Malgré la défaite et l'élimination de son équipe, Clément Guillot avait le sourire. L'entraîneur du FC Saint-Cyr Collonges a apprécié le visage de ses joueurs et d'avoir tenu tête à l'OL pendant une heure.
La haie d'honneur à la fin du match, c'est peut-être la plus belle victoire ?
Clément Guillot : Oui complètement, c'est une belle victoire. Ce dimanche, je suis très fier, très fier de mon staff, très fier du club en fait en général, pour tout ce qu'ils ont organisé depuis le tirage au sort de ces 32es de finale. On a vu tout le peuple de Saint-Cyr et Collonges répondre présent.
Finalement, c'était vraiment dur de mettre un but au FC Saint-Cyr Collonges dans cette Coupe de France...
Oui effectivement, il a fallu attendre la 52e minute. On aurait aimé attendre un petit peu plus. Les joueurs savaient qu'en restant à moins un, on restait dans le match. Donc voilà, on a encaissé rapidement en second but. On n'avait pas encaissé de but jusqu'à présent dans cette Coupe de France, on a encaissé les trois premiers ce (dimanche) soir. On s'est livré un petit peu suite à un changement de système sur la fin du match pour tenter le tout pour le tout.
"Jouer devant 25 000 spectateurs, c'est magnifique"
Vous ne vouliez pas avoir de regrets comme face à Grenoble, il y a quatre ans. Est-ce que ce but qui arrive très vite après la mi-temps, c'est le seul de la soirée ?
Oui et non parce qu'à l'heure actuelle, on pense à ça. Mais honnêtement, je ne suis pas dans la même optique que face à Grenoble. Je n'ai pas de réel regret parce qu'on a été acteurs dès le début du match. L'OL a eu pas mal de situations et d'occasions et ça a fini par rentrer et c'est presque juste.
Qu'est-ce que vous retenez de cette coupe ?
Beaucoup d'émotions, que ce soit les tours précédents. La première, ça a été le match contre Evian à la maison. Puis le huitième tour contre Rhône-Vallée. Les émotions dues au tirage, de pouvoir rencontrer notre club de coeur qu'est Lyon aussi, que l'OL ait accepté de nous recevoir. Et puis d'avoir 25 000 spectateurs à Décines, un dimanche à 21h, un 21 décembre, contre une R1, je trouve ça magnifique.
Finalement, le terrain n'est pas si grand. Ça n'a pas joué contre vous...
Le terrain mesure le même que l'autre. C'est ce que je leur ai dit, 105 par 68. Si on faisait abstraction de ce qui se passait autour, on était un petit peu chez nous. Les joueurs ont vraiment fait abstraction de tout ça. Pour la plupart, il y en a qui réalisaient leur première Coupe de France. Beaucoup d'entre eux évoluaient dans des équipes réserves.
"La trêve va nous permettre de redescendre"
C'était quoi le sentiment dans le vestiaire après le match ?
Je n'ai pas eu le temps d'y passer bien longtemps. Mais en tout cas, j'ai vu des sourires, de la fierté, je suis content du chemin qu'ils ont accompli. Maintenant, c'est l'heure du repos que ce soit le président, moi-même et les joueurs pour attaquer 2026 comme il faut.
Ce genre de match permet quand même de tirer des enseignements et d'apprendre chez les joueurs ?
Bien sûr qu'on apprend. Il y a des équipes qui font des parcours en coupe, ça les pénalise pour le championnat. Entre le huitième tour et le trente-deuxième, on a pris six points sur six. Ça a été plutôt fédérateur. Aujourd'hui, on en sort encore grandi.
Il y a eu toute l'excitation médiatique ces trois dernières semaines. Les deux semaines de trêve qui vont arriver vont faire du bien pour pouvoir redescendre du nuage et attaquer cette année 2026 comme il faut ?
Je trouve que le timing est plutôt bon. Parce que janvier, il y a une nouvelle deuxième saison qui commence. Du coup, ça va nous permettre de passer à autre chose, de tirer des enseignements, le positif de ce parcours pour pouvoir se replonger dans notre quotidien habituel. Effectivement, on n'aura pas autant de médias toutes les semaines (sourire).

Bravo