L'envol d'un ange gardien

Il aura donc fallu attendre les ultimes instants du mercato anglais pour connaître l'avenir d'Hugo Lloris. Courtisé par Tottenham, notre gardien a longtemps semblé être contraint de rester entre Rhône et Saône, victime de "l’intransigeance" du président Aulas.

Ce dernier avait en effet fixé la barre à 20 millions d'euros pour laisser partir son protégé. Mais les difficultés économiques du club et l'important salaire de Lloris auront fait la différence. Résultat : Hugo Lloris part à Tottenham pour 10 millions d'euros fixes (alors qu'il a été acheté à Nice pour 8 millions d'euros, rendez-vous compte !) auxquels pourraient venir s'ajouter 5 millions d'euros de variables. Retour sur les quatre années lyonnaises d'Hugo.

À l'été 2008, l'OL vient de remporter le doublé coupe-championnat et reste sur sept années au sommet du football hexagonal. Les dirigeants vont chercher Lloris à Nice dans le but de remplacer l'immense Grégory Coupet, alors désireux de changer d'air après tant de lignes inscrites à son palmarès lyonnais. Malgré son jeune âge, le nouveau numéro 1 de l'OL ne tarde pas à faire oublier son prédécesseur, montrant rapidement l'étendue de son talent. L'arrivée de Lloris coïncide pourtant avec la fin de la domination à outrance des Gones sur le championnat de France. En quatre ans passés du côté de Gerland, Lloris se console avec une simple coupe de France remportée la saison dernière.

Certes, Lyon n'a rien gagné au cours des trois premières années de Lloris. Mais s'il s'est maintenu dans les quatre premières places, il le doit bien à un homme : Hugo Lloris. Nous ne sauront jamais où en seraient les Gones sans leur gardien fétiche, mais une chose est sure, ils n'en seraient pas là. L'ex-Niçois n'a pas eu la chance d'avoir devant lui une équipe aussi équilibrée qu'a eu Coupet. Il a au contraire souvent joué les pompiers de service, limitant la casse autant que possible ; un rôle probablement usant sur la longueur.

Nous perdons aujourd'hui un immense gardien. Mais nous l'aurions imaginé partir pour l'un des plus grands clubs européens. Non, il atterrit à Tottenham, barré par les deux Manchester, Arsenal et peut être Chelsea. Les chances sont maigres pour voir Lloris soulever des trophées dans ce club. Espérons le contraire et espérons que dans quelques années il se sera construit un palmarès à la hauteur de son talent.

Aujourd'hui, même si nous regrettons tous son départ, nous le comprenons. Et nous avons qu'une chose en tête : merci Hugo, merci pour tout et bon vent !

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