OL - OM : le club espère pouvoir "radier à vie" l'individu responsable du jet de bouteille

L'Olympique lyonnais était au centre des attentions dimanche, et pas que pour les bonnes raisons. Ce lundi, le club a réagi après le jet de bouteille ayant atteint Payet et provoqué l'arrêt du match OL - OM. Il souhaite pouvoir interdire à vie le supporteur responsable de ce débordement.

Si Jean-Michel Aulas a souhaité rassurer tout le monde dimanche soir en indiquant que la sécurité dans le stade de l'OL était "exemplaire", le club doit maintenant faire face à de probables sanctions de la part de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel après l'arrêt définitif de la rencontre contre Marseille. Celle-ci se réunit ce lundi pour statuer sur la suite de l'histoire.

En attendant, la formation rhodanienne a rappelé une nouvelle fois qu'elle réprouvait ce débordement. "L’Olympique lyonnais et son président Jean-Michel Aulas condamnent fermement toutes formes de violences à l’intérieur des stades. À ce titre, ils condamnent l’incident intervenu à la quatrième minute du match OL - OM où un individu isolé a jeté une bouteille sur le joueur de l’Olympique de Marseille, Dimitri Payet. L’institution tient à présenter ses excuses et ses vœux de rétablissement au capitaine marseillais", annonce-t-elle dans un communiqué.

L'arbitre a d'abord signifié aux 22 acteurs la reprise du match

Toutefois, l'OL a tenu à souligner, comme l'avait fait son dirigeant, que le choix de reprendre ou non la partie a été bien trop long à se dessiner. "Par ailleurs, l’Olympique lyonnais et son président regrettent la longueur de la prise de décision due aux différentes tergiversations autour de la reprise ou non du match qui ont duré près de deux heures. Contrairement à ce qui a été évoqué, c’est bien l’arbitre qui a pris, comme le précise le règlement, la décision (même si une réunion de crise, préalable, avait abouti à une première décision de reprise du match), affirme-t-il . Ruddy Buquet a d’ailleurs convoqué dans son vestiaire les deux coachs et les capitaines, qui pourront le confirmer, pour leur signifier la reprise du match et le timing de retour sur le terrain."

Pour le club, cela explique ensuite l'annonce du retour au jeu et la présence des coéquipiers d'Houssem Aouar à l'échauffement pendant 10 minutes. "A cet instant, l’observateur des délégués de la LFP a officiellement pris la parole en sortant du vestiaire de l’arbitre pour notifier à l’organisateur du match la décision prise par M. Buquet, selon ces propos : « reprise des échauffements dans trois minutes, puis reprise du match sept minutes après », raconte l'OL. C’est l’unique raison qui a amené le speaker du stade à annoncer la reprise du match et l’importance de ne pas voir de nouveaux incidents qui entraîneraient l’arrêt définitif de la rencontre. Conformément aux directives données, les joueurs de l’Olympique lyonnais sont rentrés sur le terrain pour s’échauffer."

Jean-Michel Aulas avait également pointé du doigt la réaction de l'OM. Pour le dirigeant rhodanien, les Phocéens ont influencé le revirement de décision. "De leur côté, l'entraîneur et deux joueurs de l’Olympique de Marseille ont fait irruption dans les couloirs à proximité du bureau du délégué. Ils ont réagi avec véhémence à l’annonce de cette même reprise, générant une nouvelle réflexion de la part du corps arbitral. M. Buquet a alors demandé à revoir les deux présidents, ainsi que les autorités, le préfet, le DDSP et la vice-procureur, explique le communiqué. À la surprise de tous, l’arbitre les a informés de l’arrêt définitif de la rencontre."

L'OL a porté plainte contre le lanceur de la bouteille

Désormais, le club souhaite lourdement sanctionner l'auteur de ce jet de bouteille, si possible en l'interdisant de revenir dans un stade. "L’Olympique lyonnais, dont la réaction a été immédiate, et son président souhaitent que les sanctions pénales et administratives soient exemplaires. L’institution entend pouvoir radier à vie l’individu si la Ligue et la justice donnent les moyens aux clubs de le faire. L’OL et son président participeront à toutes les réunions d’analyse, de travail et de propositions pour que ce type d’agression ne se reproduise plus jamais et permette à notre football de se dérouler dans les conditions de sécurité optimales, assure-t-il. Dès à présent, l’Olympique lyonnais, qui a déjà porté plainte contre l’individu, se constitue partie civile pour la suite des procédures." Pour rappel, en France l'interdiction administrative de stade peut durer 2 ans maximum, 3 de plus en cas de récidive dans les 3 ans qui précèdent. L'interdiction judiciaire de stade peut elle durer 5 ans maximum.

S'il ne donne pas d'indications concernant le remboursement ou non des places, l'OL a une pensée pour ses fans dont la soirée a été gâchée par cet acte. "L’Olympique lyonnais et son président présentent également leurs excuses à tous les spectateurs pour ce moment qui devait être une fête, gâché par un seul individu, regrette-t-il. L’institution attend désormais la suite des procédures qui se déroulent autour du match et tiendra ses spectateurs informés des dispositifs mis en place en fonction des décisions qui seront prises."