OL – Nancy : le Parc OL attend de pied ferme les Lyonnais

En pleine crise de résultats, l’OL accueille ce mercredi l’AS Nancy Lorraine (19h). Les supporters lyonnais attendent les joueurs au tournant, face à un adversaire à priori à leur portée.

Se rassurer et retrouver le goût de la victoire. Ce mercredi la réception de l’AS Nancy Lorraine présente des enjeux multiples mais ces deux derniers points semblent les plus importants. L’Olympique lyonnais traverse une grave crise et n’a plus gagné depuis trois matches (toutes compétions confondues). Le septuple champion de France voit revenir dans rétroviseur des équipes comme Marseille (à quatre points) ou Bordeaux et Saint-Etienne (à un point). Face à Nancy, la victoire est primordiale, qui plus est à domicile. En cas de nouvelle contre-performance, le Parc OL pourrait gronder très fort et montrer une attitude virulente à l’égard des Lyonnais.

Genesio au cœur de la tempête mais soutenu

Les résultats de l’Olympique lyonnais sont mauvais et Bruno Genesio est la première personne en ligne de mire. A la tête de l’OL, il affiche le plus gros taux de défaites d’un entraîneur de Lyon en Ligue 1 (31,7%) depuis Raymond Domenech entre 1989 et 1993 (37%). Le coach rhodanien se défend de ce bilan. « Les critiques font partie du job, je n’ai pas le choix. Je veux juste être combatif, préparer l’équipe. Ce qui me fait un peu rire, c’est qu’on peut dire tout et son contraire dans une même phrase. Je suis l’entraîneur qui perd le plus, mais si on fait le ratio des points pris, je suis loin d’être celui qui en prend le moins », a-t-il avancé mardi, visiblement bien informé. Peu de temps après cette déclaration, son club a même publié un tweet qui confirme les dires du technicien. En un peu plus de 400 jours sur le banc du septuple champion de France, l’entraîneur  lyonnais affiche un bilan de 1,85 points pris par matches en Ligue 1. C’est plus qu’Hubert Fournier (1,77), Rémi Garde (1,68) ou Claude Puel (1,81). Il a même remporté 58,5% de ses matchs à la tête de Lyon en Championnat (24/41), ce qui représente le meilleur ratio pour un entraîneur de l'OL depuis Alain Perrin (63,2%). Malheureusement pour lui, ces statistiques ne devraient pas suffire pour faire changer d’avis, les supporters qui réclament sa démission. Douze c’est le chiffre qu’ils retiennent. Cela représente le nombre de points qui sépare le club de la capitale des Gaules du podium. Seule une victoire, pourrait réduire cet énorme gouffre.

Plus que les statistiques, c'est les choix de Bruno Genesio, après le derby perdu à Saint-Etienne dimanche (0-2), qui ont suscité le débat. L’entraîneur lyonnais se sait remis en cause par ses supporters mais continue d'être soutenu en interne.  « C'est injuste de critiquer l'entraîneur. Il n'est pas du tout en danger », avait déjà affirmé Jean-Michel Aulas, après la défaite face à l’ASSE. Pour le coach rhodanien ce soutien est essentiel. « C’est important de savoir que son président est derrière soi », a-t-il déclaré ce mardi. Dans le vestiaire, il ne sent pas non plus que ses joueurs l’ont lâché. « Je n’ai pas de signes qui me font croire que les joueurs sont divisés, au contraire, je les sens touchés et malheureux », a-t-il avancé. Christophe Jallet corrobore ces propos. « Le coach, les joueurs, on est tous dans le même bateau. On a tous une responsabilité dans cette défaite et cette mauvaise série. Il faut arrêter de taper sur le coach. Chacun doit balayer devant sa porte », s’est-il exclamé, mardi. Seul joueur à s’exprimer après la débâcle stéphanoise, Maxime Gonalons estime que «c'est plus facile de taper sur l'entraîneur. On est tous dans le même bateau. »

Entamer une nouvelle série

Pour retrouver la confiance, et un peu de sérénité, l’OL doit absolument s’imposer ce mercredi face à Nancy. Un adversaire plus qu’à sa portée, qui lutte pour sa survie en Ligue 1. Qui plus est, l’Olympique lyonnais n’a plus perdu à domicile face au club lorrain depuis 1991. Le contexte pour se relancer est donc idéal. Aux Lyonnais de retrouver des vertus qui mènent à la victoire. « On est combatif, on a envie de rebondir très vite, de montrer un autre visage, de montrer qu’on pouvait effacer ce qu’on a fait dimanche soir », a avancé Bruno Genesio, mardi. Une victoire permettrait d’inverser la spirale négative dans laquelle se trouve empêtré le septuple champion de France. C’est également la condition sinequanone pour entamer une nouvelle série. A l'image de celle en décembre, qui avait permis aux Rhodaniens de remonter au classement. Même à douze points, le podium demeure toujours un objectif. « L’objectif du podium est plus loin mais c'est un challenge supplémentaire à relever. On est là pour être performant. Il y a un peu moins de confiance. Le football, ça va vite dans un sens comme dans l’autre », a affirmé Christophe Jallet, mardi.

En semaine, à un horaire particulier (19h) et dans un contexte difficile, le Parc OL devrait sonner creux. Seulement 20 000 personnes sont attendues pour ce match face à Nancy. Si les Lyonnais devraient se passer du soutien de leurs supporters, ils devront aussi faire sans Corentin Tolisso et Rachid Ghezzal (suspendus), ainsi que Rafael (blessé) et Mouctar Diakhaby (en phase de reprise). L’Olympique Lyonnais a perdu quatre de ses dix derniers matches à domicile en Ligue 1 (six victoires, quatre défaites), c’est autant de défaites à domicile, qu’au cours de ses 37 matchs précédents en Championnat. C’est déjà trop, et un nouvelle contre-performance dans son nouveau stade, serait vécue comme un affront. « On doit avoir cet esprit combatif et revanchard, (...) se faire pardonner vis-à-vis de nos supporters. On se met à leur place après le match de dimanche, on leur doit une revanche et on se doit une revanche à nous-mêmes », a affirmé Bruno Genesio, qui est conscient du ras-le-bol collectif. Une victoire, ne sortirait pas l’OL de la crise, mais permettrait au moins d’apaiser la tension.