©PHOTOPQR/LE PROGRES/Richard MOUILLAUD

OL, padel, reconversion des sportifs, Lyon, Bad Gones... : Entretien croisé Tsonga et Lopes

À l’occasion de la prochaine ouverture du centre All In Padel sur le site d’OL Vallée à Décines, nous avons réuni le joueur de tennis Jo-Wilfried Tsonga et le gardien de l’Olympique lyonnais Anthony Lopes. Un entretien croisé entre deux personnalités sportives, très loin des clichés habituels.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Jo-Wilfried Tsonga : On s’est rencontrés par l’intermédiaire de Thierry Ascione*… (il est coupé par Anthony Lopes).

Anthony Lopes : Oui, c’était lors de la première édition de l’Open Parc de tennis (au parc de la Tête d’Or).

J-W.T. : Entre nous, ça a collé tout de suite. Il faut dire que dès le premier abord, Antho est très convivial. J’ai kiffé !

"Antho est très convivial"

Anthony a une personnalité entière...

J-W.T. : Oui, mais je suis aussi comme ça. Je n’aime pas passer par quatre chemins pour dire les choses.

A.L. : Puis, on aime dire des conneries et rigoler.

J-W.T. : Exactement ! Finalement, on exerce le même métier, on est sportifs et souvent le feeling passe bien entre nous.

A.L. : Cette rencontre, ces échanges, cela nous a permis de partager notre quotidien. J’ai appris beaucoup de choses sur son métier, ses contraintes… Par exemple, un joueur de tennis est toujours en voyage, loin de sa famille. Nous, les footballeurs, avons plus de chance par rapport à ça.

“Wahou, allez, on se lance !”

Vous avez décidé d’embarquer Anthony dans cette aventure de All In Padel...

J-W.T. : J’en ai d’abord parlé avec Thierry (Ascione) car, comme vous le savez, tous les deux, on aime monter des projets. Créer quelque chose à Décines avec Antho, je trouvais que c’était une super idée, et lui, il était emballé. Il est très attaché à sa ville, il garde la forteresse (rire). Finalement, cela s’est fait assez naturellement. On va devoir passer beaucoup de temps ensemble et je m’en réjouis.

Anthony, cela vous a donc plu par rapport au padel et au lieu ?

A.L. : Le padel est un sport que j’affectionne tout particulièrement car il y a beaucoup de similitudes avec mon poste de gardien de but : au niveau des appuis et des réflexes. Quand les deux loustics (Tsonga et Ascione) sont venus me proposer le projet, je me suis dit : “Wahou, allez, on se lance !” Cela a été très rapide et comme l’a dit Jo, on a fait ça naturellement. Cela m’a encore plus touché car ça me tenait à cœur de pouvoir investir autour du stade, dans ma ville, à côté de mon club. J’avais en tête de faire quelque chose et de pouvoir le réaliser avec eux, c’est encore plus jouissif.

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Cela fait longtemps que vous préparez votre après-carrière à travers différents investissements. À ce niveau-là, vous donnez quelques conseils à Anthony ?

J-W.T. : Lui faire part de mon expérience oui, le conseiller je ne sais pas (sourire). On en reparlera dans vingt ans si tout a fonctionné pour moi par rapport à ces investissements (ils éclatent de rire). Par la force des choses, on réduit souvent les sportifs à leurs performances sportives mais je crois qu’un sportif, c’est beaucoup plus que ça. C’est quelqu’un qui s’engage, qui est entreprenant, qui doit construire sa carrière… Il a un petit cerveau qui fonctionne. Comme tout un chacun, il a envie de se faire plaisir et de donner du plaisir aux autres. Un sportif peut être un chef d’entreprise et élargir sa palette. C’est ce que j’essaie de faire. J’ai toujours été très ouvert aux autres et curieux de savoir comment mon environnement fonctionnait. Avec Antho, on a ça en commun, il a envie d’en savoir un peu plus. Je trouve ça chouette.

Pour vous, Anthony, c’est le bon moment pour investir ?

A.L. : Oui, c’est le bon moment. La carrière d’un sportif ne dure qu’un temps. Derrière, on s’ennuie très vite car on a eu l’habitude de bouger tout le temps, de voyager, de s’entraîner tous les jours et, d’un coup, tout s’arrête. De pouvoir investir dans le sport et plus particulièrement dans le padel, car j’aime le pratiquer, c’est quelque chose qui va m’amener plus d’expérience dans la vie de tous les jours. Les footballeurs sont très centrés sur leur sport mais là, je prouve, par mon investissement, qu’on est aussi capable de s’ouvrir à d’autres domaines. C’est une sorte d’échappatoire car juste rester dans mon univers football, ça peut être parfois usant. Le padel me permet vraiment de m’évader, de voir autre chose.

"Le padel me permet vraiment de m’évader"

Qu’est-ce qui vous plaît dans cette discipline ?

J-W.T. : Le padel réunit de nombreux sportifs, c’est le sport à la mode, qui attire de plus en plus d’adeptes aux États-Unis et en Europe. Il est très populaire en Espagne. Le padel est convivial car on est plusieurs sur le terrain et une bonne ambiance se dégage. En dehors aussi parce que les joueurs peuvent se retrouver pour aller boire un coup ou manger un bout.

A.L. : Pour boire des coups surtout (éclats de rire général).

J-W.T. : Mine de rien, c’est important. Ça fait partie des valeurs du sport : il y a le physique, la technique, le fair-play et tout ce qui va autour. Le padel est le sport parfait pour réunir tout le monde.

On comprend mieux pourquoi Anthony Lopes a été séduit…

A.L. : Tout à fait, ça me correspond bien (sourire). J’aime rire, je dis beaucoup de bêtises, j’aime bien ces moments de partage. Au-delà de cet aspect, le padel est bénéfique pour mon poste de gardien de but. Comme je le disais précédemment, il y a vraiment des similitudes. C’est une chance pour moi car tout en jouant au padel, en m’amusant, eh bien, je travaille.

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On imagine que vous conviez les supporteurs de l’OL et vos coéquipiers à venir jouer au padel ?

A.L. : Bien sûr, c’est quand ils veulent ! Enfin, surtout quand on pourra. Mes coéquipiers sont déjà au courant et vont venir essayer. Dès que tout rentrera dans l’ordre, on l’espère le plus rapidement possible, on invite tout le monde à venir s’exprimer au padel et peut-être nous croiser et faire une petite doublette avec nous deux (sourire).

"L’OL prend une place dans mon cœur"

Jo, votre entraîneur, Thierry Ascione, est un vrai fan de l’OL et vous êtes ami avec Antho. Vous considérez-vous comme un Lyonnais d’adoption ? Un supporteur de l’OL ?

J-W.T. : C’est vrai que j’ai été adopté ici. J’ai gagné mon premier tournoi ATP en double avec Sébastien Grosjean au feu Grand Prix de tennis de Lyon (en 2007, au palais des sports de Gerland). Un tournoi qui a marqué les esprits dans cette ville pour le tennis mais également pour les soirées qui avaient une sacrée réputation (sourire). Depuis mes débuts, je suis toujours venu jouer à Lyon. On a ensuite créé l’Open Parc (tournoi ATP 250). J’ai également organisé des camps de tennis pour les enfants (Tsonga Camp au Tennis Club de Lyon) puis, de fil en aiguille, j’ai rencontré Jean-Michel Aulas avec un projet autour du tennis (une académie) et maintenant le padel avec Antho. Forcément, aujourd’hui, l’OL prend une place dans mon cœur. Je suis hyper reconnaissant. J’ai été très bien accueilli par Jean-Michel Aulas et par tout le club et, à vrai dire, par les Lyonnais. Je me sens de plus en plus chez moi ici.

A.L. : Ça fait plaisir d’entendre ça. On est des bons mecs chez les gones (rire). Un jour, je l’inviterai dans le virage.

J-W.T. : Mais moi, j’attends. Tant qu’il ne m’invite pas…

Vous serez capable d’aller dans le virage nord ?

J-W.T. : Oui, s’il y va avec moi, j’y vais (rire).

A.L. : Magnifique ! Désormais, tout le monde est au courant. À nous de le faire.

*Jo-Wilfried Tsonga et Anthony Lopes  se sont associés dans ce centre de padel avec Thierry Ascione (ancien joueur de tennis et entraîneur de Tsonga) et Johan Bergeron (triple champion de France de padel).

1 commentaire
  1. poussin
    poussin - jeu 21 Jan 21 à 18 h 04

    Marseille a enfin les résultats en adéquation de son niveau !! je suis soulagé et ça atténue un peu notre défaite contre Metz. Il va falloir repartir de l'avant contre les verts !! J'espère que cette erreur de parcours aura remis la tête à l'endroit de l'équipe et qu'on affichera autant d'ambition mais avec plus de réussite devant le but.

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