(Photo by PHILIPPE DESMAZES / AFP)

OL - Philippe Violeau : “On voit qu’un collectif se met en place”

6e après 12 journées, l’Olympique lyonnais réalise un début de saison moyen, surtout comptablement. Ancien joueur de l’OL entre 1997 et 2003, Philippe Violeau a analysé pour Olympique-et-Lyonnais ces premiers mois de compétition du club rhodanien. L’ex-milieu de terrain est plutôt positif pour la suite.

Olympique-et-Lyonnais : Quel regard portez-vous sur le début de saison de l’OL ? 

Philippe Violeau : Après un début en dents de scie, on a senti une progression dans les performances. L’équipe montait en puissance. Et là, de nouveau, on retombe dans une phase peut-être un peu plus compliquée (l’entretien a été réalisé avant OL - Lens). Est-ce que cela est dû à un contrecoup physique ? Je ne sais pas trop. Je suppose que ce n’est que passager. Il y a beaucoup de matches d’ici à la trêve hivernale, et cette partie-là va être importante. Ça ne sera pas rédhibitoire, mais on dit souvent qu’il faut passer l’hiver bien positionné pour pouvoir sur la 2e partie de championnat prétendre aux places convoitées l’Olympique lyonnais.

Quels points positifs observez-vous dans cet OL version Peter Bosz ? 

On voit qu’un collectif se met en place. Le reproche qu’on pouvait faire lors des autres années, c’est que tout le monde ne faisait pas les efforts nécessaires pour rendre service à l’équipe. Actuellement, je trouve que chacun fait beaucoup d’efforts, ce qui est certainement l’explication des bons résultats entrevus par moments. Dans le football, si on ne fait pas les choses collectivement, c’est difficile de pouvoir obtenir des succès. 


"Un changement d’entraîneur, ce n’est jamais facile"


A l'inverse, quels sont les points négatifs encore à améliorer ? 

Le point négatif est plutôt sur le début de championnat, où on voyait l’OL plutôt irrégulier, capable de faire de belles performances, mais aussi de craquer complètement, de déjouer. Il fallait peut-être du temps pour que chaque joueur intègre la méthode Bosz. Un changement d’entraîneur, ce n’est jamais facile, surtout si ce coach vient avec une autre culture. Mais cette irrégularité devient moins fréquente, et on sait que pour avancer sereinement, il faut des résultats positifs. 

En tant qu'ancien milieu de terrain, comment jugez-vous les performances du duo Caqueret -Guimarães ? 

Ils ont du talent et sont très complémentaires. Ils apportent du volume dans l’entrejeu, ce qui est très important à cet endroit du terrain. Ils ont une belle aisance technique et l’envie de jouer vers l’avant. On voit trop de joueurs à ce poste-là qui ont tendance à jouer la facilité, faire des passes latérales ou en retrait. Ils sont attirés vers l’avant, pas forcément par la course, mais au moins par la vision du jeu. Ils sont aussi très bons dans l’activité défensive. 


"Le rendement de Paquetá est dû aussi à son efficacité"


Etes-vous surpris par l’apport de Lucas Paquetá dans cette équipe ? 

Son rendement est dû aussi à son efficacité. On s'aperçoit que c’est un joueur adroit devant le but. Il sait aussi se placer pour recevoir les ballons au bon moment. Il a un vrai talent et aujourd'hui, la lumière est sur lui. A la base, c’est un milieu de terrain, pas un attaquant. 

On l’a vu, l’OL a perdu beaucoup de points en fin de match, en tant qu’ancien joueur, comment expliquez-vous ces difficultés pour terminer les rencontres ? 

Peter Bosz n’a peut-être pas encore trouvé sa stabilité défensive. Jérôme Boateng est arrivé tard, sur les côtés, il y a eu des changements. Il faut que tout le monde trouve des automatismes, ce qui peut rendre l’équipe plus friable qu’elle pourrait l’être en fin de match. Je pense qu’une fois que le schéma sera bien ancré et que chacun aura trouvé son rythme de croisière, cela rentrera dans l’ordre. Les joueurs sont également en décalage au niveau de la préparation, donc ils n’ont pas été à 100% tous en même temps. 


"Il n’y a pas de temps à perdre"


Malgré ce début de championnat plutôt compliqué comptablement, êtes-vous confiant pour la suite de la saison de l’OL ?

Bien sûr que je suis confiant, cette équipe a du potentiel. Maintenant, on voit que Nice marche bien, Marseille aussi… Il y a des prétendants. Ces derniers sont peut-être plus réguliers qu’ils ne l’étaient auparavant, donc il n’y a pas de temps à perdre. C’est bien qu’il y ait de la concurrence, et plus les équipes à jouer le haut du tableau seront nombreuses, plus les rencontres seront indécises. On le voit sur les dernières années que le championnat se doit d’être joué jusqu’à la fin. La saison passée, Lyon loupe la Ligue des champions lors de la dernière journée.  

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