Osman Kalkan, du Parc OL à la création d'une conciergerie de luxe

Ancien salarié de l’Olympique lyonnais, Osman Kalkan a quitté le club rhodanien l’été dernier pour créer sa propre société. BeSpoke Concierge est une conciergerie de luxe basée à Lyon. Pour Olympique-et-lyonnais.com, le chef d’entreprise évoque son parcours et revient notamment sur son aventure au sein de l’OL.

Osman Kalkan est arrivé en 2013 à l’Olympique lyonnais comme directeur de la cellule OL Voyage. Cet originaire de Haute-Savoie a ensuite occupé différents postes au sein du club rhodanien. « De fil en aiguille, je me suis retrouvé à gérer l’événementiel d’entreprise et suite à tout cela, j’ai commencé à m’occuper des déplacements de l’équipe professionnelle lors des matchs de Coupe d’Europe. » Mais ça ne s’arrête pas là.

« Grâce à ces expériences, je me suis trouvé à satisfaire les besoins de certains joueurs professionnels, gratuitement évidemment », raconte-t-il. Pour terminer son aventure à l’OL, il a été chargé de construire un nouveau projet au Parc OL (lire notre reportage réalisé en 2016). « J’ai été nommé à la tête de la conciergerie du stade en 2016. Il fallait bâtir de zéro un nouveau concept, unique dans un stade en France à l’époque. Elle était dédiée à la clientèle VIP du stade. Mon travail consistait également à être présent le jour des matchs pour gérer les besoins de l’ensemble des loges. » Un poste qu’il a occupé de 2016 à juin 2019.

« J’ai été nommé à la tête de la conciergerie du stade en 2016 »

L’été dernier, Osman quitte l’Olympique lyonnais pour monter sa propre structure, la conciergerie de luxe BeSpoke Concierge. « L’objectif, que ce soit pour du privé ou des entreprises, c’est d’être un facilitateur de vie. Consacrer son temps à en faire gagner à son client. On est dans un monde où tout va très vite et on n’a pas forcement le temps de tout gérer, c’est là que les gens font appel à certains prestataires externes qui leurs apportent des économies de temps et d’argent », résume-t-il.

Il se confie sur les raisons de son départ, « en parfait accord avec le président », assure-t-il. « Ils m’ont aidé à partir, cela s’est fait très correctement pour que je puisse monter une structure externe. Je suis parti car je ne pouvais pas développer davantage ce que j’avais bâti à la conciergerie du Parc OL. » Il garde tout de même « une étroite relation avec le club. »

« On consacre son temps à en faire gagner à son client" 

Une expérience très enrichissante pour l’ancien salarié de l’Olympique lyonnais. « J’ai pu constater comment cela fonctionnait à l’intérieur alors que j’étais habitué à voir l’actualité du club dans la presse. Une fois rentré, j’ai découvert un univers qui m’était étranger, mais grâce à l’ensemble des collaborateurs, je me suis senti à l’aise très rapidement, déclare le supporteur lyonnais. J’ai subi les aléas, positifs ou négatifs, de ce qu’est un club de football médiatisé. Un président omniprésent, un bon stress en continu. Tout était constructif, estime-t-il. Cela te permet de te forger encore plus de rigueur à titre personnel. A titre professionnel, cela te pousse à être encore plus exigeant envers toi-même, mais également envers l’ensemble des collaborateurs que j’ai eu sous mes ordres. J’ai passé de merveilleuses années à apprendre pleins de choses qui me servent encore aujourd’hui. »

Le chef d’entreprise a souhaité s’installer à Lyon notamment pour une raison de concurrence. « Je sais qu’à Paris, il y a beaucoup de conciergeries privées qui existent. Mais ici, c’est un business qui n’est pas très développé. A date, j’en connais une en plus de la nôtre, c’est Lord Nelson, explique-t-il. A l’époque, je me suis posé la question de développer cela en interne, mais le club trouvait qu’il n’était pas évident de bâtir un service de la sorte, notamment à cause de la typologie de clients qui existait. Leur stratégie pour le futur était ailleurs. Je me suis vite aperçu qu’il y avait un truc à faire, notamment avec cette clientèle, dans un premier temps à Lyon, car le marché concurrentiel était quasiment inexistant. »

70 % de ses clients sont des sportifs de haut niveau

Osman a développé des liens amicaux avec certains joueurs au fil des années. « Au départ, c’est une relation professionnelle car on était au sein de la même entreprise. Au fur et à mesure, la confiance grandit, et pour certains, il y a même de l’amitié. » 70 % des clients de la société sont des sportifs de haut niveau.

La propagation du coronavirus impacte son entreprise, aujourd’hui à l’arrêt, mais il est serein pour l’avenir de sa société. « Après la crise, forcément les besoins renaîtront. Suite aux longues semaines de confinement, et une fois que chacun aura la possibilité de s’évader et de se changer les esprits, ils vont recommencer à voyager. Pour les entreprises, il y aura peut-être un travail pour ressouder les équipes, donc il y aura certainement des team building. Le business sera là, tout comme les besoins, il faut juste savoir quand. » Osman et les trois autres indépendants qui composent son équipe se tiennent près à relancer la machine.

« Nous n’avons pas eu beaucoup de demandes farfelues ou extravagantes »

« Ils exercent une autre activité à côté mais ils sont toujours disponibles, annonce-t-il. Ils ont les compétences pour m’accompagner. J’ai bien fait de choisir cette typologie d’organisation car aujourd’hui, cela me protège de pleins de soucis administratifs. Et cela n’empêche pas que cette équipe partage ma vision du service et de l’excellence. L’un est basé à Lyon, un autre au Luxembourg et un dernier à Genève. »

S’il n’a pas eu « beaucoup de demandes farfelues ou extravagantes », Osman Kalkan a tout de même déjà rencontré une commande très particulière. « Nous avons trouvé un jet pour un client à Dubaï. Il devait se rendre en Chine pour retrouver son club, peu importe le prix, car s’il ne rejoignait pas son équipe, son contrat était résilié. Cela lui a coûté un peu cher, mais il a préféré ça plutôt que de ne pas avoir de contrat du tout. » Le reste consiste en général à des tâches plus communes pour ses clients. « Il faut trouver une villa à Miami, à St-Tropez, à Dubaï et réserver des jets privés pour leur faire gagner du temps. Mais également organiser un voyage sur une île paradisiaque. Il peut également nous arriver de nous occuper des soucis du quotidien, réserver un hôtel ou un restaurant, se faire livrer des fleurs tout basiquement. »

« Jean-Michel Aulas, c’est peut-être la plus belle rencontre de ma vie »

Même s'il vole désormais de ses propres ailes, le dirigeant de BeSpoke Concierge doit beaucoup à Jean-Michel Aulas. « Nous nous sommes connus quand j’œuvrais à l’aéroport Paris-Charles De Gaulle. C’était l’un de nos plus gros clients. Grâce à cela, il a pu voir qui j’étais, comment je travaillais et ce que je pouvais apporter », se souvient-il. Et de conclure : « Je dois énormément de choses à Jean-Michel Aulas. C’est peut-être la plus belle rencontre de ma vie. »

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