OM – OL : Aulas effaré par la décision de la Commission d'appel de la FFF

Alors que Lopes, Marcelo et Diakhaby ont vu leurs sanctions alourdies par la commission d'appel de la FFF, Jean-Michel Aulas a vivement réagi à cette décision, incompréhensible à ses yeux.

Le verdict est tombé lundi. Les trois joueurs lyonnais impliqués dans les échauffourées d'après-match lors de l'Olympico du 18 mars (2-3), Lopes, Marcelo et Diakhaby, ont tous écopé d’une sanction plus lourde que lors de la première instance. Les deux matches de suspension avec sursis du Brésilien se sont transformés en un match ferme plus un avec sursis, la même peine pour l'international Espoirs français épargné en première instance, alors le gardien lyonnais a vu passer sa suspension de trois à cinq matches. La suspension de trois matches du Marseillais Adil Rami reste inchangée. Pour rappel, l’OM avait fait appel après que la commission de discipline de la LFP ait rendu sa décision, et avait ainsi renvoyé l’affaire devant la FFF. A l’issue de la demi-finale de Coupe de France remportée par les féminines de l’OL, Jean-Michel Aulas s’est empressé de réagir : "C’est une grande surprise. Je n'imaginais pas qu'une Commission d'appel puisse déjuger une Commission de première instance", a-t-il confié. Après avoir rappelé qu’il ne s’était pas rendu à la Fédération « par respect avec l’institution » - lui qui est aussi membre du Comex de la FFF – le président de l’OL a insisté sur l’incidence d’une telle sanction : "Les joueurs n'étaient pas présents parce que nous n'avons pas fait appel. Le résultat est incompréhensible : le club qui a fait appel est venu obtenir la pénalisation du club qui n'avait pas fait appel, avec lequel on est concurrent pour un accès à la Ligue des champions. On sait qu'un accès à la Ligue des champions, c'est 50 à 60M€ mis à la disposition des clubs par cette Coupe d'Europe. C'est vraiment une décision inattendue et très surprenante. Je suis très déçu, surpris et triste", a-t-il déploré.

"Je ne tiendrais pas des propos à la Eyraud »

S’il a désapprouvé cette décision, Jean-Michel Aulas regrette surtout de la voir s’appliquer dès ce samedi, alors que Lyon joue son avenir européen à Strasbourg (21h) : "L'appel n'étant pas suspensif, il reste deux matches de Championnat, donc on va assumer. On va se présenter en Alsace sans défense. L'axe central sera décimé. On était déjà privé de notre gardien champion d'Europe. C'est vraiment un coup dur. Je ne sais pas si les clubs qui sont concurrents de Strasbourg vont apprécier", a-t-il glissé, conscient que ces absences pourraient s’avérer préjudiciables pour son club. Malgré l’accalmie apparente entre le boss de l’OL et son homologue marseillais, Jacques-Henri Eyraud, il semblerait que les hostilités aient été relancées par cet énième épisode houleux entre les deux clubs. JMA s’est ainsi laissé aller à un nouveau tacle envers le président du club phocéen : "On va rester digne. Je ne tiendrai pas des propos à la Eyraud. On va analyser en détail cette décision et on présentera les forces vives qu'il nous reste pour Strasbourg", a-t-il lancé, déterminé à ne rien lâcher dans le sprint final. A l’approche de la fin du Championnat, tout laisse à penser que cette bataille médiatique entre les deux Olympiques pourrait bien s’éterniser.