OL : latéraux, une rotation en question

Depuis le début de la saison, Bruno Genesio change régulièrement de latéral d’un match à l’autre. Une rotation nécessaire, pour un poste qui demande énormément d’efforts.  

Bien malin celui qui parvient à dégager l’équipe type de l’OL, cru 2017-2018. Avec une concurrence accrue et un effectif plus consistant que la saison dernière, Bruno Genesio a le loisir de mettre en place un turn-over régulier. Et c’est sur les côtés de la défense, que le technicien profite le plus de la richesse de son groupe. Avec Fernando Marçal et Ferland Mendy à gauche, puis Rafael et Kenny Tete à droite, l’Olympique lyonnais dispose de latéraux performants, avec des qualités bien distinctes. Une rotation pas au goût de tout le monde. : « C’est un peu difficile parce que je n’ai jamais connu ça avant. C’est un grand club avec quatre grands latéraux. C’est dur pour tout le monde, confiait Marçal, vendredi. Ce n'est pas habituel de changer beaucoup les latéraux car c'est important de toujours jouer pour la confiance, pour les automatismes. Je sens que je n'ai pas 100% de confiance mais le plus important c'est que l'équipe gagne. » Et comme la plupart des grands clubs européens, Lyon gagne, parfois, avec des latéraux différents d’un match à l’autre.

Genesio : « C’est le poste qui a le plus évolué »

Car l’Olympique lyonnais n’est pas un cas à part. En France, d’abord, le PSG a instauré un turn-over quasi contant entre Alves et Meunier ou Kurzawa et Berchiche, comme l’OM avec le polyvalent Sakai, Sarr et Amavi. Les gros du Vieux Continent ne dérogent pas, non plus, à la règle. Sergi Roberto et Nelson Semedo se partagent le couloir droit de la défense du Barça, à l’image de Rafinha et Joshua Kimmich au Bayern. Bien avant sa récente fracture de la rotule droite, le Napolitain Faouzi Ghoulam laissait, aussi, régulièrement sa place à Mário Rui, sur le côté gauche. Une rotation devenue presque obligatoire. « Il y a beaucoup de matches et c'est le poste qui a le plus évolué, un poste très dur. On leur demande de bien défendre, de bien attaquer, de faire la transition... On a besoin de fraîcheur avec toutes les rencontres que nous disputons et on utilise des joueurs parfois en fonction des spécificités de l'adversaire, expliquait Bruno Genesio, vendredi. On a la chance d'avoir des profils différents mais des garçons très proches les uns des autres. Je sais que c'est difficile pour la confiance mais ça fait partie de la concurrence dans les très grands clubs. Et on en parle. » Un luxe pour l’OL, contraint d’utiliser Jérémy Morel au poste d’arrière gauche la saison dernière, au regard des performances de Maciej Rybus.

Des solutions différentes

Bien installé en défense centrale depuis le début de l’exercice, Jérémy Morel a vu débarquer trois nouveaux latéraux cet été. Seul rescapé de la saison dernière, Rafael (18 matches, 1 but, 1 passe décisive) pâtit plus de la concurrence de Kenny Tete (24 matches, 1 but, 5 passes décisives), que celle de Christophe Jallet. Le Néerlandais, offre davantage de garanties défensives à l’OL, quand l’ancien joueur de Manchester United peut se montrer très utile face aux blocs bas. En ce moment, ce n’est pas de trop. Avec un bon pied gauche et un jeu naturellement tourné vers l’offensive, le Brésilien permet à Bruno Genesio de disposer de solutions différentes. Un cas de figure similaire pour Fernando Marçal (23 matches, 3 passes décisives) et Ferland Mendy (19 matches, 3 passes décisives), qui attaque plus que son coéquipier. Avec le forfait de Tete, Rafael sera titulaire à Lille, dimanche (17h), quand Mendy et Marçal se disputeront une place dans couloir gauche de la défense. L'ancien Guingampais va devoir s'y habituer, c'est le lot des grands clubs.

4 commentaires
  1. Avatar
    Lyonnais69500 - dim 18 Fév 18 à 10 h 13

    Vu que la plupart des équipes jouent avec un bloque bas nos latéraux doivent alterner selon l'adversaire sachant que Raphaël et mendy sont plutôt offensifs tete et marcal défendent mieux . Le problème c que malgré le turn-over les centres arrivent pas et notre Défense centrale compense beaucoup trop les latéraux un travail supplémentaire pour une charnière en difficultée . Un équilibre à trouver le rôle du coatch et cacapa . Février qd mm .....

  2. Jacks
    Jacks - dim 18 Fév 18 à 10 h 23

    La possibilité d'alternance des profils est intéressantes, mais n'est pas chose figée non plus. Mendy reste un jeunot et doit (va) progresser dans beaucoup de compartiments, notamment dans la concentration et la maitrise de ses gestes dans sa surface de réparation.

  3. dugenou
    dugenou - dim 18 Fév 18 à 11 h 50

    En début de saison , nous pouvions nous réjouir d 'avoir 4 latéraux de ce niveau.
    Cependant aujourd'hui, cette rotation fréquente entre eux pourrait bien être la cause ou alors aussi la conséquence d'une fébrilité chez chacun d 'eux et d 'une incapacité à s 'imposer durablement dans le onze titulaire.
    Chacun a ses qualités mais aucun ne se dégage réellement.
    Rafael n 'a pas toujours donné satisfaction autant offensivement que défensivement.
    Tété a des trous d 'air où il se fait passer assez facilement parfois après plusieurs bons matchs.
    Marçal a toutes les peines du monde à empêcher les centres dangereux de son côté et n 'apportent pas tant que ça dans son couloir an attaque.
    Mendy en revanche est très actif offensivement quand il est présent dans l 'équipe mais nous coute cher régulièrement quand il défend mal notre surface. Il semble le plus intéressant en ce moment.
    Bref cela reste assez moyen à l 'image de l 'équipe cette saison.
    Il faut quand même dire que nos latéraux ne sont pas toujours très sereins à l 'idée de monter dans leurs couloirs sachant la défense centrale n 'est pas terrible et ne tient pas la baraque derrière.
    Au milieu Tousart n 'offre aussi que des garanties limitées en cas de contre.

  4. Avatar
    ol-91 - dim 18 Fév 18 à 16 h 03

    Le problème est que nos latéraux n'occupent pas suffisamment le terrain adverse. Ils arrivent ponctuellement, et souvent après un centre médiocre. Nos offensives manquent de présence et trop de ballons sont perdus faute d'être récupérés. Un attaquant en pointe équivaut chez nous à une sentinelle isolée et virtuellement une cible en péril qui aura peu de moyens pour exploiter les (rares) ballons.

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