L'APOEL crame l'OL

Non, ce n'était pas qu'un cauchemar. Hier soir, l'Olympique Lyonnais a bien quitté la Ligue des Champions, pour une durée indéterminée. Battu dans le temps réglementaire contre l'APOEL Nicosie (1-0), l'OL a été terrassé lors de la cruelle séance des tirs au but. Certes, Lyon ne méritait pas mieux. Mais le coup est très dur et il ne sera pas aisé dans s'en remettre.

Match après match l'OL souffre des mêmes maux. Hier encore sur la pelouse de Nicosie, les lyonnais ont complètement raté leur entame de match et ont comme d'habitude concédé l'ouverture du score. Le pire des scénarios était en train de s'écrire pour Lyon sur la pelouse du GSP Stadium. Devant 24 000 supporters déchaînés, l'APOEL n'a eu besoin que de neuf petites minutes pour combler son retard. Un comble pour une équipe dite défensive qui n'a craqué qu'une seule fois contre l'OL en 210 minutes. Difficile pour autant d'imaginer alors que les lyonnais n'arriveraient pas à se sortir de ce pétrin. Après tout, un seul but suffisait aux hommes de Rémi Garde pour décrocher une qualification en quarts de finale de Ligue des Champions. Mais même un but, c'est beaucoup demander à cette équipe en ce moment.

Muet face à Bordeaux (1-0) et Nancy (2-0), l'OL n'a pas non plus trouvé la faille contre l'APOEL qui avait pourtant délaissé son 4-2-3-1 compact pour un 4-4-2 plus ouvert. Mais Lyon n'avait visiblement pas la force ni les ressources pour mettre en danger Chiotis. Apathiques en défense, les Gones ont été fantomatiques en attaque. Les rares fois où Lyon a fait douter Nicosie, c'était uniquement sur corner ou coup-franc. Dans le jeu, on était proche du néant. En fin de partie, on était d'ailleurs plus proche du 2-0 que du 1-1. En plus de la tête d'Aly Cissokho expédiée sur la barre de Lloris, les chypriotes ont longtemps buté sur un Cris en forme, dernier rempart d'une défense aux abois.

Chiotis envoie l'APOEL en quarts

Il a donc fallu s'en remettre aux tirs au but pour décider qui de Lyon ou de l'APOEL poursuivrait l'aventure. Précis et rageurs, à l'image de leur match, les chypriotes n'ont pas tremblé et ont aligné Lloris à quatre reprises. À l'OL, seuls Källström et Gomis n'ont pas tremblé. Entre temps, Lisandro avait bénéficié d'une partie de billard entre le poteau et le corps de Chiotis pour transformer le sien. On se disait alors qu'il s'agissait peut-être d'un signe. Mais le gardien de Nicosie n'avait pas dit son dernier mot et repoussait les tentatives de Lacazette et Bastos. Comme en 2005 du côté d'Eindhoven, Lyon quittait la Ligue Champions sur une cruelle séance de penaltys.

La chute est énorme. En plus des espoirs de l'OL en Ligue des Champions, L'APOEL a cramé le mental d'une équipe au bord de la faillite. Pourtant, dans les trois semaines à venir les lyonnais devront défier Lille, Saint-Etienne, Paris et Rennes. Les craintes ont cette fois laissé place à la peur du vide.

 

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