Lyon reste en course

L’Olympique Lyonnais a réussi son pari en ramenant un point de l’Allianz Arena de Munich. On ne peut malgré tout s’empêcher de penser que les trois points étaient à portée de main.

La composition d’équipe de l’Olympique Lyonnais avait de quoi redonner le sourire, avec le retour de Juninho dans son 4-3-3 fétiche, ainsi qu’une doublette Benzema-Fred pour enfoncer une défense bavaroise quelque peu en difficulté. Les Lyonnais attaquaient d’ailleurs bien le match, affichant une maîtrise intéressante face aux coéquipiers d’un Franck Ribéry de nouveau disponible, et surtout, très en jambes. Les premières actions du Bayern vinrent d’ailleurs de ce côté gauche, où Francky et Philip Lahm combinaient à leurs aises.

Mais ne sentant pas venir des vagues d’attaques, les Lyonnais s’enhardissaient, et notamment sur les coups de pied arrêtés de maître Juninho. Une tête manquée de Mensah tout seul aux 6 mètres, puis tête réussie de Fred sauvée sur la ligne par Rensing sonnaient les premières alertes pour Klinsmann. Lyon contrôlait la rencontre, Benzema s’amusait sur sa ligne de touche, Makoun était au four et au moulin, et tout ce collectif semblait réciter une symphonie. Alors certes, l’OL n’a pas attaqué à outrance, ce qui peut se comprendre quand on connaît la valeur de l’adversaire, qui a livré un des meilleurs matches de ces derniers mois, mais cela doit aussi à l’ouverture du score. Les Lyonnais voulaient les trois points, et ils les avaient à la 25ème minute lorsque le coup de patte de 45m de Juninho fut détourné dans ses filets par Demichelis.

Tout allait donc bien dans le meilleur des mondes, le Bayern peinait à trouver Toni, et surtout Klose, invisible hier soir, et l’OL gérait. Jusqu’à la blessure de Govou, remplacé par un Ederson pas franchement très fringant, tant offensivement que défensivement. Claude Puel aura sans douté tiré au moins un enseignement : Ederson n’a pas un son rendement habituel lorsqu’il joue à droite, analyse vérifiée lors du match face à Nancy. Et dès le retour des vestiaires, le match basculait. L’OL jouait 15 mètres plus bas qu’en première période, et le Bayern Munich poussait, jusqu’à trouver l’égalisation sur une tête de Zé Roberto, seul au point de penalty. Trois buts encaissés en Ligue des Champions, tous de la tête, voilà qui pourrait soulever un débat intéressant pour les statisticiens en herbe.

Les joueurs de Claude Puel ont livré une seconde mi-temps courageuse, combattante, pour préserver ce score qui aurait pu évoluer en faveur de l’un ou de l’autre, sans ce raté de Benzema face à Rensing, ou les quelques arrêts très à-propos d’Hugo Lloris. Ce partage des points qui pouvait sembler décevant compte tenu que l’OL avait laissé filé deux points face à la Fiorentina a été adoucie par ces mêmes Florentins, qui n’ont pas pu faire mieux que 0-0 face aux Roumains du Steau Bucarest.

Le premier enseignement est que Lyon devra sans doute lutter jusqu’à la dernière journée pour arracher une éventuelle qualification, mais qu’il est quand même pas si mal loti dans ce groupe, et le second enseignement est qu’il ne faudra en aucun cas négliger les Roumains du Steau. Cette équipe que l’OL avait aisément battu il y a quelques saisons en Ligue des Champions a beaucoup changé. Après avoir dominé le Bayern à Bucarest sans réussir à concrétiser, les joueurs de Marius Lacatus ont fait plus que jeu égal avec la Viola hier, et sans un grand Sébastien Frey, ils seraient sans doute repartis de Florence avec la victoire.

Pour l’OL, il faudra ramener des points de partout, comme le dit Claude Puel, et surtout, gagner à Gerland.

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