Gonalons : "J'ai un fort attachement à ce club"

Maxime Gonalons ne devrait pas bouger de Lyon cet été (voir ici). Le capitaine des Gones s'est confié aujourd'hui dans les colonnes de L'Equipe.

Même s'il ne sait pas "si les gens responsables de la trésorerie sont du même avis", l'entraîneur lyonnais n'a pas caché sa satisfaction de conserver l'international français (voir ici). Un véritable soulagement pour le nouveau coach des Gones. Un geste fort de la part de Maxime Gonalons et de Jean-Michel Aulas, qui n'a pas cédé à la pression des actionnaires du club. Ces derniers, qui ont pour priorité de combler la perte annuelle du club, de l'ordre de 20 M€, n'auraient sans doute pas craché sur la quinzaine de millions d'euros qu'aurait pu rapporter Gonalons. Ce qui tend à démontrer que l'OL n'en est pas au point de sacrifier ses ambitions sportives sur l'autel de ses finances.

Gonalons l'ambitieux

Des ambitions ? Le milieu défensif de l'Olympique lyonnais en a. Il aimerait juste que le mercato lyonnais traduise un peu plus l'idée de revoir son club de cœur au plus haut niveau français :  « II y a de la qualité chez les jeunes, vraiment, souligne-t-il. Mais il y a vraiment beaucoup de jeunes, et on ne peut pas faire toute la saison avec ça. On a besoin d’être entouré, d’avoir des joueurs d’expérience », poursuit l'un des hommes de base de l'équipe d'Hubert Fournier, qui profite donc de son interview pour faire passer le message à JMA.

De l'ADN de Gone

Si il y a bien une chose qu'on ne pourra pas reprocher à "Max", c'est bien son amour du maillot : "J'ai un fort attachement à ce club. Je suis formé ici, je suis né ici. J'ai des repères assez forts. Je connais l'ensemble du club, de la femme de ménage au staff, témoigne-t-il. Donc, il est plus facile pour moi de progresser ici. Quand on est bien dans sa tête, on est bien dans ses jambes...", explique le joueur qui a fait ses débuts sous le maillot lyonnais en septembre 2009. Il a depuis disputé, entre autre, 144 matches de Ligue 1 (5 buts) et 39 matches en Coupe d'Europe (4 buts). Sans oublier ses 6 sélections en équipe de France.

Un destin à la Gerrard ?

A la vue de ses propos, il sera difficile pour lui de se sentir aussi bien ailleurs qu'à Lyon, un club qui a l'air de représenter beaucoup à ses yeux. Une rareté dans le football moderne, où l'argent dicte sa loi. Ceux qui ont perduré dans leur attachement à "leur" club, sont devenus des légendes. On pense par exemple à Del Piero (Juventus), Totti (Roma), Maldini (Milan) ou encore Puyol (Barcelone).

Quand Maxime Gonalons évoque son avenir, on comprend pourquoi il n'est pas parti alors que Naples a insisté à de nombreuses reprises : "J'ai envie de continuer mon aventure lyonnaise. Jusqu'à quand ? Je ne sais pas. Et je ne me pose d'ailleurs pas la question (...) Il faut penser à l'avenir. On va sûrement discuter avec le président dans les prochains mois...", conclut celui qui, moins d'un mois après ses débuts en pro, a marqué un but dans le stade mythique d'Anfield Road face à Liverpool. A la clé ? Une victoire et l'un des plus beaux exploits en C1 de l'histoire de l'OL (1-2). Le tout contre l'équipe d'un joueur devenu légende par sa fidélité et son amour du maillot tout autant que par son talent : Steven Gerrard.

Cela dit, Gerrard est un monstre d'exemple, difficile à suivre. Si, comme lui, le Lyonnais porte le brassard, a été formé au club, est international et évolue milieu de terrain... cela ne suffit pas, évidemment. A 25 ans, Gonalons doit (et peut) continuer à progresser. Il devra rester encore une dizaine d'année au club mais aussi se forger un palmarès et devenir titulaire avec les Bleus pour mériter une telle comparaison. Ce qui est loin d'être gagné mais n'est pas impossible, vu l'état d'esprit du natif de Vénissieux, qui a failli se faire amputer une jambe pour un staphylocoque doré en 2008. Toutefois, à 25 ans, il lui reste du chemin à parcourir et Lyon se devra d'être plus solide financièrement pour réussir à le conserver sur la durée.