce terrible match retour ?

Un énorme sentiment d’injustice forcément. Encore aujourd’hui, ce pénalty non sifflé sur Nilmar est toujours dans toutes les mémoires. Dès le début de la partie, on a senti que l’arbitre n’était pas neutre (Kim Milton Nielsen, ndlr). Je pense honnêtement que l’on avait le potentiel pour gagner cette Ligue des Champions. En demi-finale, il restait le Milan AC, Chelsea et Liverpool. On n’avait rien à envier à ces formations. On possédait un excellent groupe avec beaucoup d’affinités entre nous. Je pense que ce revers symbolise le plus gros regret de l’histoire de l’Olympique Lyonnais.

Comment était le vestiaire dans les minutes qui ont suivi cette élimination ?

Tout le monde était abattu. Il n’y avait pas un bruit. En revanche, je me rappelle très bien de Juninho qui était très remonté. Il disait des mots forts comme par exemple « ce qui arrive est aussi de notre faute car on n’a aucun poids au niveau européen. » Alors certes ces paroles ont été prononcées sous l’effet de la colère mais il y avait un part de vérité. Si ce n’est pas l’OL mais le Real Madrid, je pense que l’arbitre aurait sifflé pénalty. Après, le PSV, ce n’était pas le Real non plus, loin de là (sic). Malgré cette énorme déception, on a su se remobiliser pour aller chercher le titre de champion. Au prix de nombreux dialogues, on a relevé la tête. Joël Bats a eu un rôle très important car il avait les mots et il avait aussi le vécu pour lui. Mais honnêtement, on ne s’est jamais vraiment remis de ce match aux Pays-Bas.

Alors que votre progression semble rectiligne et que vous faites de plus en plus votre trou au sein de l’OL, vous prenez l’étonnante décision de quitter le club. Qu’est-ce qui a motivé une telle décision ?

La principale raison est le départ de Paul Le Guen, un entraîneur qui croyait en moi et l’arrivée de Gérard Houllier. Beaucoup de joueurs souhaitaient qu’il continue, moi le premier. Je serais sans doute resté au club s’il avait continué l’aventure mais il avait peur de faire l’année de trop. Du coup, j’étais un peu dans l’inconnu avec le nouveau coach et j’ai décidé de partir car je privilégiais le temps de jeu. Je savais que l’OL recruterait sur le plan offensif ce qui fut le cas (arrivées de John Carew et Fred). Mais je regrette de ne pas avoir, au moins, fait la préparation avec le club pour voir ce qu’il en était. J’ai pris une décision sans doute trop hâtive. En tout cas, le départ de Lyon fut très délicat. Je suis sorti de mon cocon et ce n’était pas facile à vivre. Puis, qu’on se le dise, évoluer dans une équipe qui a la possession du ballon et qui est une vraie machine à gagner, c’est assez facile. Par contre, il est plus compliqué d’aller jouer ailleurs où l’équipe est moins souveraine. D’ailleurs, peu de joueurs ont réussi après leur départ de l’OL pour un club moins huppé.

« Certains joueurs de l’OL manquent de maturité et d’humilité »

Vous signez en faveur du Toulouse FC. Pourquoi avoir choisi ce club ?

Je voyais un peu Toulouse comme le Lyon de dix ans auparavant à savoir un club qui monte crescendo avec un président charismatique dans l’une des plus grandes villes de France. Olivier Sadran et Jean-Michel Aulas ont beaucoup de similitudes. Globalement, leurs clubs reposent sur eux et sans eux, leurs clubs ne seraient pas où ils sont actuellement. Pour en revenir au TFC, la saison de mon arrivée, le recrutement est alléchant avec les arrivées de Daniel Moreira, Jérémy Mathieu ou de Santos. Pour ma part, j’avais des sollicitations de Lille et du PSG. Le PSG d’avant, pas celui de maintenant (rires). Je pensais que Toulouse représentait le meilleur choix pour ma carrière. Je ne regrette d’ailleurs aucunement d’avoir signé au TFC. J’ai connu des hauts et des bas mais j’en conserve un bon souvenir.

A Lyon, vous étiez sous les feux des projecteurs du fait du rendement de l’équipe. En revanche, à Toulouse, vous étiez attendu car vous arriviez de l’OL avec trois titres de champions de France. Cela générait-il des attentes supplémentaires d’autant plus que le club avait dépensé trois millions d’euros pour vous faire venir ?

Par rapport à Lyon, tout fut plus difficile. A l’OL, tout est beau et tout est rose. Quand tu es formé au club, tu as l’impression d’être dans ta famille car tu connais tout le monde. Mais quand tu pars, tout est différent. Il faut bien s’intégrer, se faire adopter par les supporters et surtout rapidement s’adapter au style de jeu de l’équipe pour être rapidement performant. Forcément, en arrivant de l’OL, je suscitais beaucoup d’attentes et ce n’était pas évident à gérer tout comme le fait de gagner davantage d’argent. J’avais 22 ans quand j’ai signé à Toulouse et je n’ai pas eu le recul nécessaire pour gérer ma situation. J’ai manqué de maturité. C’est facile de le dire après coup mais je m’en rends compte aujourd’hui.

Pour faire un parallèle avec vous, l’OL compte aujourd’hui nombre de joueurs formés au club dans ses rangs. Pensez-vous qu’ils manquent de maturité parce qu’ils n’ont connu que l’OL dans leur jeune carrière ?

Il est délicat de répondre car je ne suis pas dans le vestiaire et pour la plupart, je ne les connais pas très bien. Mais je pense effectivement que certains joueurs manquent de maturité voire même d’humilité. Quand je vois les comportements ou les gestes de certains, cela saute aux yeux. Après, encore une fois, ce ne sont pas les seuls fautifs car l’environnement est facile. Quand ils vont quitter le club, parce que cela arrivera forcément hormis de rares exceptions, cela va vraiment les changer et il faudra être costaud pour réussir.

« Le football français est trop centré sur lui-même »

Au final, vous porterez les couleurs toulousaines durant quatre saisons avec un bilan de 10 buts en 127 matchs disputés. Au niveau personnel comme au niveau collectif, les progressions escomptées n’ont pas forcément eu lieu. Est-ce un constat d’échec qui prédomine concernant Toulouse ?

Non je ne vois pas les choses de cette façon. En quatre ans, on se qualifie à deux reprises pour l’Europe, ce qui a contribué à faire grandir le club. Personnellement, je n’ai pas à rougir de mon passage dans la Ville Rose. Alors certes, il y a eu des hauts et des bas mais j’ai toujours tout donné pour ce maillot. Au niveau humain et en termes de développement personnel, cette expérience m’a été aussi très bénéfique car c’est à ce moment-là où je suis vraiment devenu un homme. A Lyon, j’étais dans le confort. A Toulouse, j’étais davantage dans la difficulté, ce qui m’a permis de me forger. Après, je me dis que j’aurais peut-être dû partir à l’étranger plus tôt car je préfère la vision du football des autres pays.

Qu’est-ce que vous voulez dire par là ?

Le football français est trop centré sur lui-même alors qu’au niveau international, le palmarès est proche du néant avec seulement deux Coupes d’Europe, la dernière datant de 20 ans avec la Coupe des Coupes du PSG.  Quand tu joues en France, tout le monde évoque les cinq grands championnats majeurs à savoir la Premier League, la Liga, la Serie A, la Bundesliga et donc la Ligue 1. Mais c’est une invention française. A l’étranger, il n’y a que quatre championnats majeurs, exit la Ligue 1. Il faut que les instances se remettent en question. L’équipe de France a été championne du monde et d’Europe en 1998 et 2000. Aujourd’hui, je pense qu’elle va redevenir une nation forte sur le plan international. Mais pourquoi ? Dans les deux cas, elle s’est appuyée sur des cadres qui évoluaient et qui évoluent à l’étranger. Soyons clair, en football, la France n’est pas une référence.

De votre côté, vous connaissez une première expérience à l’étranger en 2009 avec un départ pour Lecce et la Serie B. Une nouvelle fois, ce choix peut paraitre surprenant sachant que vous jouissiez d’une belle côte en France notamment non ?

J’arrivais en fin de contrat à Toulouse et le club m’avait soumis une proposition de contrat avec un salaire divisé par deux. Je ne sais pas si c’était un moyen de me dire que l’on ne comptait plus sur moi mais je ne trouvais pas ça juste. Je pense aussi avoir sous-estimé le fait que la crise touchait aussi le milieu du football. Avec des sponsors et des subventions en moins, les clubs avaient, de fait, des moyens inférieurs et devaient réduire la voilure. Je ne l’ai pas compris sur le moment. J’avais des offres en Ligue 1 mais j’ai tardé à un faire un choix et cela m’a porté préjudice. Ensuite, j’avais deux offres en ma possession, Lecce en Serie B et Eskisehirspor. La proposition turque était très alléchante sur le plan financier mais j’ai préféré le projet sportif du club italien.

« J’ai peu joué en Italie mais j’ai beaucoup appris sur le plan tactique et dans la culture foot »

Vous êtes arrivé un peu dans l’inconnu là-bas non ?

(Rires) Oui surtout que ce n’était pas la meilleure période du football italien avec de nombreux scandales liés aux matchs truqués. Quand j’ai posé mes valises à Lecce, personne ne me connaissait vraiment. J’étais un peu OVNI pour eux (rires). En termes de temps de jeu, il est vrai que ce fut un peu délicat pour moi (13 matchs joués en trois saisons, entrecoupés de deux prêts, ndlr). Mais j’ai beaucoup appris sur le plan tactique et dans la culture foot. C’est avec ce genre d’aventures que je me dis que j’aurais davantage dû évoluer à l’étranger que ce soit en Espagne, au Portugal ou en Allemagne pour voir leur vision du football. Après, j’ai quand même connu une montée en Serie A, ce qui reste un très bon souvenir pour moi.

Vous connaissez ensuite deux prêts de six mois. Un à Châteauroux lors de l’exercice 2010-2011 et l’autre un peu plus original à l’Omonia Nicosie la saison suivante. Vous cherchiez avant tout à vous relancer ?

Oui totalement. Lecce ne comptait plus sur moi. Châteauroux était le seul club à m’offrir une porte de sortie donc je l’ai saisi et j’ai fait six bons mois là-bas. Je pensais que les dirigeants italiens auraient changé de vision me concernant mais ce ne fut pas le cas. Du coup, Sofiane Cherfa, un ancien coéquipier castelroussin m’a convaincu de venir jouer avec lui à l’Omonia. J’ai entendu pas mal de choses à la suite de ce choix comme quoi je partais dans un championnat exotique. J’ai trouvé ça désolant. A Chypre, il y a une vraie ferveur liée au football. Alors certes le niveau n’est pas excellent mais ce n’est pas de la DH non plus. Les épopées de clubs chypriotes en Coupes d’Europe, notamment l’Apoel Nicosie, en atteste. J’ai eu l’occasion de gagner la Coupe de Chypre lors de mes six mois là-bas. Ça fait rire tout le monde mais à mes yeux, c’est quelque chose qui compte.

Depuis 2012, vous évoluez dans un autre TFC à savoir le Tours Football Club. Chaque année, le club souffle le chaud et le froid de façon assez inexpliquée. Quel est votre vision des choses ?

Effectivement, je quitte Lecce en 2012. Pour l’anecdote au moment de mon départ, j’ai eu l’honneur d’avoir un article d’un grand quotidien sportif italien, je ne me souviens plus si c’était le Gazzetta dello Sport ou le Corriere dello Sport mais le journaliste disait que personne ne se souviendrait de moi, que je n’avais pas marqué le club mais que j’aurais fait l’unanimité tout au long de mon passage en Italie. Cela m’a fait plaisir car ça résume bien mon état d’esprit. Concernant Tours, c’est un club avec de faibles moyens. Il y a une réalité financière qui est présente du coup, le club est obligé de vendre ses joueurs à forte valeur comme ce fut le cas d’Andy Delort, pour survivre à ce niveau. Du coup, cela peut expliquer les différences de performances.

« J’ai toujours tout donné pour l’OL mais j’aurais aimé faire encore davantage »

Cette saison, Tours connait des difficultés sportives et occupe la 20e et dernière place de Ligue 2. Sur le plan personnel, vous vivez également une saison compliquée puisque vous avez été mis de côté par le désormais ex entraîneur, Fabien Mercadal. Vous être de nouveau titulaire depuis l’arrivée de Nourredine El Ourdani. Que pouvez-vous espérer sur les 9 derniers matchs ?

Le maintien ! On a obtenu hier une victoire très importante contre Orléans, 18e et barragiste (3-1). On possède deux de points de retard sur eux et trois sur Auxerre, premier non-reléguable. J’y crois fortement car on a un groupe de qualité et on va se battre jusqu’au bout. En aucun cas je n’échangerai notre groupe contre celui d’un de nos concurrents pour le maintien. Personnellement, c’est un club qui me tient à cœur. Je n’ai jamais lâché même dans les moments les plus compliqués. On a assez peu de supporters mais ce sont des gens fidèles. On aimerait aussi décrocher le maintien pour eux. Je suis également assez attaché à la région et puis mes enfants ont grandi ici donc ce sont des choses qui comptent à mes yeux.

Autre moment marquant sous le maillot tourangeau, ce match de Coupe de la Ligue disputé contre l’OL pour la dernière à Gerland. Quel souvenir en gardez-vous ?

C’est quelque chose que je n’oublierai sans doute jamais. J’avais déjà eu l’occasion d’affronter l’OL avec Toulouse et ce fut toujours un plaisir. Là, les supporters lyonnais m’ont même fait une banderole. Je les remercie vraiment. J’ai toujours eu une bonne relation avec les supporters. J’ai toujours tout donné pour l’OL. Mais j’aurais aimé faire davantage. Je suis très fier de ma ville et de mon club. En ce qui concerne le match, c’était un beau clin d’œil du destin de jouer, moi lyonnais de naissance, le dernier match de l’histoire de l’OL à Gerland. J’aurais aimé être le dernier buteur mais bon je garde quand même un très bon souvenir de ce match. Mes coéquipiers me chambraient avant le match sur mon accueil à Lyon et ils ont vu que les supporters sont de vrais passionnés qui méritent le respect.

Quel est votre plus beau souvenir avec l’OL ou en lien avec le club ?

Sans hésitation, le match de Ligue des Champions face au Sparta Prague (5-0). Celui-ci coïncide avec mon premier match en tant que titulaire avec l’équipe professionnelle mais il correspond aussi à mon premier but. Je marque le dernier but dans les arrêts de jeu. Je savais que j’allais marquer. J’avais préparé mon coup en jouant avec un deuxième maillot sous le premier. Quand j’ai marqué, j’étais tellement heureux que j’ai enlevé le premier maillot et je l’ai directement donné à un supporter. Je pensais que l’arbitre, M Plautz, n’allait y voir que du feu vu que j’avais mon autre maillot en dessous. Mais il m’a vu et m’a adressé un carton jaune (rires).

« En France, les clubs ont tendance à stariser leurs jeunes pour les vendre rapidement »

Qu’est-ce que vous conseilleriez aux jeunes aujourd’hui pour réussir dans le milieu du football ?

Le mot d’ordre est le travail. Il faut travailler plus que les autres. Seul le travail est un gage de réussite dans le temps. Dans le travail, il faut que les jeunes accordent de l’importance à l’aspect tactique et à la culture foot. Selon moi, il est primordial de regarder les matchs et de s’intéresser aux autres équipes en développant de l’analyse. Autrement dit, regarder non pas un match en mode détente mais au contraire avec un esprit critique sur le jeu, sur le placement et sur l’attitude. Cela aide à développer l’intelligence de jeu et la culture tactique. Il est également important d’écouter les anciens. On voit de plus en plus de jeunes s’émanciper et n’en faire qu’à leur tête. Ce n’est pas la bonne attitude. Alors certes il y a la médiatisation et les réseaux sociaux mais tout conseil est bon à prendre. C’est un peu comme une relation père/fils. En France, c’est un vrai souci car les clubs ont tendance à « stariser » leurs jeunes pour les vendre rapidement alors qu’il faut prendre le temps de les faire progresser.

Quel joueur doit, selon vous, être un exemple pour les jeunes ?

Quand on est footballeur professionnel, on se doit d’être exemplaire à la base. Après, je ne vais pas être original mais je dirais qu’en termes de travail, Cristiano Ronaldo est l’exemple parfait. Tout au long de sa carrière, il n’a cessé de travailler. Alors après, on aime ou on n’aime pas, ce n’est pas le débat. Mais s’il a gagné le Ballon d’Or à quatre reprises, c’est avant tout le fruit de son travail. Maintenant, c’est un joueur qui a gagné énormément d’argent mais il l’a investi aussi intelligemment. Pour un jeune, c’est important de bien gérer ses revenus, d’en mettre de côté et d’investir intelligemment. Le fait d’avoir une salle de sport à domicile est quelque chose de très important. Pour réussir, il y a tout le travail à l’entrainement mais il y a aussi le travail de l’ombre chez soi ainsi que l’hygiène de vie.

En parlant de jeunes, comment vous justifiez que malgré un centre de formation très performant, l’OL n’est plus remporté la coupe Gambardella depuis 1997 ?

Une coupe c’est une coupe avec toute la magie et la médiatisation qui l’entoure mais également avec son côté aléatoire qui fait que l’élimination est possible à chaque tour. Personnellement, j’ai disputé cette compétition à deux reprises. La première fois, j’étais surclassé. On avait une excellente équipe car on a fini champion cette année-là. Seulement notre entraineur de l’époque avait choisi de mettre une équipe bis voire ter au premier tour car on tombait contre une petite équipe. Cela n’a pas pardonné et on a été éliminé. La saison suivante, celle de ma génération, on perd en quarts-de-finale contre le FC Metz qui reposait sur un seul homme à savoir Emmanuel Adebayor. Il nous a fait très mal (rires). De toute façon, l’OL ne comptait pas sur cette génération 83.

« Il y a de la rivalité entre l’OL et Saint-Etienne mais il y a aussi du respect »

Que pensez-vous de cet OL version 2016-2017 ? Sur quel objectif doit se concentrer le club sur cette fin de saison ?

Il ne faut pas se cacher, l’OL ne réalise pas la meilleure saison de son histoire. Malgré tout, je pense que tous les ingrédients sont réunis pour que la fin de saison soit réussie. Les joueurs blessés sont revenus, certains joueurs clés retrouvent leur meilleur niveau et des jeunes émergent comme Lucas Tousart. En termes d’objectif, j’ai la sensation que le club doit se concentrer sur l’Europa League et assurer la quatrième place en championnat. L’écart est trop important avec le trio de tête pour espérer ramarrer une des trois équipes. En Europa League, l’OL a ses chances face à la Roma, surtout après ce très beau match aller jeudi soir. Mais il y a un match retour et les Italiens ont  une équipe de grande qualité donc rien n’est joué.

Un mot également sur l’affaire Anthony Mounier et sa vraie/fausse arrivée du côté de Saint-Etienne. Quel est votre avis sur cette histoire ?

J’ai eu l’occasion de côtoyer Anthony Mounier et je sais que c’est un bon mec. Maintenant, je comprends le comportement des supporters car après les déclarations qu’il a fait sur Saint-Etienne, il est normal que les fans soient opposés à son arrivée. Je pense que le problème était davantage ses paroles passées que le fait qu’il avait été formé à Lyon. En tout cas, je préfère le voir à l’Atalanta (rires).

En tant que pur lyonnais, comment percevez-vous la rivalité OL/ASSE ?

Le derby est toujours un événement à part. Il y a beaucoup d’engagement, beaucoup de coups. Personnellement, j’ai beaucoup de bons souvenirs des derbys (rires). Après, il y a une rivalité certes mais je pense qu’il y a aussi du respect. J’admire un joueur comme Loïc Perrin qui a l’amour du maillot et c’est ce type de joueurs fidèles qui symbolise aussi le derby. Je pense sincèrement qu’il aime autant Saint-Etienne que moi j’aime l’OL. Maintenant, il est aussi important de les chambrer, ça fait partie du folklore et c’est bon enfant. Mettre un match de suspension à Anthony Lopes parce qu’il a mis un scotch sur Saint-Etienne est une aberration totale. Parfois, les instances dirigeantes du football français sont anti-football. Un derby doit également se jouer avec les supporters des deux camps. Plus largement, tous les matchs doivent se jouer avec les fans des deux équipes. A trop encadrer les choses et à vouloir tout contrôler, à l’image de la société actuelle, on arrive à ses situations ubuesques. Les instances tirent le football français vers le bas. Elles devraient prendre exemple sur l’Angleterre. Voir une tribune entière de supporters adverses à chaque match, c’est ça le foot !

« J’ai vraiment l’ambition de devenir entraîneur »

Aujourd’hui, vous êtes âgé de 34 ans. Comment percevez-vous votre avenir ?

Je suis à 100% tourné vers la mission maintien avec mon club. Pour la suite, je suis en fin de contrat donc je m’en occuperais une fois la saison terminée. En tout cas, je me sens encore très bien et je me vois continuer pendant plusieurs années. Peut-être jusqu’à 40 ans (rires). Ensuite, j’ai vraiment l’ambition de devenir entraîneur pour transmettre ma vision du football.

A l’instar de Cris, Grégory Coupet, Maxence Flachez, Laurent Courtois et même Rémi Garde, l’OL est un club très ouvert aux retours de ses anciens joueurs pour se former au métier d’entraîneur. Est-ce que cette hypothèse pourrait vous intéresser ?

Bien sûr, la question ne se pose même pas. C’est avec grand plaisir que je reviendrai à l’Olympique Lyonnais. Dans mes rêves les plus fous, je serais même le premier entraîneur qui remportera la Ligue des champions avec Lyon (rires).

Dernière question, au-delà du footballeur, vous présentez la particularité d’être un homme droit et honnête comme vous l’avez montré en novembre 2015 quand vous avez décidé de briser le tabou de l’argent dans le monde du football professionnel dans les colonnes de France Football. Vous avez notamment évoqué vos déboires personnels. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Je continue de payer les pots cassés (sic). Je vis avec un salaire très inférieur que ce que j’ai connu auparavant mais je suis beaucoup plus heureux. J’ai deux enfants et ma femme attend le troisième donc je suis comblé. Ma carrière et mes erreurs m’ont fait grandir. Je n’ai jamais eu de problème à parler de ce sujet. Je suis une personne comme une autre, j’ai des amis en dehors du foot comme des parents d’élèves par exemple. J’ai conscience que mes revenus sont plus importants que ceux que perçoivent un actif moyen mais ce n’est pas pour autant que je me sens supérieur. Loin de là. Quand on est footballeur professionnel, il faut savoir rester lucide sur le monde qui nous entoure. Si j’ai décidé de donner cet entretien, c’était avant tout dans une optique de partage, pour prévenir les jeunes des dangers de l’argent. Je ne regrette pas et j’espère avoir pu aider certains à prendre du recul. Globalement, je n’ai aucun regret sur ma carrière car mon parcours m’a permis de m’épanouir et de devenir à la fois l’homme et le père que je suis aujourd’hui. J’entends beaucoup de reproches liés à mes choix sportifs mais je n’y accorde que très peu d’attention car je suis heureux aujourd’hui et c’est le principal.

14 commentaires
  1. FLEURY PPDG
    Monrne - sam 11 Mar 17 à 8 h 40

    Très pro Bryan joueur que j'aimais bien. Parti trop tôt pour moi et homme que Je decouvre dans cet article A bientôt dans le staff ?

  2. Avatar
    Gones2wano - sam 11 Mar 17 à 11 h 06

    Magnifique interview de Bryan et de O&L!!!
    J'ai toujours aimé ce joueur car ça a toujours plus qu'un joueur c'est vraiment un supporter fidèle du club, c'est un bon joueur de foot, il avait pas le niveau pour nous mais il aurait pu faire une meilleure carrière dans des championnats comme l'Allemagne, l'Espagne ou sa technique aurait pu être exploité alors que Toulouse et la l1 avec leur entraîneur betonneur n'était pas fait pour lui
    Je retiens l'humilité qu'il a, et lorsqu'il dit que la France n'est pas un pays de foot il a totalement raison
    Par fierté et orgueil certain supporter/consultant/dirigeant/ journaliste nous dise les 5 grand championnat etc ça c'est vraiment la plus grande blague du siècle d'ailleurs l'accueil que subi les tacticien étranger est honteuse, dernièrement l'acharnement que subi Emery alors que le mec a juste plus de coupe d'Europe que la l1 réuni sur toute son histoire.... adil rami à d'ailleur recadre le grand coach Rolland courbis mercredi
    Le jour où certain (et ici même) comprendront que nous somme un pays de sous développer dans le domaine du foot , la l1 progressera réellement, nous avons des moyens pharamineux comparé à certain championnat mais nous avons que 2 coupe d'Europe soit moins que les suédois, avec nos moyens les hollandais, portugais, écossais ferai mille fois mieux que les clubs de l1, et les plus incompétent ainsi que les plus arrogant qui nous font couler sont nos tacticien ( courbis baup fournier guy lacombe domenech antonetti girard le guen dupraz etc je pourrais continuer la liste )

    Son témoignage la gestion de carrière eSt très interprétant pour les jeunes joueur

    1. Avatar
      fandelol - sam 11 Mar 17 à 14 h 10

      Sous développé dans le foot, ça dépend pour quoi. En terme de formation, je pense qu'on n'a pas grand chose à envier aux grands championnats. Sauf qu'on ne parvient pas à garder nos joueurs. C'est con parce qu'avec la puissance de PLM, Monaco, Lille et peut-être Nice, ya vraiment de quoi franchir un cap.

  3. JFOL
    Juni entraineur OL - sam 11 Mar 17 à 11 h 27

    +1
    Ben oui, on n'est pas du tout une référence :
    Quand tu regardes les palmarès européens des clubs belges, hollandais ... (hors 5 Gr champ Mdr)
    Lors des soirs de match de ligue A, les pubs en Espagne sont pleins de monde à regarder les matchs
    Quand tu visites le musée du barca, tu comprends tout !
    Seul Marseille a fait quelque chose sur le plan européen, malheureusement pour eux, Tapis a magouillé Ré
    Nous, on a maintenant un vrai stade de football !
    Combien en france de stade ressemble a des stades de foot ? moins de 5 !!

  4. Avatar
    Gones2wano - sam 11 Mar 17 à 13 h 14

    Et lorsque hier West kanoute pour justifier l'ingratitude malsaine de ghezzal nous dit tout les joueur de foot s'en tape de leur clubs formateur alors qu auparavant il nous sortait des histoire a dormir debout sur un soit disant non respect du clubs envers ghezzal, l'amour de Bryan pour le clubs fait du bien comparé à certain individualiste

    1. westkanoute
      westkanoute - sam 11 Mar 17 à 15 h 20

      Ecoute ,passe ton chemin et évite de me citer dans tes posts ,tu n'as pas la science infuse loin de la .Garde ton avis et moi le mien mais évite de parler de moi je ne suis pas ton ami et ne veut surtout pas l’être vu ta mentalité.

    2. westkanoute
      westkanoute - sam 11 Mar 17 à 15 h 24

      Et encore bravo pour ta malhonnêteté ,ne continue pas ce petit jeu tu risquerais d’être déçu

      1. Avatar
        Gones2wano - sam 11 Mar 17 à 17 h 26

        Nan je te citerai encore et encore des que tes propos ce retrouveront une nouvelle fois en flagrant délit de "n'importe quoi" et "de mensonge"
        Arrête de mentir sur ce site et ne publie plus de la mer.. Et il n'y aura plus de pb
        Dernier "n'importe quoi" en date de ta part:
        Lors de notre 1er mi temps cobtre l'as roma, je cite:"
        Il n'y a AUCUN DE NOS JOUEUR qui peuvent jouer à L'as roma" pfffff ferme la et tkt je ne répondrai plus à tes commentaires
        Et ta menace du samedi après midi me fait rire

      2. westkanoute
        westkanoute - sam 11 Mar 17 à 17 h 46

        tu ne respecte donc pas quand on est pas de ton avis ,tu n'as donc rien à faire sur un forum mon ptit gars ,bon samedi aprés- midi

      3. westkanoute
        westkanoute - sam 11 Mar 17 à 17 h 47

        Et encore une fois merci de ta malhonnêteté intellectuelle

  5. westkanoute
    westkanoute - sam 11 Mar 17 à 15 h 29

    Merci pour ce bel interview de bryan dont tout le monde ici connait l'attachement au club .Un jeune bien sous tout rapport . Attention à la faute dans la question :En parlant de jeunes, comment vous justifiez que malgré un centre de formation très performant, l’OL n’est plus remporté la coupe Gambardella depuis 1997 ?
    Bryan futur formateur au club? Ce serait bien car il en incarne l'esprit ,plus qu' à faire revenir cavegol au club et on serait au complet.

  6. Avatar
    fandelol - sam 11 Mar 17 à 17 h 45

    Globalement d'accord avec toi. D'ailleurs pour le coup je le trouve limite prétentieux dans son interview. Il se jette des fleurs mais au final sa carrière n'a fait que s'enliser depuis son départ de Lyon. Enfin bref, perso j'aime pas mais après chacun son avis.

  7. Avatar
    Gones2wano - sam 11 Mar 17 à 22 h 51

    Écouter nos jeune qui ont jouer contre l'ajax en youth league
    Il était stupéfiait de leur collectif et leur jeu
    Nous formons de bon joueur individuellement mais en matière de jeu et de technicien nous somme nullissime et ringard
    Et vous voiler la face alors qu'il n'y a que 2 français vainqueur (3 avec zizou) de trophée européen c'est incroyable, nos coach ne sont demandé par personne c'est qu'il ya une raison
    L'école italienne portugaise hollandaise allemande Argentine espagnol c'est autre chose et même les pays de l'ex Yougoslavie nous surpasse dans les tacticien de haut niveau

  8. Avatar
    Gones2wano - sam 11 Mar 17 à 23 h 12

    Pour la pré formation nous immédiatement excellent je n'enlève pas cela a la France et il ya certainement personne qui travaille bien, mais pour gagner en coupe d'Europe ces nullissime
    Porto en 13ans à gagner 3 coupe d'europe ? Séville 3 ans alors qu'il ont les meme moyen que les notre voire moins que nous

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