Clinton Mata et Maitland-Niles (OL)
Clinton Mata et Maitland-Niles (OL) (Photo by Alex Nicodim/NurPhoto) (Photo by Alex Nicodim / NurPhoto / NurPhoto via AFP)

Mercato : Mata, Tagliafico... Ces bonnes pioches que l'OL doit répéter

Alliant expérience et fiabilité, Clinton Mata et Nicolas Tagliafico sont deux exemples d'un très bon recrutement. Des coups sur le marché que l'OL serait inspiré de réaliser plus régulièrement.

D'un côté, Moussa Niakhaté et son transfert à 31,9 millions d'euros. De l'autre, Clinton Mata et Nicolas Tagliafico, que l'OL a recruté pour 9,2 millions d'euros. Bien évidemment, ceci est caricatural, et un joueur n'est jamais responsable du prix dépensé par un club pour l'attirer. Néanmoins, la différence entre ces trois joueurs est tellement énorme, qu'elle symbolise une chose. Il n'y a pas besoin de débourser des sommes folles pour se renforcer.

Car le Sénégalais n'est pas un mauvais footballeur, et il a réalisé quelques performances pas inintéressantes, mais il ne sera jamais jugé comme ses deux compères. Et ce, en raison du montant très élevé envoyé par l'Olympique lyonnais à Nottingham Forest l'été dernier afin de l'enrôler. Or, dans une période de vaches maigres pour lui et la majorité du football français, l'heure est clairement venue de multiplier les coups comme ont pu l'être l'Angolais et l'Argentin.

Avec Rayan Cherki et Corentin Tolisso, ils font sans doute partie des cinq meilleurs éléments rhodaniens de la saison. Et c'est même devenu une habitude pour eux, puisque depuis leur arrivée, il est extrêmement rare de les voir passer à côté d'une rencontre. Arrivé en 2022 contre 4,2 millions d'euros en provenance de l'Ajax d'Amsterdam, Tagliafico s'est très vite imposé comme un indéboulonnable à gauche de la défense.

Un peu moins référencé, Mata a rejoint Lyon en 2023, moyennant 5 millions d'euros versés au FC Bruges. Aujourd'hui, les deux hommes sont indispensables dans le 11 de départ de Paulo Fonseca. Si le champion du monde 2022 ne devrait plus porter le maillot de l'OL puisqu'il est en fin de contrat, son coéquipier dispose lui d'un bail allant jusqu'à juin 2026.

Ensemble, ils forment un exemple parfait d'un recrutement réussi, à faible coût. "Tagliafico apporte sa grinta et un état d'esprit irréprochable. Lorsqu'il est sur le terrain, il ne triche pas, il donne tout ce qu'il a. Il évolue avec un supplément d'âme, ce qui en fait un coéquipier modèle qu'on souhaite avoir avec soi", a salué Nicolas Puydebois dans Tant qu'il y aura des Gones lundi.

S'il reste, Mata sera attendu comme l'un des leaders de l'effectif la saison prochaine. A 32 ans, il devra faire parler son expérience au sein d'un vestiaire probablement rajeuni. "Il amène de la sérénité et du calme à l'équipe. C'est un atout par sa régularité et le charisme qu'il dégage, a noté notre consultant et ancien gardien. L'Olympique lyonnais a besoin de ce genre de profil. Ce ne sont pas les meilleurs du groupe, mais on sait à quoi s'attendre lorsqu'ils sont sur la pelouse."

Expérimenté, fiable, voir polyvalent... Des qualités très précieuses pour composer une formation. Bien évidemment, il n'est pas sûr que le club puisse se montrer actif sur le marché des transferts. Mais s'il l'est, ou quand il le sera à l'avenir, voilà le genre de bonnes pioches qu'il faudra multiplier.

Ces dernières années, l'OL s'est souvent perdu en misant gros sur des joueurs n'ayant finalement pas répondu aux attentes. Et c'est au contraire lorsqu'il s'est un peu moins enflammé qu'il fut agréablement surpris. On peut évoquer ici Jake O'Brien, recruté pour un million d'euros en 2023.

Assurément, ce n'est pas une science exacte, et plusieurs exemples peuvent démontrer le contraire. Mais sans mécène et avec des finances aussi réduites, il n'y aura de toute manière pas le choix. Il faudra bien trouver la perle rare avec peu de moyens.

5 commentaires
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    Philippeb - mer 28 Mai 25 à 9 h 17

    Tout ça est bien vrai ! Le prix d'un joueur dépend de son talent supposé donc de la concurrence pour l'avoir, mais aussi de son âge et de la durée restante de son contrat,
    Donc on peut signer d'excellents joueurs pas chers puisqu'ils sont en fin de contrat et en fin de carrière, ou qu'ils viennent de subir un échec suite mésentente avec le coach ou blessure. Par contre le salaire reste élevé. Et on n'a pas l'espoir de faire une plus value à la revente.
    C'est la solution du pauvre, la solution des clubs français.
    Lacazette et Tolisso en sont des exemples parfaits.
    Ces analyses restent quand même simplistes, ça suppose qu'un joueur est bon ou mauvais, indépendamment de son environnement. Comme disait notre ami Jeff " le plus important dans une équipe... C'est l'équipe !". Le joueur apporte sa qualité à l'équipe mais l'inverse est encore plus vrai, il va s'intégrer facilement à un ensemble qui tourne bien, et il va échouer dans un collectif en perdition.
    C'est ce qui faisait notre réussite dans les années 2000, un un groupe de très bons joueurs, des combattants, menés par un ou deux boss de classe mondiale.. Du coup chaque recrutement était une réussite...pour ceux qui arrivaient à vaincre la concurrence.
    Et ces dernières années nous ne sommes plus vraiment dans ce schéma.

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  2. RBV
    RBV - mer 28 Mai 25 à 9 h 34

    L’important ce sont les profils ! Putain mais est-ce que c’est possible d’avoir des joueurs complémentaires pour que l’entraîneur qu’on à choisi puisse mettre en place sa philosophie de jeu ?! C’est trop demander je sais mais comme tous les autres clubs je me dis que peut-être, éventuellement, ça pourrait aussi marcher chez nous ?
    Mais je suis pas sûr hein 🙄
    Je jugerai Fonseca après 6 mois, avec une équipe qu’il aura choisie et une prépa physique qu’il aura dirigée.

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    1. Avatar
      regard01 - mer 28 Mai 25 à 15 h 24

      @RBV. D’accord avec toi, dans le recrutement passé; il y a encore les miasmes de la gestion Frilo ( et aussi MLJ ). Je ne me remets toujours pas des 31M pour Niakhaté et du nombre déraisonnable d’attaquants dont il a fallu brader certains.

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    2. Altheos
      Altheos - mer 28 Mai 25 à 15 h 53

      Typiquement, le profil de Niakhaté, défenseur axial gaucher, était un souhait de Sage.
      Donc son recrutement s'inscrit dans cette logique de complémentarité voulue par l'entraîneur.
      Il a été très largement surpayé, c'est factuel.
      En revanche, par exemple, le recrutement d'un Veretout avec son salaire de ministre alors qu'on avait un Lepenant et un Caqueret en stock, c'est débile.
      Tessman pour suppléer Matic en sentinelle, c'est plutôt un pari (à moitié réussi pour l'instant, j'ai vu quelques promesses néanmoins qu'il devra confirmer) mais ça correspond davantage à une logique sportive.

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      1. cavegone
        cavegone - mer 28 Mai 25 à 15 h 58

        "En revanche, par exemple, le recrutement d'un Veretout avec son salaire de ministre alors qu'on avait un Lepenant et un Caqueret en stock, c'est débile."
        Ce sont 3 profils bien différents. CAqueret excellent pour les sorties de balles mais à la peine pour défendre en reculant alors que c'est la force de Veretout d'aller contester à l'épaule.
        Lepenant aussi faible à l'épaule mais assez hargneux pour défendre et moins fin techniquement que Caqueret. Ce n'est pas débile ça s'appelle la complémentarité.

        Et selon qui ou comment on joue cela me semble pertinent de compléter l'effectif. Surtout que Caqueret et Lepenant allaient partir de toute façon.

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