Alexandre Lacazette lors d'OL - Le Havre
Alexandre Lacazette lors d’OL – Le Havre (Crédit : Jeff Pachoud / AFP)

La situation de l’OL "peine" les Fenottes

Invaincues en trois matchs, les joueuses de l’OL sont dans une dynamique opposée à celle des garçons. Néanmoins, la situation des joueurs de Fabio Grosso a forcément un impact sur le quotidien au club dans lequel les Fenottes tentent de jouer un rôle positif.

Ce sont clairement des trajectoires diamétralement opposées au moment de regarder le classement. Quand les joueuses de l’OL pointent à la seconde place du championnat, leurs homologues masculins occupent la même position, mais tout en bas. Deux salles, deux ambiances donc à Décines au moment de se croiser au détour d’une salle du centre d’entraînement. Il y a déjà bien longtemps que les Fenottes sont les seules à ramener des coupes dans l’armoire de l’OL, mais la situation a atteint un point que peu de monde dans l’environnement lyonnais imaginait.

Malgré les trois victoires en trois matchs depuis le début de la saison, les Lyonnaises sont forcément touchées par la situation des joueurs de Fabio Grosso. En enfant du club, Amel Majri ne peut faire comme si de rien n’était à Décines. "On est autant déçues qu’eux parce qu’on est de la même famille. Ça nous peine de voir le classement, nous a-t-elle avoué ce mercredi après l’entraînement des Fenottes. Mais on est derrière eux, on les soutient. On sait que ce n’est pas facile, mais on espère qu’ils vont relever la tête. On continue de les soutenir de notre côté. Ils ont pris un point contre Lorient, on prend parce que ça n’aurait peut-être pas été le cas il y a trois semaines."

Bompastor "On essaye de leur amener des ondes positives"

Quand bien même l’OL féminin va se voir détacher de l’entité OL avec la prise prochaine de 52% de la section par Michele Kang, il existe aujourd’hui trop d’attache dans le groupe lyonnais pour faire comme si la situation était normale et qu'il n'y ait pas d'entraide. Joueuse et capitaine de la formation lyonnaise avant d’en être la directrice de l’Académie puis la coach, Sonia Bompastor est devenue une vraie Fenotte au fil des années.

Elle a connu les heures de gloire de la section masculine et participé à l’ascension des féminines. Forcément, elle ne reste pas de marbre. "C’est de la tristesse parce qu’on est un club, on est proche les uns des autres. En termes de résultat, ce n’est pas forcément ce qu’on avait espéré. On échange, on se croise, on essaye de les soutenir le mieux possible avec du réconfort, mais aussi des ondes positives. On souhaite qu’ils trouvent les leviers le plus rapidement possible pour inverser la tendance."

11 commentaires
  1. Requinqué, fier et lyonnais
    Aveugle, honteux mais lyonnais - mer 11 Oct 23 à 22 h 25

    Bonsoir, vraiment sans polémique, mais c'est une interrogation pour moi. Si le problème du déclin de l'OL était 100% de la faute de Jean Michel Aulas, comment expliquer que l'OL féminin soit resté au top? D'accord, peu de concurrence en France, mais le club est également en position dominante en Europe...

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      Megame - ven 13 Oct 23 à 14 h 24

      Comment raisonnablement envisager un responsable unique (Aulas ou autre) à cette situation complexe, et après tant d'années ?
      Les réponses simples sont simplistes...

      Quelques éléments de réponse :
      Aulas a donné aux Féminines des moyens certes inférieurs aux garçons, mais importants pour le championnat féminin, qui leur ont permis de recruter à haut niveau et d'avoir un environnement matériel de haut niveau aussi.
      Mais il l'a fait en acceptant un déficit important (12 M€ par an ces temps-ci ) car le championnat féminin est moins exposé et donc moins rémunérateur. Déficit financé par les autres recettes du groupe, et donc par les garçons.
      Dégagées de la nécessité de rentabilité, elles n'ont pas eu à revendre autant de top joueuses, et, les salaires étant plus bas, à se débarrasser rapidement de joueuses historiques du club amorcant une baisse de performance... Du coup il y a des joueuses qui sont là depuis des années (W. Renard, Amel Majri, etc..) et une vraie transmission des valeurs, de l'exigence, de la combativité, bref de l'ADN lyonnais. Comme Aulas en était très proche, son influence a été plus directe sur le groupe : esprit de famille et exigence... D'où un meilleur état d'esprit, avec plus de solidarité et moins de clans, de caprices, que les garçons...

      Voilà donc ces quelques pistes pouvant expliquer cette différence en performance: perte de leaders et de transmission de valeurs, et d'ADN ; trop de confort; en conséquence, manque de remise en cause, manque d'unité, mauvais esprit régnant dans le groupe...

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    Fab - mer 11 Oct 23 à 22 h 54

    Tout simplement car Aulas n'a pas vendu à tours de bras ses meilleures joueuses et qu'il a donc gardé une équipe compétitive !

  3. Requinqué, fier et lyonnais
    Aveugle, honteux mais lyonnais - mer 11 Oct 23 à 23 h 28

    Effectivement, mais même quand on avait de très bons joueurs ces dernières années, ils trouvaient toujours le moyen de baisser de niveau. Il y a aussi quelque chose de plus structurel. L'envie permanente de gagner, l'état d'esprit. Et là ca vient plus des joueurs ou alors des encadrants directs.

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    Philippeb - ven 13 Oct 23 à 14 h 40

    Bravo Megame pour la tentative d'analyse.
    Il y a quand même des bémols : le contexte du foot feminin est très différent, il n'y a presque pas d'enjeu financier sur les transferts, ça se fait surtout sur des critères sportifs, comme il y a assez longtemps dans le foot masculin.
    Et puis si l'argent est fondamental, il n'explique pas tout, sinon comment expliquer que PSG ne gagne jamais rien malgré des moyens au moins equivalent? Il y a aussi la dynamique de la victoire, une haine de la défaite incarné notamment par Wendie, une espèce de magie qu'on a connu pendant 7 ans avec les garçons.

    1. Avatar
      Megame - ven 13 Oct 23 à 14 h 48

      C'est bien ce que je dis: on n'a pas accepté de garder les leaders qui commençaient à décliner, et on s'est débarrassé trop vite des Cris, Lisandro, Juninho, qui pouvaient, même passé leur optimum, transmettre leur grinta et refus de la défaite...

  5. janot06
    janot06 - ven 13 Oct 23 à 14 h 47

    Moi j'ai une question qui me vient à l'esprit.
    OL féminin, c'est 12 M d'euros de déficit annuel, épongé par OL groupe.
    Bientôt, Michèle Kang en sera propriétaire à 52%.
    Qui va supporter le déficit ?
    Va t elle pouvoir supporter sa part ?
    Ne sera t elle pas obligée, comme chez les masculins, de vendre de temps à autre quelques uns de ses meilleurs éléments ou de diminuer le niveau des salaires et de ne pouvoir s'offrir des top joueuses ? Cela suffira t il ?

    1. OLVictory
      OLVictory - ven 13 Oct 23 à 15 h 10

      Est-ce que Kang va amener des nouvelles ressources à l'OL féminin ?
      Si ce n'est pas le cas, il ne restera qu'à faire des économies

      1. Avatar
        Philippeb - ven 13 Oct 23 à 15 h 28

        Le déficit, s'il y en a un, sera supporté par la nouvelle société regroupant l'OL féminin et Washington.
        Et ce déficit sera comblé ou pas, par les deux actionnaires , c'est à dire OL Groupe et Mme Kang. S'ils décident de ne rien mettre, il faudra comme dit OLV, trouver des économies ou d'autres ressources.

    2. Dede Passion 69
      Dede Passion 69 - ven 13 Oct 23 à 15 h 36

      Salut Janot ,

      Je partage aussi ton inquiétude .
      Même si j'ai davantage confiance en elle qu'en l'américain.
      Elle connait bien son sujet, est intelligente, et devrait ( devra) avec ses connaissances, et un certain charisme, trouver de nouvelles ressources...
      INDISPENSABLE en effet !
      Ce n'est que mon humble avis, et mon souhait le plus cher pour que survive notre cher OL féminin .
      Je m'efforce d'y croire et de tenter de rester optimiste, même si la situation globale de notre club me désespère .....

  6. isabielle
    isabielle - ven 13 Oct 23 à 15 h 51

    Je rabâche un peu, mais le déficit annoncé de 12 M€ sur la saison dernière me semble pas très réaliste en rapport au budget total de 12 M€ qui circule dans les médias.
    Cela n'engage que moi, mais il était aisé de transférer une partie d'autres dépenses autrefois mutualisées (comme la formation par exemple), ou imputer des frais lourd (frais de gestion du stade pour les matchs de WCL) pour incrémenter ce déficit.... et minimiser ainsi d'autres postes.
    Ayant trouvé un acquéreur fortuné pour l'OLF, les jeux d'écritures sont courantes dans toutes les multinationales... et avec les filous qui ont négocié, toutes les ficelles exploitables ont du être envisagée... que celui qui ne l'a jamais fait me jette la pierre !

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