OL – Nice : les étoiles ou les larmes

La réception de Nice, samedi soir (21h), devrait faire basculer la saison lyonnaise du bon ou du mauvais côté. Pour se qualifier en Ligue des champions, l’OL n’a pas vraiment d’autre choix que la victoire.

Lorsqu’il a évoqué ce rendez-vous capital, jeudi, on pouvait dénoter une certaine pointe d’ironie chez Bruno Genesio. Juste après la défaite de l’OM en finale de la Ligue Europa contre l’Atletico Madrid (0-3), le technicien qualifiait la réception de Nice, samedi (21h), comme une finale. « C'est une finale. Une finale, il faut la gagner. Une fois qu'on a dit ça, on a tout dit », lançait l’entraîneur lyonnais. Dans l’idée, le coach rhodanien n’a pas forcément tort d’utiliser cette comparaison. A l’instar de leurs homologues marseillais, les Lyonnais voudront éviter les larmes, celles d’une deuxième saison sans qualification en Ligue des champions. Pour ça, les partenaires de Nabil Fekir n’ont pas vraiment d’autre choix que la victoire. Un match nul ou une défaite (par onze buts d’écart ou moins) pourraient aussi suffire pour voir la C1 en septembre prochain. Mais il faudrait compter dans le même temps sur un faux pas de… Marseille contre Amiens (match nul ou défaite). Les Phocéens, qui pourraient tout perdre en l’espace de quatre jours, doivent absolument gagner contre des Picards qui n’ont plus rien à jouer. Pour ne pas tomber dans la peur, Lyon serait donc bien inspiré de faire tomber Nice.

Après la défaite à Strasbourg dans le temps additionnel (2-3), samedi dernier, le sursaut d’orgueil sera guetté. Retombés dans leurs travers en Alsace, les Lyonnais abordent ce match contre Nice entourés de questions. Ce groupe jeune, qui a parfois montré ses limites cette saison, a-t-il par exemple les épaules pour gérer ce genre de rendez-vous ? « Il l'a déjà montré. Quand on est allé à Marseille, il y avait une obligation de gagner et une grosse pression. Ils ont montré qu'ils étaient capables de le gérer, rappelait Bruno Genesio. Lorsqu'il a fallu enchaîner huit victoires d'affilées, ils ont montré qu'ils étaient capables de le gérer. Ils sont capables de le faire. » L’OL devra aussi montrer que son revers au Stade de la Meinau n’était qu’un accident de parcours. « Je ne sais pas si (la défaite) a été digérée. Mais on essaye de passer autre chose. On ne peut pas refaire le match. Il faut regarder devant. On a confiance en nous et on sait qu'on sera présents samedi contre Nice. La défaite à Strasbourg, je pense justement qu'elle sera digérée si on gagne contre Nice. Mais on est prêts », indiquait Nabil Fekir, jeudi. La tâche s’annonce d’autant plus ardue, puisque l’Olympique lyonnais n’a plus battu le Gym à domicile depuis août 2013 (4-0).

Genesio étudie la possibilité d'un changement de système

Menacé par Bordeaux et Saint-Etienne, Nice doit également l’emporter pour conserver sa sixième place qualificative pour la Ligue Europa. Les hommes de Lucien Favre, qui partira en fin de saison, peuvent même espérer aller chercher la cinquième place des Rennais. C’est avec le plein de confiance qu’ils tenteront d’y parvenir. Vainqueurs de Caen samedi dernier (4-1), les Azuréens ont retrouvé des vertus et un allant offensif qui incitent Bruno Genesio à la prudence. En observateur avisé, le technicien a vu les partenaires de Mario Balotelli faire exploser le 4-4-2 en losange caennais. Avec le retour de Mariano, l'entraîneur lyonnais n'a pas pas caché qu'il étudiait la possibilité d'un changement de système. A l’aller, c’est en 4-3-3 que l’OL avait corrigé le Gym à l’Allianz Riviera (5-0).

La feuille de route est fixée. « Il faudra construire le match. Nice est une équipe qui aime avoir la possession. C’est une bonne équipe. Nous aussi, et on a montré que dans des matches décisifs, on avait déjà répondu présent. On est à domicile, on aura l’appui de notre public, qui a toujours été déterminant, soulignait Genesio. On est souvent plus à l’aise contre une équipe qui joue, et Nice est une équipe joueuse. Il faut aussi s’occuper de nous, et ne pas reproduire les erreurs qu’on a pu faire dans le passé. » Pour les guider, les Lyonnais pourront compter sur un Nabil Fekir certainement requinqué après l’annonce de sa présence dans les vingt-trois pour la Coupe du monde en Russie. Avant de se projeter sur ce rendez-vous, le capitaine rhodanien tentera de décrocher les étoiles de la Ligue des champions avec l’OL. Au sein du club rhodanien, c'est de toute façon la seule issue qu'on imagine à cette saison tellement sinueuse.